Interrogations sur un mystère réellement étonnant !

Il s’est produit un événement bien singulier hier, jeudi 10 juin, qui m’a laissé bien perplexe.
Il est toutefois nécessaire de replacer le contexte de cette histoire avant d’en regarder les éléments.

Histoire merveilleuse d’une rencontre hors du commun

Tout l’été 2020 dernier, une magnifique libellule est venue voleter au dessus de mon jardin, cela a commencé à peu près à la même période que maintenant et elle m’a tenu compagnie tous les jours sans avoir jamais manqué une seule journée ! Elle restait à chaque fois plusieurs heures et avait établi son territoire de chasse dans mon carré de nature privilégié et j’ai eu tout le loisir de l’observer avec une attention à chaque fois renouvelée, j’en ai profité pour me documenter sur le mode de vie de ces insectes fabuleux depuis la ponte, la vie de nymphe dans le monde aquatique jusqu’à son émergence dans le monde aérien avec sa métamorphose qui va la transformer en cet animal totalement extraordinaire que sont les représentants des Aeschnidae, classe à laquelle appartient cette libellule.

mysterieuse-libellule-mon-carre-de-sable

Or, ma première surprise fut de lire que cette espèce particulière est commune en Amérique du Nord et en Amérique centrale, mais elle ne vit pas en Europe, je réside pourtant dans le Sud de la France, sur la Côte d’Azur.

Il faut dire que je suis très lié avec la Province du Québec, où j’y ai vécu pendant vingt ans totalement, et pendant 6 ans ensuite, j’y passais régulièrement plusieurs mois par année, jusqu’à mars dernier.

Inutile de mentionner que je me suis familiarisé avec cette visiteuse quotidienne qui se laissait approcher sans crainte apparente, à deux reprises elle est même rentrée dans la maison dont une fois où elle était accompagnée d’un magnifique papillon !
Comprenne qui pourra !

Évidemment, à moins d’un miracle, les meilleures histoires ont une fin !

Bien sûr, je n’ai pas manqué de savoir que la durée de vie aérienne des « demoiselles » n’excédait pas quelques mois, en gros du milieu du printemps à l’automne, 6 à 8 mois maximum, j’étais triste à l’idée de me dire que cette visiteuse devenue une amie fidèle tout au long de l’été allait finir par me quitter définitivement quand l’automne achèvera…
C’est effectivement ce qui est arrivé, un jour elle n’est plus venue et j’ai su que je ne reverrais plus son ballet parfois majestueux, ses vols stationnaires parfaitement immobiles et souvent ses démarrages fulgurants, instantanés, avec des changements de directions qui défient les lois de l’apesanteur : il paraît que ces insectes qui chassent d’autres insectes volants pour se nourrir ont une statistique de réussite phénoménale : ils réussissent à attraper leurs proies dans un peu plus de 90 % d’essais. 

Les libellules de France, Belgique, Luxembourg et Suisse Relié – Illustré, 7 juillet 2017 de Jean-Pierre Boudot (Auteur), Daniel Grand (Auteur), Hansruedi Wildermuth (Auteur), Christian Monnerat (Auteur)

Les Libellules : magnifique livre, agrémenté de très belles illustrations

Autant dire que ce sont des chasseuses implacables, qui ne ratent leur cible qu’exceptionnellement.

J’ai quasiment vécu un deuil quand elle n’est plus réapparue et au bout de quelques jours, je me suis rendu à l’évidence que je ne reverrais plus cette amie qui me donnait cette joie journalière de sa visite, qui durait souvent toute une demie-journée.

l’automne a passé, puis l’hiver, je suis allé séjourner 3 mois au Québec et je suis revenu mi-mars dans mon chez-moi, l’hiver a été un peu rude, le fait d’être à 700 m au dessus du niveau de la mer fait en sorte que la température peut parfois descendre = il y a même eu un peu de gel quelques nuits. J’ai eu toutefois la surprise de voir que mon persil avait parfaitement supporté l’hiver et qu’il était même très vigoureux !

Mi-mars, c’est déjà le temps de penser aux semailles en prévisions du printemps hâtif, je me suis affairé aux plantations et trois mois plus tard je vois la lavande, le thym, le romarin, la sauge, l’aneth, la camomille, l’origan, la bourrache, les capucines et maintenant les haricots qui commencent à escalader les tuteurs de bambou…

Et soudain = Oh Miracle !


C’est dans ce contexte de jardinage que j’évoluais hier quand, soudain, elle est réapparue !
Je n’en ai d’abord pas cru mes yeux, mon cœur a fait un bond :
Et oui, c’était bien elle ! Ma libellule !!!

Les premiers instants de surprise passés, je me suis précipité à sa rencontre, c’était bien elle, aucun doute, plus menue toutefois, mais cette même attitude reconnaissable entre mille de venir faire un vol stationnaire au dessus de ma tête et des allers-retours au dessus de ma voiture ; comme avant.

Elle est à nouveau venue aujourd’hui, cette fois j’attendais impatiemment son retour, je voulais m’assurer de n’avoir pas rêvé la veille, mais elle était fidèle à notre rendez-vous.

Mais comment est-ce possible ?

Et puis, mes premiers doutes se sont élaborés, par quel processus ce phénomène est-il possible ? Car effectivement si on considère que la durée de vie de cet insecte n’excède pas quelques mois, et qu’ils disparaissent tous en automne de notre espace aérien, comment se fait-il que pour la deuxième saison consécutive je revoie cette amie ?

J’ai tout de suite écarté une pratique qui aurait été une transmission d’une génération à une autre, le délai est trop court pour qu’une libellule-fille reviennent sur le même territoire que sa génitrice, les libellules restant à l’état de larves aquatiques deux ou trois ans, cette hypothèse est matériellement impossible. Est-il possible qu’elle ait survécu à l’hiver, je n’ai vu nulle part que cela pouvait arriver.
Il reste la possibilité du hasard total et complet qu’un autre individu de la même espèce ait décidé de venir chasser au même endroit que ma protégée au point de mystifier mon esprit cartésien.

En résumé, il est évident que j’aie pu y voir un signe qui dépasse de beaucoup la logique et l’esprit rationnel, mais la vie est souvent parsemée de ces petits clins d’œil du destin coquin qui sont souvent stupéfiants, de plus, cela fait quelques années que je m’intéresse particulièrement au symbolisme de ces animaux que sont les libellules, les papillons, les cigales, les scarabées, etc particulièrement en raison du lien métaphorique les associant au phénomène de la métamorphose !

La réapparition de cette libellule a déclenché chez moi un mélange d’incrédulité et de grande joie, n’ayant accordé aucune chance au fait que cela eut pu se produire à nouveau.
Le leçon que je tire de ce beau conte et qu’il est toujours possible qu’un miracle survienne, au moment ou nous ne nous y attendons pas et cela me fait penser à cette magnifique phrase de Goethe qui clôture un tout petit texte qui m’a accompagné toute ma vie :

Quel que soit votre projet ou votre rêve,

Vous pouvez commencer à le réaliser.

L’audace est faite de génie, de pouvoir… Et de magie

Cliquer sur cette phrase pour retrouver l’intégralité du poème qui en 23 lignes expose une leçon de vie d’une façon simple et limpide !

3 Commentaires

  1. Michel Mougenot

     » For that which you love most in him may be clearer in his absence, as the mountain to the climber is clearer from the plain.
    And let there be no purpose in friendship save the deepening of the spirit.
    For love that seeks aught but the disclosure of its own mystery us not love but a net cast forth: and only the unprofitable is caught.

    And let your best be for your friend.
    If he must know the ebb of your tide, let him know its flood also.
    For what is your friend that you should seek him with hours to kill?
    Seek him always with hours to live.
    For it is his to fill your need but not your emptiness.
    And in the sweetness of friendship let there be laughter, and sharing of pleasures.
    For in the dew of little things the heart finds its morning and is refreshed. »

    KAHLIL GIBRAN

    Réponse
  2. MARY

    Histoire vraie , j’en ai été le témoin . Comment ne pas y voir un signe ?

    Réponse
    • Michel Mougenot

      Effectivement, difficile de ne pas y voir un signe, je peux te dire que tu auras l’occasion de t’en apercevoir à nouveau car elle est tous les jours que Dieu fait !
      C’est exactement la même espèce, une clone, et bien sûr, aucune possibilité qu’il s’agisse d’une fille directe puisque les larves prennent 2 ou 3 années de vie larvaire aquatique …

      Réponse

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Blogue Mon Carré de Sable

Michel Mougenot, alias MICHEL-CHIVAT, Mon Carré de Sable

Michel Mougenot, alias MICHEL-CHIVAT, Mon Carré de Sable

Webmestre

La conception, la gestion et l’entretien du Site  “Mon Carré de Sable » sont assurés par : Michel Mougenot

“CDS – Mon Carré de Sable”

Michel Mougenot gère également les Sites suivants  :

Le Site Crisalida Rebozo Québec

Le Site Kazilik

Le site Bloomfelt

le mode de subsistance de mon carré de de sable

Ce site vous plait ? merci de bâtir Mon Carré De Sable
Nous avons décidé que Mon Carré De Sable reste un blog indépendant, libre et gratuit ! Néanmoins, celà me prend des centaines d'heures par mois en recherches, rédaction et gestion informatique et multimédia. Toutefois, c'est un choix raisonné et assumé depuis le début qu'il est hors de question de remettre en cause.

Si vous trouvez du bonheur, de la joie, de l'intérêt et ou de valeur dans ce que je fais, s'il vous plaît envisagez de devenir membre et de soutenir mon initiative avec un don mensuel récurrent de votre choix, d'une valeur comprise entre café (ou un cappuccino !) un et un bon dîner (un soir de Saint-Valentin ? 🙂 )

DONATION MENSUELLE – À TITRE INDICATIF

♥ 3 € / mois
♥ 5 € / mois
♥ 7 € / mois
♥ 10 € / mois
♥ 25 € / mois
♥ ??? € / mois

Oui je soutiens Mon Carré de Sable !

oniropédie-mon-carre-de-sable

Pour être informé immédiatement des nouvelles publications

Je m'incrit à la liste de distribution de Mon Carré de Sable 

Merci de votre intérêt ; vous êtes maintenant inscrit à la liste d'envoi de Mon Carré de Sable