Catharsis
J’ai réalisé un vieux rêve que j’entretenais depuis plusieurs années !
J’ai eu un véritable coup de cœur pour Carl Gustav Jung il y a des années ; cela fait longtemps que je m’intéresse à la psychologie, très jeune je me suis documenté sur les début de la psychanalyse et l’incontournable apport de Sigmund Freud à cette discipline.
Malgré mon très jeune âge au début, des notions dans les théories freudiennes me dérangeaient toutefois profondément ; quand j’ai découvert les travaux de Jung, je me suis senti tout de suite très proche et totalement en phase avec le monde jungien.
Étant intimement persuadé que tous, nous les êtres humains, sommes profondément enracinés dans un univers onirique qui bien que son influence sur nos comportements soit très sensible et léger, n’en est pas moins déterminant quand à notre comportement sur la totalité de notre expérience qui va de notre naissance à notre mort.
Le climax de l’œuvre de Jung selon moi est son « journal intime » sur lequel il aura planché des années et qui n’avait pas encore été publié à sa mort. Il s’agit de son fameux « Livre rouge » qui, dans son édition de luxe est richement illustré de magnifique œuvres picturales que Jung a lui-même élaborées, on ressent ici toute l’influence sur ce psychiatre de la philosophie orientale !
Je ne peux pas m’empêcher de considérer Jung comme un précurseur qui n’aura pas hésité à voguer à contre-courant des tendances d’alors qui plaçaient les réalités tangibles dans le camps des vérités indiscutables.
Le Livre rouge de Carl Gustav Jung
Cet été, me trouvant dans des circonstances particulières, j’ai décidé de me faire ce cadeau inestimable de m’offrir ce fameux Livre rouge, objet de ma convoitise depuis si longtemps = tout cadeau n’en est que plus précieux à partir du moment où on a placé temps et patience avant de l’obtenir !
Cette illustration représente Philémon, figure majeure pour Jung. Le texte en grec dans l’illustration se lit ainsi : « Père des prophètes, Philémon digne d’amour ».
Se confronter à notre conscient et à notre inconscient avec l’approche de Jung est une véritable expérience spirituelle, ça dépasse bien sûr largement
l’aspect de la simple analyse psychanalytique, malgré son impact pourtant majeur pour beaucoup de patients qui ont choisi cette thérapie, ici, nous approchons des frontières de la spiritualité, de l’expérimentation du contact divin, cette corde d’argent qui relie l’expérimentation tangible de la matière avec cette atmosphère éthérée que nous nous représentons des mondes dits subtils.
Pourquoi ce titre de « Catharsis » ?
De là à faire allusion à la catharsis il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement tant cette expérience de lecture de Mon Livre rouge revêt une démarche quasi-sacrée, cela me fait comprendre la déférence dont peuvent faire preuve les croyants de tous bords, avec ce soupçon de nuance toutefois : à aucun moment je n’accepte ce qui écrit dans ce recueil comme étant une Vérité dont on ne peut remettre la véracité en cause. Je crois que c’est ce qui doit faire la différence entre recevoir ce que l’on peu lire dans quelque livre que ce soit comme étant une vérité incontestable, c’est placer ses convictions dans bien peu de choses que d’agir ainsi …
Catharsis, le début du chemin ?
Quoi qu’il en soit, cet article, Catharsis, ne représente qu’un introduction à la démarche que j’ai entamée depuis maintenant quelques mois, qui se soldent maintenant par des périodes très troublées, aussi bien au niveau sanitaire, que dans les convictions religieuses des gens qui s’expriment au point d’atteindre des extrêmes qui n’ont plus rien à voir avec les profondes croyances qu’on puisse avoir en une religion et qui se soldent, au besoin, en exterminant sans aucun remord et même avec un esprit de haine qui n’a plus rien à voir avec la spiritualité qui, elle, se préoccupe de fraternité, d’amour et d’harmonie.
Le chemin de l’éveil et de la recherche de sagesse – si jamais elle existe dans ce bas monde – est un parcours vertueux, qui se fait dans le silence de notre âme et sans ostentation, sinon, cela indique que nous sommes envahi par l’orgueil, ce qui est incompatible avec cette quête…
Comme l’a fredonné Monsieur Jean Gabin, c’est tout ce que je sais, mais ça je le sais !
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