Oniropédies #2 ; intense retour sur mes états d’âmes

Oniropédies #2 ; intense retour sur mes états d’âmes

Oniropédie ; quand tu me demandes ce qu’il y a dans mes pensées

intense et lancinant retour sur mes états d’âme

Je me rappelle la sensation inoubliable dans laquelle m’a plongé la découverte de ce merveilleux texte de Goethe sur l’importance primordiale de l’Engagement.
La première fois que j’ai lu ce texte splendide et magnifique de clarté et de concision j’ai été marqué au fer rouge de la révélation que son message a entraîné chez moi, et ces lignes m’ont ensuite suivi tout le restant de ma vie.
Jamais aucun texte n’a imprimé une telle idée de manière aussi permanente dans mon esprit, de la même façon que le fait un tatouage sur la peau,
une encre indélébile se transformant en une ancre indéfectible guidant ma destinée…

Je ne résiste pas au plaisir de vous partager ce texte en fin d’article !

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Oniropédies, des petits manquements à l’esprit de Goethe

Et pourtant, je dois avouer que j’ai commis quelques trahisons au précepte qu’il évoque, car oui, quand je me retourne, je me rends compte que certaines fois où j’aurais dû enclencher cet engagement, je ne l’ai pas fait, par peur, lâcheté où simplement par la crainte furtive de ne pas vouloir abandonner un confort bien illusoire pour la simple raison que la perspective de quitter une situation connue équivalait à lâcher la proie pour l’ombre !

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Oniropédie, un chemin oscillant entre ombres et lumière


L’ombre ; parlons-en de cette ombre, ce domaine insondé, dont les sentiers semblent si vierges que s’y aventurer donnent le sentiment d’une aventure non maîtrisée et par le fait même,
pleine d’incertitudes et de déboires.
Cette croyance persistante que de choisir le confort d’une vie que l’on dirige, d’un chemin tout tracé n’est pourtant rien d’autre qu’une chimère.

Sans doute trop pleins de nos habitudes d’évoluer dans notre environnement culturel gouverné par des normes, des règles, des directives, des assurances de toutes sortes qui nous donnent une fausse impression de sécurité dans une société normée, formatée, qui nous fait croire que tous ces garde-fous, ces barrières sont devenus des indispensables à nos vies bien rangées.

Que ne nous rappelons plus du tout de cette notion de liberté dans laquelle vivaient nos ancêtres au point d’avoir la certitude que leurs vies n’étaient que déambulations erratiques, qu’aventures dangereuses, menaces de tous les instants qui faisait que, si nos sens défaillaient ne serait-ce que quelques secondes, nous risquions nos vies à chaque instant de relâchement.

Oniropédie ; intenses flux et nombreux états d’âme

Il est frappant de constater que tous les êtres vivants dans la nature continuent de vivre ainsi, leur comportement uniquement dicté par leur liberté d’action et d’être.

Comme l’a si bien mentionné Benjamin Franklin dans cette phrase qui lui est attribuée

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux »

Ce texte de Goethe, s’il m’a autant ému, c’est parce qu’il évoque cette opposition qui peut parfois exister entre deux choix qui peuvent représenter pour l’un la sécurité et pour l’autre la liberté !

La part de l’ombre, la liberté versus la sécurité, on peut également parler de la loyauté, un pur produit culturel qui permet de structurer notre société en un tissu normatif, favorable à nos besoins de sécurité et de stabilité.
Je veux dire par là que cette loyauté nous aide souvent à privilégier des choix « 
raisonnables » qui se rangent dans la case « sécurité » plutôt que dans la case « liberté ».
L’éternel dilemme dans lequel nous oscillons tout au long de nos vies entre une vie tracée, linéaire ou un itinéraire un peu plus imprévisible, ou du moins imprévu.

Quelles sont ces trahisons au précepte de l’Engagement que j’ai évoqué en début d’articles, certaines sont enfouies en moi, se sont un peu calcifiées, j’en ai toléré certaines, les ai assimilées et elles font maintenant partie de moi et procèdent à ce qui fait ma complexité d’être humain et il y en a enfin certaines que j’ai oubliées (du moins en apparence) mais qui restent tapies dans mon ombre et qui pourraient rejaillir au gré d’une résurgence qu’un fait de vie ou un traumatisme pourrait provoquer.

C’est un vrai travail demandé à l’ego, celui de trier, de hiérarchiser, de faire évoluer ou d’éliminer ces scories pour tenter de faire fonctionner cette machine et d’entretenir cette complexité, car mon ego a renoncé depuis bien longtemps à simplifier toutes ces connexions intriquées.

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Malgré tout, j’ai quelques satisfactions, depuis plusieurs années maintenant que je travaille sur moi, sur la philosophie de vie que je me suis bâtie, j’ai le sentiment d’avoir eu quelques réussites qui viennent un peu modérer mes abandons.

Oniropédie, une recherche de liberté avant tout

Ainsi, j’ai acquis avec le temps une certaine notion de la liberté dont je suis assez satisfait. Je me suis départi du sentiment de jalousie en considérant que personne n’appartient à personne, que le respect d’autrui dicte que la jalousie est non seulement inadmissible en plus d’être dangereuse. Selon moi, la jalousie est quasi exclusivement un sentiment de peur de perdre, un manque de confiance en l’autre mais surtout en soi-même. La liberté que l’on souhaite pour soi, on doit obligatoirement l’accorder aux autres sans aucune réserve.
Pourtant, de temps en temps il me vient des petites frustrations quand je constate que cet espace de liberté que les autres s’accordent, la réciproque n’est pas toujours systématique, cela me dérange assez.
Je tape alors sur les doigts de mon ego qui en profite pour se targuer du fait qu’il est tellement parfait, LUI….
C’est ainsi que je sens que mon évolution n’en est encore qu’au début de son ascension et que le chemin est encore long et chaotique, même si j’ai fait un tout petit peu plus de
route que certains.

Oniropédie : une philosophie de Vie

La route que je privilégie est celle du non-attachement (et non pas du détachement, la différence me semble fondamentale), mais je dois dire que certaines choses restent profondément ancrées en moi, telles que les roses et les libellules et que ça, je ne veux jamais les oublier !

C ‘est en sachant à quoi on renonce ou à quoi on a renoncé qu’on connaît parfaitement la valeur de ces choses – et de ces Êtres, sans pour autant diminuer les situations qu’on a décidé de privilégier – par sécurité par exemple – on en vient à vouer un sentiment immense et inaltérable à ces Êtres et à ces choses qui nous ont souvent fait éprouver un sentiment grandiose de liberté et c’est, en tout cas pour moi, ce qui procure la joie sublime d’avoir eu la chance de vivre de tels moments !

Merci la vie !!! 

Oniropédie si ce sont des roses

Johannes Wolfgang Von Goethe

Jusqu’au moment de s’engager,

Il y a toujours la possibilité de reculer,

Une part d’hésitation, d’inefficacité.

Une vérité élémentaire

S’applique à tous les gestes requérant

Initiative et créativité.

Une Vérité qui, ignorée,

Saborde une multitude d’idées

Et de plans formidables.

Dès le moment où l’on s’engage,

Alors, la providence entre en jeu.

Nombre de choses adviennent

Pour nous venir en aide,

Et qui, autrement, n’auraient jamais eu lieu.

Une succession d’événements

Découle de cette décision

Provoquant et tournant en notre faveur

Toutes sortes d’imprévus, de rencontres

Et de soutiens tangibles

Dont nul n’aurait osé rêver.

Quel que soit votre projet ou votre rêve,

Vous pouvez commencer à le réaliser.

L’audace est faite de génie, de pouvoir… Et de magie

Chronocide du passé, présent, avenir

Chronocide du passé, présent, avenir

ans les dystopies classiques 1984 et Le Meilleur des mondes, le passé est effacé par dessein. Winston revise les archives pour les aligner sur le récit officiel, qui évolue constamment. Dans le futurisme d’Aldous Huxley, les bébés naissent de machines, et l’idée d’une naissance naturelle est choquante. Une mentalité vers laquelle semble vouloir nous guider le transhumanisme !

Chronocide : Comment la technocratie efface le passé, le présent et l’avenir

par Niall McCrae

« Résister, c’est se souvenir.

Résister, c’est transmettre.

Résister, c’est refuser d’être effacé. »

« Le passé est un autre pays », écrivait L.P. Hartley en ouverture de The Go-Between. Aujourd’hui, on pourrait en dire autant du présent, tant le rythme des bouleversements technologiques et démographiques s’accélère.

Quant à l’avenir, quelles certitudes offrir à nos enfants et petits-enfants ?

Chronicide : un effacement du temps de notre mémoire collective.

Ce qu’ils visent, c’est pas seulement nos frontières, nos coutumes ou nos traditions. Leur vrai plan, c’est tuer le temps lui-même.

Bienvenue dans l’ère du Chronocide : une stratégie de guerre totale contre nos racines, nos repères, notre histoire.

Les nations pourraient ne plus exister sous une forme reconnaissable à mesure qu’un nouvel ordre mondial se consolide. Mais ce ne sont pas seulement les frontières qui sont redessinées. Lorsque Francis Fukuyama proclamait la « fin de l’histoire » après la chute du communisme, il préparait peut-être, sans le savoir, le terrain pour l’impact le plus radical des globalistes sur l’humanité : l’effacement du temps. Comme l’a averti David Fleming, dont la philosophie du continuisme offre un cadre unificateur pour préserver l’humanité face à l’assaut technocratique, le « chronocide » est une stratégie délibérée.

Chronocide, une négation du fondement social et sociétal ?

En tant qu’êtres sociaux, les humains créent la société. Au fil des générations, chaque communauté établit et perpétue ses coutumes, croyances, rôles et liens. Bien que les humanistes progressistes insistent sur ce qui nous unit au-delà des différences de race, de religion ou de région, une personne issue d’une culture ne peut s’installer dans un contexte culturel différent et s’attendre à ce que la vie suive son cours habituel.

Le temps, mesuré en vies d’immersion, est l’élément fondamental de la société. En effet, êtres humains + temps = culture. Dans cette équation, des facteurs clés, qu’ils relèvent de la nature ou de l’éducation, façonnent le complexe humano-temporel : le territoire, les ressources, le climat, le commerce, les conflits et la technologie. Chaque société écrit et conserve son histoire.

Dans les dystopies classiques 1984 et Le Meilleur des mondes, le passé est effacé par dessein. Winston revise les archives pour les aligner sur le récit officiel, qui évolue constamment. Dans le futurisme d’Aldous Huxley, les bébés naissent de machines, et l’idée d’une naissance naturelle est choquante. Une mentalité vers laquelle semble vouloir nous guider le transhumanisme !

Chronocide : Orwell et Huxley -encore eux – l’avaient prévu

Dans les dystopies classiques 1984 et Le Meilleur des mondes, le passé est effacé par dessein. Winston revise les archives pour les aligner sur le récit officiel, qui évolue constamment. Dans le futurisme d’Aldous Huxley, les bébés naissent de machines, et l’idée d’une naissance naturelle est choquante. Une mentalité vers laquelle semble vouloir nous guider le transhumanisme !

Chronocide, un incontournable pour une refonte des valeurs

Comme l’avaient compris les marxistes de l’École de Francfort dès les années 1920, et comme tout consultant en gestion le sait, aucun changement profond ne s’opère sans transformation culturelle. Les liens sociaux et les traditions constituent des remparts contre les projets radicaux imposés d’en haut. Les réformes graduelles risquent de se heurter à un retour aux normes, mais des bouleversements majeurs ou des chocs systémiques brisent les connexions sociales et ébranlent la stabilité. Plus le changement est brutal et soudain, plus la résistance s’effrite.

Chronocide, l’outil suprême d’un pouvoir à vocation totalitaire

L’An Zéro efface l’histoire humaine de fond en comble. Pour des totalitaires intransigeants comme Pol Pot au Cambodge, c’était un moyen indispensable pour faire basculer le peuple d’une existence agraire traditionnelle vers un ordre communiste. Toute personne conservant des vestiges ou des idées du passé était éliminée. Si les écoliers étudient (souvent sans esprit critique) l’Holocauste, ils restent généralement ignorants des traumatismes causés par la collectivisation extrême.

ans les dystopies classiques 1984 et Le Meilleur des mondes, le passé est effacé par dessein. Winston revise les archives pour les aligner sur le récit officiel, qui évolue constamment. Dans le futurisme d’Aldous Huxley, les bébés naissent de machines, et l’idée d’une naissance naturelle est choquante. Une mentalité vers laquelle semble vouloir nous guider le transhumanisme !

Le chronocide, un plan de destructuration systématique

Le chronocide est la destruction intentionnelle et systématique de notre culture – tant ses manifestations visibles que ses racines profondes. Nous sommes privés de notre continuité en tant que familles et communautés, car ces liens humains entravent la mission technocratique. Une société atomisée supprime littéralement le temps, de plusieurs manières :

1. Une guerre de l’information orwellienne est livrée contre les citoyens ordinaires. Les faits issus de l’expérience, du bon sens ou de la réflexion critique sont qualifiés de « désinformation » ou de « discours de haine ». Les savoirs transmis de génération en génération sont rabaissés au rang de superstitions non scientifiques ou de préjugés d’un passé intolérant. Les jeunes, principales cibles de la propagande, sont incités à rejeter les vérités éprouvées par le temps.

2. Des opérations de psychologie comportementale orchestrées par l’État (« psy-ops ») désorientent et terrifient les populations, les détachant des connaissances et des certitudes établies. Plonger les gens en terrain inconnu, comme lors de la pseudo-pandémie de Covid-19, les rend dépendants des autorités. Une contagion mondiale mortelle était inconcevable pour les générations actuelles, la grippe espagnole remontant à plus d’un siècle. En situation de crise, les pouvoirs publics prennent le contrôle, et la vie ne retrouve jamais son cours d’avant.

3. Le sécuritisme étouffe la culture en remplaçant les festivités héritées du passé par des événements aseptisés. Les feux de joie sont annulés au moindre vent, les fêtes de village stoppées par crainte d’une allergie à une confiture artisanale, et les jeux dynamiques comme le « British Bulldog » [un équivalent de notre balle au prisonnier – voir vidéo de fin d’article] sont interdits dans les cours d’école. L’industrie de l’assurance, par des primes prohibitifs, contribue à restreindre les activités jugées indésirables par les autorités.

4. Une architecture déshumanisante envahit les horizons. À une échelle bien plus vaste que l’ingénierie sociale des années 1960, où des quartiers de maisons mitoyennes furent rasés au profit de blocs de béton et des communautés déplacées vers des villes nouvelles, la construction s’élève sans cesse. Le paysage conserve des traces du passé, mais églises, banques et pubs ferment, et les rues commerçantes sombrent dans une lente désolation. Les leçons tirées des problèmes des immeubles de grande hauteur ont été ignorées. Les « villes intelligentes » émergent, avec leurs forêts de tours en acier et verre.

5. L’expropriation des biens et des richesses transfère toute la fortune aux élites. Le Forum économique mondial proclame que « vous ne posséderez rien et serez heureux », mais quelqu’un doit détenir le capital. L’héritage intergénérationnel disparaît, comme en témoigne la taxe exorbitante imposée aux fermes familiales transmises depuis des siècles, contraignant les propriétaires à vendre.

6. La migration massive marginalise et aliène nombre d’habitants des pays d’accueil. Malgré les discours sur le multiculturalisme, la cohésion sociale s’effrite, l’identité et la loyauté des nouveaux arrivants restant attachées à leurs origines, avec peu de sentiment d’appartenance commune. C’est l’objectif des dirigeants. Les cosmopolites déracinés (les « Anywheres » de David Goodhart) privilégient l’exotique et l’étranger au familier, mais les gens des campagnes et la classe ouvrière autochtone (les « Somewheres ») se retrouvent dans un « Nowhere » hors du temps.

7. Le développement technologique fulgurant déplace les individus du réel vers le virtuel. Si le présent se transforme visiblement par les bouleversements démographiques, l’avenir proche menace l’existence même de l’humanité, reléguant les tensions interculturelles à des préoccupations secondaires. Si les technocrates imposent leur vision, l’avenir sera celui du transhumanisme.

ans les dystopies classiques 1984 et Le Meilleur des mondes, le passé est effacé par dessein. Winston revise les archives pour les aligner sur le récit officiel, qui évolue constamment. Dans le futurisme d’Aldous Huxley, les bébés naissent de machines, et l’idée d’une naissance naturelle est choquante. Une mentalité vers laquelle semble vouloir nous guider le transhumanisme !

Le chronocide est un génocide culturel généralisé, un crime contre l’Humanité.

La Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du crime de génocide (1948) définit le génocide comme l’extermination d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Mais il existe aussi le concept de génocide culturel, formulé par Raphael Lemkin, qui désigne la « destruction systématique et organisée du patrimoine culturel ».

Une culture peut être annihilée sans qu’un seul coup de feu soit tiré. Les technocrates mènent un jeu à long terme, préparant un avenir post-culturel et post-temporel. Le chronocide est un crime contre l’humanité.

Dr Niall McCrae

Senior Lecturer in Mental Health, King’s College London

Dr Niall McCrae is a researcher and educator in mental health nursing at King’s College London.

His research interests include depression, dementia and the influence of social media on mental health.

Author of three books: ‘The Moon and Madness’ (Imprint Academic, 2011), ‘Echoes from the Corridors: the Story of Nursing in British Mental Hospitals’ (Routledge, 2016) and ‘Moralitis: a Cultural Virus’ (Bruges Group, 2018).

https://theconversation.com/profiles/niall-mccrae-100074

la force de l’âme russe : Сильные духом

la force de l’âme russe : Сильные духом

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Сильные духом, la force de l’âme russe

Heureux sont les hommes libres et libres sont les hommes courageux

D’après un article publié sur le site ZAPOÏ le 17 novembre 2024

Savez-vous ce que signifie Сильные духом ? Ce n’est pas une simple tournure de phrase. Cela évoque la force de caractère, une résilience spirituelle et morale typiquement russes. Ce n’est pas un concept. C’est une réalité inscrite dans chaque coup de cloche d’église orthodoxe, chaque murmure d’encens, chaque regard de sainte icône sur la corruption du monde.


Bien sûr, dans notre Wokistan européen, une telle attitude devant la vie vaut un ticket pour la lapidation sociale.
L’Occident a oublié ce que résister signifie et la France, autrefois un phare de civilisation, incarne la vacuité de l’âme aux niveaux les mieux accrédités : la preuve par Jean-Noël Barrot au Mont des Oliviers…

En Russie, front spirituel et front militaire, c’est tout un art de vivre et c’est d’abord affaire d’âme collective.


Voyons.

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Сильные духом, la force de l’âme russe – l’ouest, symbole de l’obscurité spirituelle 

Dans chaque église orthodoxe, les cloches jouent une symphonie de fer et de foi.
L’occident y a droit à une attention particulière :
Ce n’est pas par déférence que les cloches sont orientées vers l’ouest, mais pour proclamer la victoire du Christ sur les ténèbres. L’ouest, symbole de l’obscurité spirituelle, lieu où le soleil se couche, où l’ombre s’étend. Les cloches appellent les âmes damnées et sonnent pour leur dire : « Repentez-vous. Revenez à l’est, à la lumière, à la résurrection. »
Dans chaque église orthodoxe, les autels sont, en conséquence, orientés vers l’est, la lumière, la résurrection, le Christ. C’est bien cette lumière que l’Occident a troquée contre des néons colorés et des slogans creux.

Сильные духом, la force de l’âme russe ou le refus de plier

Les stratèges de Washington feraient bien d’oublier la « solution » d’un gel du conflit ukrainien.
Ce piège à ours inspiré du 38e parallèle coréen, cette cage de barbelés qui achèvera l’Europe, ne parviendra pas à broyer l’âme russe.

Vladimir Poutine n’a pas défié l’Occident pour se satisfaire d’un champ de patates ukrainien. Encore moins d’un champ de bataille figé, d’un permafrost stratégique qui entraînerait une saignée économique et militaire lente et certaine, mais, avant tout, une déroute spirituelle.


À ce propos, lire cet excellent article de Michel Onfray en cliquant le lien ci-contre 

Invasions mongoles, guerres napoléoniennes, révolution bolchévique, Adolf Hitler, effondrement soviétique : la résilience russe ne vient pas de la géographie ou de l’Histoire, mais de cette foi profonde que Staline lui-même a dû reconnaître. Elle ne pliera ni sous le poids de l’histoire, ni sous la pression d’un monde obsédé par le confort.

Les vives tensions qui ont opposé la Russie devenue bolchevique et le monde occidental dit « libre » se sont cristallisées pendant la période de la guerre froide qui a suivi la fin de la WWII. Cet épisode a été particulièrement caractérisé aux USA par le rejet de la doctrine communiste, des valeurs slaves et par la chasse aux sorcières idéologique pendant la tristement célèbre politique américaine de délation et de persécution du maccarthysme. La peur du communisme totalitaire a littéralement terrorisé les États démocratiques au point de nier tous les points positifs de ce que pouvait comporter ce régime de l’URSS et même de les dissimuler aux yeux de leur population = pour être efficace, la propagande a besoin de n’exposer que des horreurs sous peine de ne pas provoquer suffisamment de rejet, voire même de risquer de créer intérêt ou sympathie a son égard.

La Sainte Russie peut accueillir, aimer, compatir ou sauver, mais elle ne sait pas plier. La guerre qu’elle mène aux tempêtes idéologiques de l’Occident est d’abord la défense de ses fondations spirituelles.

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Сильные духом, la force de l’âme russe

La Russie ne gèle jamais vraiment. Dans le froid, elle s’adapte. Dans l’obscurité, elle prie. Et quand le moment arrive, elle avance à nouveau, portée par cette flamme intérieure que rien, ni le gel, ni les pièges de l’Occident, ne peuvent éteindre.

La guerre teste sa foi en même temps qu’elle la purifie.


Сильные духом. Souvenez-vous de ces mots. L’Occident pourrait un jour avoir besoin de les apprendre.

Soleil vert et légalisation de l’euthanasie

Soleil vert et légalisation de l’euthanasie

Soleil Vert 2.0 : quand la réalité frôle la fiction avec le Projet de Loi fin de vie, mourir dans la dignité.

Je visionne régulièrement un youtubeur que je trouve excellent, autant pour le choix de ses sujets – qui correspondent parfaitement à mes centres d’intérêts – que pour la qualité et la pertinence de ses propos.
Il s’agit de Rémi qui anime avec brio le site « Juste milieu » dont je vous recommande chaudement au minimum une visite de ses vidéo et mieux : de vous y abonner !
Salut Rémi !

Je tiens à vivement réagir après avoir pris connaissance du sujet traité récemment dans

« Censure, manipulation, franc-maçonnerie, euthanasie : pire que le Covid ? »

Il concerne le projet de loi extrêmement clivant de l’euthanasie, rebaptisé « Aide à mourir » pour la raison évidente d’en adoucir sémantiquement la perception auprès de la population qui est actuellement à l’étude au Parlement.

Sans aborder la notion philosophique ou l’aspect religieux de la liberté de choix que chaque être humain aborde vis-à-vis de la perspective inéluctable de sa propre mort, c’est du mode opératoire que propose ce projet qui soulève un énorme débat et des conséquences que son application peuvent potentiellement créer qui pose inquiétude et craintes, justifiées selon moi.

« Les cartes d’allocations se chargeaient de tout, elles faisaient en sorte de vous garder juste assez vivant pour que vous détestiez être en vie. »

Pour Xavier Azalbert dans France-Soir, le principal dilemme de ce projet de loi, qui, paradoxalement est très peu signalé dans la presse, c’est pourtant le nœud principal : il fait ainsi le lien entre un projet sociétal de légalisation de l’euthanasie et le scénario dystopique du film « Soleil Vert » si des conditions strictes d’encadrement des pratiques ne sont pas fixées et surtout, n’auront pas tendance à devenir de plus en plus laxistes avec le temps (comme cela se passe en Belgique), ou par des considérations plus économiques par exemple – rappelons-nous de la manière où le Rivotril a été prescrit à nos aînés lors de la crise sanitaire du Covid et des conséquences…miniature soleil vert2

Le projet de loi français sur la fin de vie, en cours de discussion, soulève cette question troublante.

Citation de Xavier Azalbert :

En légalisant l’euthanasie active et le suicide assisté pour les patients en phase terminale d’une maladie incurable – sous conditions strictes comme le consentement éclairé et l’avis médical collégial –, ce texte promet de soulager les souffrances.

Mais il instaure aussi un délit d’entrave à l’euthanasie, punissant jusqu’à 7 ans de prison toute tentative de dissuasion, une mesure qui menace la liberté d’expression et le débat éthique.

Les déclarations d’un des défenseurs du projet, Jean-Louis Touraine, laissent craindre une dérive vers une vision utilitariste de la vie humaine, où le droit de vivre serait conditionné par des critères toujours plus larges.

Une stratégie d’extension progressive

En 2024, Jean-Louis Touraine, ancien député et figure influente du débat sur la fin de vie, rapporteur du projet de loi en 2019, a dévoilé une stratégie inquiétante. Selon lui, la première version de la loi exclura les mineurs, les maladies psychiatriques et les cas de démence comme Alzheimer. Mais il ajoute : « Une fois qu’on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire : “On veut étendre ça.” » (1). Cette approche, qu’il présente comme pragmatique, révèle une ambition : élargir progressivement les critères d’éligibilité à l’euthanasie, jusqu’à inclure des cas aujourd’hui exclus.

Ces propos soulèvent une question cruciale : qui décide des lois en France ? Touraine, bien que n’étant plus député depuis 2022, semble jouer un rôle clé dans l’orientation de ce projet, au point de revendiquer une influence sur son évolution future. Cette posture interroge la transparence du processus législatif et le rôle des lobbies dans les débats éthiques.

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En parallèle à cette citation de Xavier Azalbert concernant Jean-Louis Touraine et pour faire écho à la vidéo de Rémi concernant l’influence majeure de la Franc-maçonnerie dans l’édiction des lois, que le Président Macron dans son récent discours au Siège de la Grande Loge de France qualifiait « en même temps » d’affirmation complotiste mais dans le même souffle disait qu’elle était primordiale !

Il est à souligner que Jean-Louis Touraine fait partie du Grand Orient (Wikipédia) et qui, bien que n’étant plus député depuis 2022 (de mémoire) il participe toujours activement à la présentation du projet de loi ; il est Membre d’honneur – ainsi que le Rapporteur général du projet de loi, le Député Olivier Falorni – de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité

une association liée historiquement à la Franc-Maçonnerie d’après le JDD : Voir cet article 

Les leçons de Soleil Vert

Dans Soleil Vert (1973), la société dystopique de 2022 normalise l’euthanasie volontaire pour gérer la surpopulation et la pénurie de ressources, tout en dissimulant une réalité inhumaine : les corps des euthanasiés sont transformés en nourriture. Si le parallèle peut sembler extrême, il souligne un risque réel : celui d’une déshumanisation progressive, où la valeur de la vie serait subordonnée à des critères utilitaires. En Belgique, où l’euthanasie est légale depuis 2002, les cas ont bondi de 12 % en 2023. Les cas pour souffrances psychiatriques (dépression, troubles bipolaires) ont eux augmenté, représentant 1 % des euthanasies en 2022 (Rapport fédéral belge, 2023 et 2024). Ce précédent illustre la « pente glissante » redoutée par les opposants au projet français.

Un délit d’entrave : une menace sur la liberté

Le projet de loi va plus loin en créant un délit d’entrave à l’euthanasie, punissant de 7 ans de prison et 100 000 € d’amende toute tentative de dissuader une personne de recourir à l’euthanasie (France Soir, 14 mai 2025). Cette mesure, présentée comme une protection du choix individuel, risque de museler les voix discordantes. Familles, amis ou soignants qui proposeraient des alternatives – comme les soins palliatifs – pourraient être accusés d’entrave, même dans un cadre privé. Ce délit menace la liberté d’expression et instaure un climat de méfiance, où le débat éthique serait réduit à une pensée unique. Dans Soleil Vert, l’État contrôle les esprits en imposant des vérités officielles ; ce délit nous en rapproche dangereusement.

Un précédent troublant : la crise covid

Jean-Louis Touraine n’en est pas à son premier combat controversé. Durant la crise Covid, alors député LREM, il s’est illustré par son zèle à défendre la vaccination obligatoire. En juillet 2021, il affirmait sur Sud Radio : « Tous les gens de bonne volonté savent qu’il s’agit d’un très bon vaccin qui a des mérites indiscutables. » Pourtant, les données ultérieures ont nuancé ces certitudes, révélant une efficacité limitée contre la transmission et des effets secondaires rares mais graves. Plus troublant, Touraine a soutenu une obligation vaccinale pour certains citoyens tout en exemptant les parlementaires, déclarant à l’Assemblée nationale : « Il ne peut y avoir en ce domaine la moindre liberté. » Cette rhétorique autoritaire jette une ombre sur son approche actuelle de la fin de vie.

Les arguments des défenseurs et leurs limites

Les promoteurs du projet, dont Touraine, invoquent le droit à mourir dans la dignité pour les patients en fin de vie, confrontés à des souffrances insupportables. Cet argument, légitime en apparence, ignore les alternatives comme les soins palliatifs, qui, selon l’Association française pour les soins palliatifs (SFAP), ne sont accessibles qu’à 20 % des patients éligibles en France. De plus, les garde-fous proposés – consentement, avis médical – pourraient s’éroder avec le temps, comme l’a montré l’expérience belge, où des euthanasies ont été pratiquées sur des patients non terminaux sans consensus clair.

Vers une mobilisation citoyenne

Le projet de loi sur la fin de vie n’est pas, en l’état, une réplique de Soleil Vert. Mais les déclarations de Touraine et l’instauration du délit d’entrave alertent sur un risque : celui d’une normalisation progressive de l’euthanasie, où des catégories entières de personnes – mineurs, malades psychiatriques, déments – pourraient être jugées « indignes » de vivre, et où le débat serait étouffé par la peur de sanctions. Ce scénario, s’il reste hypothétique, exige une vigilance collective.

Plutôt que de céder à une logique utilitariste, la France doit investir dans les soins palliatifs, garantir un débat public transparent et protéger la liberté d’expression. Car, comme dans Soleil Vert, c’est en laissant les élites décider seules que la société risque de perdre son humanité. Mobilisons-nous pour que la réalité ne dépasse pas la fiction.miniature soleil vert1

1) (suite commentaires Jean-Louis Touraine)

« On obtiendra pas tout de suite, dans la première loi ; parce que vous avez vu la frilosité que notre pays véhicule sur ces questions-là. Il faut tenir le plus possible. Et surtout ! Une fois qu’on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire « On veut étendre ça. » Parce que ; je ne vous apprends pas quelque chose, probablement, à la plupart d’entre vous ; dans la première loi, il n’y aura pas les mineurs, dans la première loi, il n’y aura pas les maladies psychiatriques, dans la première loi il n’y aura même pas les maladies d’Alzheimer. Donc tout ça ne viendra pas tout de suite. Mais dès qu’on aura au moins obtenu une loi, pour ceux qui ont une maladie de Charcot, pour certaines formes de tumeur généralisée, pour ceci, pour cela, après on pourra étendre les choses en disant « C’est quand même pas normal, que y ait des malades, des Français, parce qu’ils ont telle forme de maladie, qui ont droit, et des autres qui y ont pas droit. Donc il faudra introduire cette légalité. »

Stratégie urgente

Je vous engage à visionner cette excellente vidéo, le projet de loi est en cours d’étude, il avait déjà été étudié mais la dissolution a remis les horloges à zéro : selon le Figaro (lien en fin d’article) « Après l’adoption de l’article-clé établissant les cinq conditions, les députés ont enchaîné avec l’examen d’un autre, définissant la procédure de demande d’aide à mourir. » le texte final est en cours d’étude mais le temps presse : visionnez et partagez, partagez, partagez ! C’est primordial !!!

 

Les mœurs particulières des MOSO, une incroyable ethnie chinoise

Les mœurs particulières des MOSO, une incroyable ethnie chinoise

Les mœurs passionnantes MOSO, cette ethnie chinoise matriarcale très surprenante !

Les Moso – qui forment une des plus petites minorités ethniques de Chine et sont parfois qualifiés de peuple fossile en tant que derniers représentants d’un matriarcat originel – constituent une ethnie du sud-ouest de la Chine dans la province du Yunnan dans un royaume perché sur les contreforts de l’Himalaya. Il y a d’autres exemples d’organisation sociale centrée sur les femmes (tels les Hunzas vivant dans le nord du Pakistan, Juchitán ciudad au Mexique, connue comme « la ville des femmes », la société Khasi en Inde, sans parler des expéditions scientifiques de Malinowski et ses célèbres études sur les Îles Trobriand ; mais celui des Moso est très caractéristiques.

Il y a exactement 100 ans – en 1924 –, l’explorateur américain Joseph Rock, découvrit cette tribu tibétaine, il décrivit ce royaume caché comme étant « le dernier endroit paisible de la planète, le dernier endroit où la guerre n’a jamais existé, où les habitants vivent en harmonie ». Les ethnologues actuels confirment cette affirmation, décrivant une société sans rapport de domination entre les hommes et les femmes, sans querelle de propriété.

Aucun mot n’existe pour désigner la guerre ou le meurtre !

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Qu’est-ce qui rend les Moso si particuliers ?

Cette communauté encore peu connue, estimée entre 30 000 et 60 000 habitants selon les études, préserve à travers les âges des traditions et des rites particuliers. C’est une des rares sociétés basée sur un fonctionnement totalement matriarcal encore en usage dans le monde.

Chez les Moso ; les mères sont les piliers de la société, les hommes sont des individus de second rang. Seule l’ascendance féminine compte, la transmission du nom et des biens ne se fait qu’entre femmes, ce mode de société est répertorié comme étant le mode matrilinéaire.

Nous évoquerons sommairement les différents aspects de la vie sociale moso, familial, l’organisation collective du travail, la spiritualité et pour finir la sexualité originale de cette communauté qui a vu beaucoup de sociologues s’intéresser à leurs comportements amoureux qui sortent des standards que nous connaissons, des études scientifiques leurs ont été consacrées et même des travaux de doctorat…

C’est dire toute l’originalité de la sexualité de ce peuple hors-normes !

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La vie sociale des Moso

La vie familiale la gestion du foyer

Les familles sont constituées de fratries, frères et sœurs de plusieurs générations vivent ensemble et forment une famille. Les amoureux ne vivent pas en couple mais chacun dans sa fratrie d’origine. Les enfants sont rattachés à la fratrie de la mère pour y être élevés par les hommes et les femmes qui la composent (la mère et ses frères et sœurs : oncles et tantes ; la grand-mère et ses frères et sœurs : grands-oncles et grand-tantes).

L’homme élève donc les enfants de sa sœur, avec qui il partage foyer, nom, héritage et ancêtres communs, mais n’élève pas ses enfants biologiques. L’organisation familiale fait qu’un enfant sera proche de son oncle maternel et éprouvera à son égard le même type d’affection qu’il aurait envers son père dans d’autres types de sociétés.

La naissance d’une fille est cruciale car elle permet la continuité de la lignée. Si une famille n’a que des descendants de sexe masculin, les enfants de ces derniers habiteront la maison de leur mère et la lignée s’éteindra. La naissance d’un garçon est aussi importante car il exercera plus tard la paternité des enfants de sa sœur. Le bon fonctionnement d’une famille passe donc par la présence des deux sexes. Le statut de minorité ethnique des Moso permet à chaque femme d’avoir autant d’enfants qu’elle souhaite, indépendamment de la politique de contrôle de la population du gouvernement chinois.

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La vie collective l’organisation commune

Chez les Moso, les hommes et femmes sont considérés comme différents et doivent donc avoir un rôle spécifique dans la société. Le partage des tâches est sexué et réglé avec précision. Les femmes s’occupent des travaux domestiques (cuisine, ménage), de la collecte de bois pour les feux et du tissage. Les hommes sont chargés des travaux plus physiques (labour, charpente, pêche, soins du bétail) et de la politique. Seuls les travaux d’agriculture (principale source d’alimentation des Moso) sont effectués conjointement.

Au sein d’une famille, l’ensemble du travail est planifié par deux chefs, un homme et une femme choisis en fonction de leurs compétences. La dabou (chef féminin) administre les affaires internes et l’économie domestique : gestion des récoltes, des finances, accueil des hôtes. Un de ses frères, choisi pour être le chef masculin, administre les affaires extérieures, ce qui implique les communications avec les familles et peuples voisins, ainsi que la planification du travail des hommes.

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La vie religieuse, la spiritualité

Les Moso vénèrent une pluralité de divinités associées à la nature et à ses forces, mais placent l’amour et la fertilité au-dessus de tout. La divinité la plus importante est Hlidi Gemu, Déesse mère qu’ils associent à la montagne éponyme, qui donne sur le Lac Lugu. Sur la montagne se trouve le ventre de la déesse, une grotte sacrée où une stalagmite géante est vénérée en tant qu’idole. Il y coule une source où viennent boire les femmes qui désirent un enfant. Gemu est également la seule divinité anthropomorphique des Moso, représentée sous les traits d’une femme vêtue de blanc et de rouge, chevauchant un cheval blanc.

Le bouddhisme tibétain est devenu un élément important de la religion Moso, issue d’un apport de populations extérieure, principalement mongole

La sphère religieuse est gérée par trois types de personnes : les « Ammas », les « Dabas » et les lamas. L’Amma est la grand-mère d’une famille, la femme la plus âgée, qui jouit d’un titre honorifique important. Ancienne Dabou, elle est la gardienne de la maison et du culte des ancêtres. Le Daba est un homme, prêtre gardien de l’histoire et des traditions Moso. Il participe surtout aux cérémonies qui marquent la vie de la société : rites de passage à l’âge adulte, cérémonies funéraires. Les lamas, enseignants religieux du bouddhisme tibétain, participent également aux célébrations et aux processions. Selon les croyances Moso, si l’esprit d’un défunt n’est pas guidé par un Daba, il finira par se perdre, et sans les prières d’un lama, il ne pourra pas se réincarner.

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La vie « amoureuse » des Moso peut nous sembler excentrique…

C’est le thème le plus étudié et le plus disséqué par maints spécialistes tant le comportement amoureux des individus nous fascine par l’originalité et les immenses différences avec nos propres comportements dans la société occidentale.

Selon Cai Hua (voir référence du livre en fin d’article), la vie sexuelle des Moso peut prendre quatre formes différentes : la visite furtive, la visite ostensible, la cohabitation et le mariage, la modalité.

Les deux premières formes sont de loin les plus répandues . Une évaluation de 1963 indique que 84 % vivent sous ces modalités, le mariage n’étant pratiqué que par 8,5 % de la population.

Le mariage et la vie conjugale ne sont pas de mise. La sexualité est totalement libre. C’est-à-dire que les relations sexuelles se font selon le désir de chacun. Le nombre d’amants et le changement de partenaires restent libres sans que cela soit ressenti comme de la légèreté sexuelle et tout en observant strictement le tabou de l’inceste, en particulier entre frère et sœur, les liaisons se nouent et se dénouent sans aucune contrainte sociale. Sans mariage ni infidélité, cette société exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse !

Le nourrisson qui naît ne connaît que sa mère et les frères de celle-ci lui servent de pères. Autrefois, les enfants ne connaissaient même pas l’identité de leur père, cela a changé partiellement avec l’arrivée de l’administration chinoise dans les années 50, mettant à mal les spécificités de cette ethnie pendant la révolution culturelle communiste (1966-1976) par une propagande active en faveur du mariage et de la monogamie. Le succès de cette politique fut tout de même limité, de nombreux Moso étant restés fidèles à leur modèle traditionnel ou y retournant par la suite.

Les visites furtives : L’activité basique de tout Moso adulte !

Les activités amoureuses pour les garçons et les filles débutent vers 13 ans, l’âge de leur majorité. La fille est dotée d’un nouveau nom et reçoit la clef de sa « chambre des fleurs » (une chambre individuelle avec accès direct appelée « babahuago ») où elle accueillera ses amoureux en toute liberté. Par discrétion, ceux-ci entrent souvent par la fenêtre, à la tombée de la nuit et repartent avant l’aube. C’est la « visite furtive » ou « le mariage à pied ». Une femme peut recevoir plusieurs visites au cours de la même nuit. Ni l’âge ni le statut social n’entrent en ligne de compte dans le choix des amants.

Les relations demeurent généralement secrètes, à tel point qu’il est parfois difficile de savoir qui fréquente qui. Sans vie de couple, en toute liberté et discrétion, ce système exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse. Malgré les efforts du gouvernement chinois pour diffuser le modèle familial conjugal, de nombreux Moso restent attachés à leurs traditions. Certaines femmes estiment ne vivre avec leur compagnon que des moments d’amour et de sentiments partagés sans que les questions pratiques s’immiscent dans cette relation. Les aspects matériels, les questions de propriété, de l’éducation des enfants, tous les sujets dont débattent nécessairement les couples qui vivent ensemble, n’ont qu’une importance secondaire dans la relation entre amants du peuple Moso. Il n’y a pas de relations arrangées ou forcées, ils se sont choisis et lorsque l’homme se languit d’une compagne, il va la voir.

Les Visites ostensibles, là, ça devient plus sérieux …

Par contre, lors des visites ostensibles, l’amant devient officiel. Il est reçu et accepté par la famille. Néanmoins, le matin, il regagne sa maisonnée où il retrouve sa mère, ses frères et ses sœurs, éventuellement ses oncles et les enfants de ses sœurs. En effet, de ces différentes rencontres naissent des enfants dont les géniteurs (ou du moins, les hommes que nous désignerions ainsi) sont le plus souvent inconnus.

Le seul prérequis de ces institutions relationnelles sexuelles furtives ou ostensibles, aussi appelées « Tisese », est l’agrément mutuel des deux partenaires, chacun pouvant, quand il le veut, mettre fin à la relation. Le « Tisese » n’implique aucune obligation pour l’homme de participer aux travaux des champs de son « amante », aucune exclusivité non plus, ni pour lui, ni pour elle d’ailleurs. Comme je viens de le dire, ni la visite ostensible, ni la cohabitation, ni le mariage ne suppriment radicalement la pratique de la visite furtive. D’après Cai Hua, le possessif n’est d’ailleurs pas de mise puisque la volonté de prendre possession de l’autre (amant ou amante) est très mal considérée. Les humains n’ont pas à se conduire comme des chats ! Quant aux enfants éventuellement nés de ces relations, sauf exception, ils appartiennent à la maisonnée de la mère.

Le mariage chez les Moso

Dans les années 1960, les maoïstes ont tenté d’imposer le mariage à l’ensemble de la population, usant à cet effet de multiples voies de coercition, y compris le non-accès à la nourriture pour les enfants nés hors mariage. Néanmoins, ces campagnes sont restées sans grands effets. Et les liens des mariages réalisés sous cette contrainte se sont défaits, au départ des délégués du gouvernement central. Dans d’autres maisonnées, les enfants nés dans de telles familles ont repris la coutume du « Tisese ». Cela prouve pour Cai Hua que le mariage est une institution venue de l’extérieur, marginale par rapport à la culture des Moso. Ce qui justifie le titre de son livre Une société sans père ni mari. (voir référence du livre en fin d’article).

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Tristement Les Moso doivent faire face à l’érosion culturelle inéluctable depuis la révolution communiste portée par l’Armée rouge en 1979. Ces 20 dernières années, la stabilité de la communauté s’écroule graduellement.

La fin de la culture matriarcale Moso ?

Comme pour beaucoup de communautés isolées de par le monde, l’appât du gain touristique a un coût. En ouvrant leurs portes aux visiteurs, leur culture s’est peu à peu érodée et les membres de la communauté sont attristés de constater la perte de leur culture. selon la photographe Karolin Klüppel, qui a réalisé un reportage sur la culture Moso. Les plus jeunes d’entre eux ont mieux intégré les codes culturels chinois. Beaucoup se marient en dehors de leur communauté, choisissent d’aller vivre en ville pour y travailler. Et avec le peu d’aides du gouvernement, il incombe désormais aux anciennes matriarches d’être les gardiennes seules de la culture moso.

Si la prédominance des femmes dans les environnements de travail reste rare partout dans le monde, le « mariage libre » moso est certainement la caractéristique la plus singulière de leur culture. Résultat d’un féminisme progressif ou d’une forme appuyée de misandrie, selon les points de vues, la tradition exige que les femmes moso ne rendent visitent à leurs partenaires que la nuit. Les partenaires en question sont peu impliqués dans l’éducation des enfants qui restent avec la famille de leur mère jusqu’à leur mort.

« Pour les Moso, seuls l’amour et la passion doivent motiver le choix d’un partenaire. Et si elles ne ressentent plus cette passion elles peuvent mettre fin à la relation. Le frisson des premiers instants est pour elle plus important que le fait de rester ensemble. »

explique Klüppel.

À une époque ou l’indépendance des femmes est un sujet majeur, le fait qu’une des rares cultures matrilinéaires encore existantes soit sur le déclin est d’une ironie douloureuse.

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En guise de conclusion

En résumé, le plus stupéfiant de cet aspect réside selon moi sur quelques faits implacables : comme écrit en introduction, cette société millénaire fonctionne sans rapport de domination entre les hommes et les femmes, sans querelle de propriété, aucun mot n’existe pour désigner la guerre ou le meurtre, le rapport des Moso à la possession et leur tolérance par rapport à l’infidélité de l’autre est pour nous, Européens, aussi assez extraordinaire sans parler de leur rejet de la jalousie conjugale !

Fait crucial à mentionner en point d’orgue ; la violence, l’agression et le viol sont inconnus dans ces sociétés matriarcales ou du moins tout à fait exceptionnelles, ce qui doit nous interpeler sur la violence omniprésente dans nos cultures.

Nous recherchons un modèle social pour la plupart d’entre nous depuis des siècles, au prix de multiples tentatives qui ont toutes été vouées à l’échec quand elles n’étaient pas de véritables catastrophes, alors qu’un exemple tout simple se trouve là sous nos yeux, trop simple peut-être ….

Tout cela nous indique combien notre culture influence non seulement nos comportements mais aussi notre vécu et l’expression de ce vécu. Ces diverses observations nous donnent à penser que la culture modèle aussi certains de nos processus intimes comme la répression, le refoulement et donc aussi les pensées et les sentiments inconscients. Cela étaierait la formule lacanienne surprenante et un peu énigmatique, « l’inconscient, c’est le social ».