
Oniropédies #2 ; intense retour sur mes états d’âmes
Oniropédie ; quand tu me demandes ce qu’il y a dans mes pensées
intense et lancinant retour sur mes états d’âme
Je me rappelle la sensation inoubliable dans laquelle m’a plongé la découverte de ce merveilleux texte de Goethe sur l’importance primordiale de l’Engagement.
La première fois que j’ai lu ce texte splendide et magnifique de clarté et de concision j’ai été marqué au fer rouge de la révélation que son message a entraîné chez moi, et ces lignes m’ont ensuite suivi tout le restant de ma vie.
Jamais aucun texte n’a imprimé une telle idée de manière aussi permanente dans mon esprit, de la même façon que le fait un tatouage sur la peau, une encre indélébile se transformant en une ancre indéfectible guidant ma destinée…
Je ne résiste pas au plaisir de vous partager ce texte en fin d’article !
Oniropédies, des petits manquements à l’esprit de Goethe
Et pourtant, je dois avouer que j’ai commis quelques trahisons au précepte qu’il évoque, car oui, quand je me retourne, je me rends compte que certaines fois où j’aurais dû enclencher cet engagement, je ne l’ai pas fait, par peur, lâcheté où simplement par la crainte furtive de ne pas vouloir abandonner un confort bien illusoire pour la simple raison que la perspective de quitter une situation connue équivalait à lâcher la proie pour l’ombre !
Oniropédie, un chemin oscillant entre ombres et lumière
L’ombre ; parlons-en de cette ombre, ce domaine insondé, dont les sentiers semblent si vierges que s’y aventurer donnent le sentiment d’une aventure non maîtrisée et par le fait même, pleine d’incertitudes et de déboires.
Cette croyance persistante que de choisir le confort d’une vie que l’on dirige, d’un chemin tout tracé n’est pourtant rien d’autre qu’une chimère.
Sans doute trop pleins de nos habitudes d’évoluer dans notre environnement culturel gouverné par des normes, des règles, des directives, des assurances de toutes sortes qui nous donnent une fausse impression de sécurité dans une société normée, formatée, qui nous fait croire que tous ces garde-fous, ces barrières sont devenus des indispensables à nos vies bien rangées.
Oniropédie ; intenses flux et nombreux états d’âme
Il est frappant de constater que tous les êtres vivants dans la nature continuent de vivre ainsi, leur comportement uniquement dicté par leur liberté d’action et d’être.
Comme l’a si bien mentionné Benjamin Franklin dans cette phrase qui lui est attribuée
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux »
Ce texte de Goethe, s’il m’a autant ému, c’est parce qu’il évoque cette opposition qui peut parfois exister entre deux choix qui peuvent représenter pour l’un la sécurité et pour l’autre la liberté !
La part de l’ombre, la liberté versus la sécurité, on peut également parler de la loyauté, un pur produit culturel qui permet de structurer notre société en un tissu normatif, favorable à nos besoins de sécurité et de stabilité.
Je veux dire par là que cette loyauté nous aide souvent à privilégier des choix « raisonnables » qui se rangent dans la case « sécurité » plutôt que dans la case « liberté ».
L’éternel dilemme dans lequel nous oscillons tout au long de nos vies entre une vie tracée, linéaire ou un itinéraire un peu plus imprévisible, ou du moins imprévu.
Quelles sont ces trahisons au précepte de l’Engagement que j’ai évoqué en début d’articles, certaines sont enfouies en moi, se sont un peu calcifiées, j’en ai toléré certaines, les ai assimilées et elles font maintenant partie de moi et procèdent à ce qui fait ma complexité d’être humain et il y en a enfin certaines que j’ai oubliées (du moins en apparence) mais qui restent tapies dans mon ombre et qui pourraient rejaillir au gré d’une résurgence qu’un fait de vie ou un traumatisme pourrait provoquer.
C’est un vrai travail demandé à l’ego, celui de trier, de hiérarchiser, de faire évoluer ou d’éliminer ces scories pour tenter de faire fonctionner cette machine et d’entretenir cette complexité, car mon ego a renoncé depuis bien longtemps à simplifier toutes ces connexions intriquées.
Malgré tout, j’ai quelques satisfactions, depuis plusieurs années maintenant que je travaille sur moi, sur la philosophie de vie que je me suis bâtie, j’ai le sentiment d’avoir eu quelques réussites qui viennent un peu modérer mes abandons.
Oniropédie, une recherche de liberté avant tout
Ainsi, j’ai acquis avec le temps une certaine notion de la liberté dont je suis assez satisfait. Je me suis départi du sentiment de jalousie en considérant que personne n’appartient à personne, que le respect d’autrui dicte que la jalousie est non seulement inadmissible en plus d’être dangereuse. Selon moi, la jalousie est quasi exclusivement un sentiment de peur de perdre, un manque de confiance en l’autre mais surtout en soi-même. La liberté que l’on souhaite pour soi, on doit obligatoirement l’accorder aux autres sans aucune réserve.
Pourtant, de temps en temps il me vient des petites frustrations quand je constate que cet espace de liberté que les autres s’accordent, la réciproque n’est pas toujours systématique, cela me dérange assez.
Je tape alors sur les doigts de mon ego qui en profite pour se targuer du fait qu’il est tellement parfait, LUI….
C’est ainsi que je sens que mon évolution n’en est encore qu’au début de son ascension et que le chemin est encore long et chaotique, même si j’ai fait un tout petit peu plus de route que certains.
Oniropédie : une philosophie de Vie
C ‘est en sachant à quoi on renonce ou à quoi on a renoncé qu’on connaît parfaitement la valeur de ces choses – et de ces Êtres, sans pour autant diminuer les situations qu’on a décidé de privilégier – par sécurité par exemple – on en vient à vouer un sentiment immense et inaltérable à ces Êtres et à ces choses qui nous ont souvent fait éprouver un sentiment grandiose de liberté et c’est, en tout cas pour moi, ce qui procure la joie sublime d’avoir eu la chance de vivre de tels moments !
Merci la vie !!!
Johannes Wolfgang Von Goethe
Jusqu’au moment de s’engager,
Il y a toujours la possibilité de reculer,
Une part d’hésitation, d’inefficacité.
Une vérité élémentaire
S’applique à tous les gestes requérant
Initiative et créativité.
Une Vérité qui, ignorée,
Saborde une multitude d’idées
Et de plans formidables.
Dès le moment où l’on s’engage,
Alors, la providence entre en jeu.
Nombre de choses adviennent
Pour nous venir en aide,
Et qui, autrement, n’auraient jamais eu lieu.
Une succession d’événements
Découle de cette décision
Provoquant et tournant en notre faveur
Toutes sortes d’imprévus, de rencontres
Et de soutiens tangibles
Dont nul n’aurait osé rêver.
Quel que soit votre projet ou votre rêve,
Vous pouvez commencer à le réaliser.
L’audace est faite de génie, de pouvoir… Et de magie