4 formes d’amour selon les Grecs

4 formes d’amour selon les Grecs

Quelles sont les différentes formes de l’amour selon les Grecs ?

L’amour est un sentiment abstrait et universel que tout le monde éprouve, mais de différentes manières. L’amour peut être interprété de différentes manières selon le contexte et la relation sentimentale auxquels il se réfère.

Dans les temps anciens, les Grecs cherchaient à trouver différentes manières de comprendre et d’expliquer ce que c’était l’amour et comment les humains le vivaient.

C’est la raison pour laquelle, un grand nombre d’histoires a émergé dans les différents genres littéraires notamment la comédie, la tragédie, la poésie épique et lyrique ; ayant pour thème l’amour dans ses différentes manifestations : la passion, l’attrait, l’obsession, la tendresse, la complicité, l’intérêt et la sensualité.

D’après les Grecs, l’amour est le sentiment responsable d’un grand nombre d’actions humaines, décisions et états d’esprit.

Par conséquent, ils ont proposé quatre types ou classifications d’amour pour expliquer ce sentiment très complexe que l’on éprouve lorsqu’on aime. Il s’agit de: Eros, Storgé, Philia et Ágapé.

4-formes-d-amours-chez-les-grecs-eros-mon-carre-de-sableÉros

Eros représente l’amour passionné et érotique. Dans la mythologie grecque, Eros est le dieu qui symbolise l’amour romantique, la passion et l’impulsivité. Cela peut être le premier pas vers un amour plus profond et plus durable, si on arrive à canaliser son intensité.

Ce type d’amour se caractérise par une attirance physique, sexuelle et instinctive. Il est lié à l’amour éphémère, qui est généré au début de la relation et idéalise le moment en mêlant désir et attirance sexuelle.

L’amour Eros pour être très impulsif et charnel peut conduire à des infidélités.

Storgé4-formes-d-amours-chez-les-grecs-storge-mon-carre-de-sable

Pour les Grecs, l’amour Storgé est un amour fraternel, amical et engagé. C’est un amour qui grandit avec le temps et qui est lié aux relations familiales et amicales, c’est la raison pour laquelle il se caractérise par un amour loyal et même protecteur.

L’amour Storgé a besoin du temps pour que les gens se connaissent, il a aussi besoin d’un grand engagement. L’amour Storgé s’oppose à l’amour Eros, en ce qu’il n’est ni passionné, ni impulsif et peut se produire entre des personnes ou encore entre des personnes et des animaux domestiques.

4-formes-d-amours-chez-les-grecs-philia-mon-carre-de-sablePhilia

L’amour Philia est l’amour existant entre amis, l’amour du prochain qui recherche le bien commun et s’exprime à travers le respect, la solidarité, la coopération, la camaraderie. On dit que c’est l’une des plus belles amours qui existe.

L’amour Philia est un amour qui se caractérise par l’altruisme et se base sur l’amitié qui se réjouit lorsque l’autre est heureux et bien. Cela n’implique ni amour passionné ni attirance corporelle.

Un exemple de Philia sont ces amitiés de longue date, loyales et engagées qui est souvent partagé, sans pourtant qu’il ait un autre type d’amour sinon l’amour fraternel.

Agapé4-formes-d-amours-chez-les-grecs-agape-mon-carre-de-sable

Les Grecs appelaient Agapé l’amour le plus pur et le plus inconditionnel qui existe. Il fait référence à un amour qui nourrit, généreux, conscient de ses devoirs ; un amour spirituel et profond dont la priorité est le bien-être de l’être cher.

L’amour Agapé se caractérise par le fait qu’il est universel, c’est-à-dire qu’il est l’amour que l’on a pour une personne, un animal, une nature, une divinité (dévotion religieuse) et est présent dans toute la société humaine. Il n’est pas passionné, même ceux qui aiment de cette manière sont prêts à se séparer de la relation pour le bien de l’être cher, ils abandonnent si nécessaire.

L’amour agape ne cherche pas son propre plaisir, au contraire, il trouve satisfaction à donner de l’amour. Par conséquent, il est considéré comme un amour sensible, tendre, attentionné et gentil.

Reproduction d’un article du site Définitions 360, merci à cet excellent site !

 

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Comment meurent les empires

Comment meurent les empires

Les États et les empires échouent lorsqu’ils ne sont plus la solution

Lorsque l’État/empire perd la capacité de reconnaître et de résoudre les problèmes fondamentaux de sécurité et d’équité, il sera remplacé par un autre dispositif plus adaptable et plus apte à résoudre les problèmes.

D’un point de vue systémique, les États-nations et les empires naissent lorsqu’ils constituent des solutions supérieures en matière de sécurité par rapport aux arrangements qu’ils remplacent : féodalisme, seigneurs de la guerre, confédérations tribales, etc.

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Les États et les empires échouent lorsqu’ils ne sont plus la solution, ils sont le problème. Comme l’explique le livre The Upside of Down : Catastrophe, Creativity, and the Renewal of Civilization, lorsque la dissolution de l’État ou de l’empire devient la solution pour réduire la douleur, les habitants retirent leur soutien et l’empire perd son emprise et expire.

Comme je l’explique dans mon nouveau livre, Global Crisis, National Renewal, les États et les marchés sont des structures de résolution de problèmes. Ces structures résolvent les problèmes en optimisant l’adaptabilité et les synergies bénéfiques qui se renforcent mutuellement au fil de l’évolution.

L’essor de la classe moyenne est un exemple de synergies bénéfiques : à mesure que cette nouvelle classe accède au crédit, à l’expertise, au commerce, à l’entreprise et au pouvoir de fixation des prix pour son travail, elle a les moyens de transformer son travail en capital en épargnant les gains et en investissant le capital dans des actifs, de nouvelles entreprises, etc. qui génèrent ensuite des revenus du capital qui alimentent des augmentations synergiques du crédit, de l’expertise, des actifs et des revenus des investissements.

Les États / empires échouent et expirent lorsqu’ils élèvent les synergies fatales créées par des élites intéressées. Plutôt que d’encourager les dynamiques d’adaptation – concurrence, transparence, responsabilité, expérimentation et dissidence – les élites suppriment ces forces comme des menaces pour leurs monopoles, cartels et richesses.

LÉtat/empire n’est plus capable de résoudre les problèmes.

comment-meurent-les-empires-auteur2-mon-carre-de-sableDépourvu d’adaptabilité et de synergies bénéfiques, l’État/empire n’est plus capable de résoudre les problèmes. Il devient le problème qui ne peut être résolu.

L’une des principales dynamiques qui alimente les synergies fatales est la confiance démesurée dans le fait que l’abondance à bas prix est un droit de naissance conféré par l’État / l’empire, de sorte que les ressources peuvent être dilapidées sans fin dans l’excès et les extrêmes de consommation et de gaspillage. L’État/empire ne se concentre plus sur la sécurisation des sources matérielles de sécurité (nourriture, énergie, etc.) ou sur la responsabilité, la concurrence, la dissidence et la transparence nécessaires pour résoudre les problèmes systémiques.

Au lieu de cela, l’État / l’empire se dissout en camps divisés qui cherchent à protéger leurs petits fiefs et à accroître leur richesse aux dépens de la population. Les super-riches construisent des yachts et des palais à 500 millions de dollars, les politiciens profitent de leur position pour accumuler des fortunes et la corruption remplace la gouvernance.

Les marchés s’enlisent dans des synergies fatales : produits et services de mauvaise qualité, excès spéculatifs, consommation grotesque et divertissements sanglants deviennent des « industries de croissance », tandis que les pannes de courant assombrissent les réseaux électriques et que les rayons des magasins se vident des produits de première nécessité.

La solution du marché au fait que tout le monde possède déjà tout est d’incorporer l’obsolescence programmée dans chaque produit et de former des cartels du secteur des services qui dépouillent ensuite les services jusqu’à l’os pour augmenter les profits, ce qui revient à dire que tous les biens et services sont pourris.

L’État/empire ne parvient pas non plus à maintenir la sécurité

L’État/empire ne parvient pas non plus à maintenir la sécurité et les fonctions de base telles que la collecte des impôts et une application équitable. Les petits délits sont exploités par ceux qui sont au pouvoir (confiscation civile) tandis que la résistance à l’État est sévèrement punie. Il existe deux systèmes juridiques, un pour les roturiers et un autre pour l’élite.comment-meurent-les-empires-dessin-mon-carre-de-sable

L’État / l’empire protège ceux qui profitent du statu quo et appelle ensuite ce profit une « solution ». Mais ce profit ne résout aucun problème ; il est le problème, car le profit égoïste protège ses privilèges en corrompant l’État, la finance et l’économie.

De son côté, le marché cherche à maximiser les profits dans les excès de consommation, les prêts prédateurs (prêts étudiants), la destruction en bloc de la qualité par les monopoles et les cartels et les extrêmes de la spéculation. La maximisation des profits par tous les moyens disponibles n’a aucun fondement moral ; les prêts étudiants prédateurs sont rentables, la facturation médicale obscure est rentable, la vente de produits conçus pour échouer est rentable, déclarer un logiciel obsolète est rentable, tromper les consommateurs est rentable, et ainsi de suite, dans un éventail sans fin de produits de mauvaise qualité et malsains, de services rapaces, de surfacturations frauduleuses, etc.

Comme les problèmes ne sont pas résolus, les choses s’effondrent et les masses se tournent vers des extrêmes de dérangement et de pensée magique : le fanatisme se substitue à l’amitié, les cultes abondent, les terrains d’entente disparaissent et tous les échecs du système sont masqués par le pain et les jeux, l’argent gratuit, les divertissements criards et les étalages sans vie de consommation ostentatoire qui révèlent la décadence et la dégradation.

L’État/empire est le problème, pas la solution

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Protéger les quelques personnes qui dépouillent le système aux dépens du plus grand nombre ne résout pas les problèmes. Cela ajoute une couche de problèmes que l’État/empire est incapable de résoudre. Ossifié, sclérosé, égoïste, corrompu, axé sur la vertu et l’apparence de s’attaquer aux problèmes plutôt que de les résoudre réellement parce qu’une vache sacrée perdrait ses privilèges et son flux de revenus, l’État/empire est le problème, pas la solution.

Lorsque l’État/empire perd la capacité de reconnaître et de résoudre les problèmes fondamentaux de sécurité et d’équité, il est remplacé par un autre dispositif plus adaptable et plus apte à résoudre les problèmes. Les artifices, la fantaisie, la pensée magique, les excuses et les histoires de couverture absurdes ne font pas partie de la résolution des problèmes. Les problèmes ne peuvent être résolus que si l’on affronte directement la réalité.

Lorsque la réalité est inacceptable parce qu’elle a un impact négatif sur ceux qui dépouillent le système pour des gains privés, l’État/empire est déjà engagé dans la spirale fatale de l’effondrement.

 

Texte originel d’un texte de Charles Hugh Smith du 07 février 2022 sur son blog « OfTwoMinds »

Traduction assurée par Aube Digitale

 

 

pourquoi les poètes du XIXe étaient-ils si tristes ?

pourquoi les poètes du XIXe étaient-ils si tristes ?

XIX°, Le siècle du « Spleen et de l’Idéal »

On dit souvent que l’alternance des siècles dans notre Histoire suit un certain rythme avec des récurrences assez régulière.

Il en est ainsi des siècles pairs (XVI et XVIII° par ex.) qui ont été généralement plus libertins et légers que les siècles impairs, le XIX° est un exemple assez particulier puisqu’il a vu l’émergence des écrivains « romantiques » illustrée par « Le Spleen et l’Idéal » colonne vertébrale du roman « Les fleurs du mal » de Charles Baudelaire, des réflexions fortement teintées d’un quasi désir de souffrance expiatoire influencée du dogme chrétien du Péché originel et de sa balance : une profonde aspiration de sens, d’ordre et de beauté vers où tend l’aspiration de l’auteur.

La mélancolie, une émanation caractéristiques du XIX°

La mélancolie est un affect qu’on définit généralement comme une absence du goût de vivre, un sentiment de tristesse mêlée à de la nostalgie. En littérature, et plus particulièrement en poésie, cet affect est souvent attribué aux Romantiques. C’est ce que Musset et Chateaubriand nommaient le Mal du Siècle et qui en s’intensifiant, est devenu chez Baudelaire, le Spleen.

Tentons de comprendre les mutations sociales profondes qui ont pu engendrer cet état d’âme caractéristique de la poésie du XIXe siècle…pourquoi les poètes du XIXe étaient-ils si tristes-baudelaire-mon-carre-de-sable

Le XIXe, en gros, c’est la révolution industrielle. Les villes se transforment et le capitalisme inscrit peu à peu le soucis du quantitatif et de la richesse dans les mentalités, au détriment de l’individu. Du coup, l’espoir d’une vie meilleure et d’un travail poussent les populations rurales à aller s’entasser dans les villes. Les modes de vie vont commencer à s’uniformiser.

Dans le même temps, le rationalisme des Lumières et l’empire de la science ont désenchanté le monde, pour reprendre l’expression inventée par Max Weber.

Tout devient objectivité.

Les symboles disparaissent.

Le religieux recule et ne détermine plus les conduites ni la conception du monde.

Le rapport à Dieu, quand il ne disparaît tout simplement pas, se fait plus discret.

Bien souvent, ce sont finalement le sens de la vie et les valeurs anciennes qui se perdent.

Les poètes et artistes des exclus de la société du XIX° ?

Le poète romantique se place en désaccord fondamental avec la société moderne. Il devient un pariât, un maudit, cherchant dans l’art et la poésie un remède à ces désenchantements successifs. On voit éclore un culte de la subjectivité, du Moi profond qui se traduit par des vers marqués par un lyrisme exacerbé, qu’on considère aujourd’hui comme terriblement cliché, comme le célèbre:

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

de Lamartine

pourquoi les poetes du XIXe etaient ils si tristes2 mon carre de sable

La Nature est également un motif récurent de la poésie romantique. Elle est considérée par ces derniers comme le sanctuaire du souffle divin que seul le poète peut encore sentir. Et Baudelaire de clamer dans le poème Correspondances:

La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles.

Elle protège aussi l’artiste de la mauvaise influence de la civilisation. Rousseau déjà au XVIIIe s’y était isolé et s’était en même temps couvert de ridicule…

La poésie romantique est donc l’expression d’une quête pour retrouver une spiritualité perdue. Elle se fait alors reliquat de croyances païennes ancestrales comme le pythagorisme, du « tout est sensible! » chez Nerval, pour réintroduire les idéaux passés dans le présent.

Et l’art, par le rêve, le mystère, le voyage, jusqu’à parfois la folie, franchira toutes les limites pour produire grâce à l’imagination une poésie sacrée et sensible, débarrassée des carcans où les contraires, loin de s’opposer, s’enrichissent en se réunissant.

Les Fleurs du Mal de Baudelaire reste un exemple éclatant qui résume assez bien les aspirations d’une génération de poètes plongés dans une période d’incertitude où l’art, par leur biais, se fait sacré à la place du sacré. D’où le nom de la première partie du recueil: Spleen et Idéal.pourquoi les poètes du XIXe étaient-ils si tristes-nerval-mon-carre-de-sable

Cet article est inspiré à la base de celui écrit par Djinnzz sur le blog « EtaleTaCulture » (#ETC pour les intimes)

PAR L. · PUBLICATION 20 NOVEMBRE 2016 · MIS À JOUR 20 NOVEMBRE 2016

Le XIX° une répétition générale du XXI° qui se découvre ?

Or, je ne peux m’empêcher de constater une certaine similitude entre ce siècle qui a consacré l’ère industrielle avec toutes les promesses qui ont émergées de travail pour tous et de modernité triomphante, des balbutiements du capitalisme, des mouvements de masse des populations qui sont devenues à majorité citadines en deux ou trois générations.
Le XX° siècle a célébré ces lendemains qui chantent jusqu’à connaître les « trente glorieuses », je me rappelle que la jeunesse de cette époque était insouciante, heureuse et totalement confiante en son avenir radieux…

Ce vingt-et-unième siècle n’est entamé que de vingt ans mais les mentalité ont été bouleversées suite à des profondes modifications des valeurs, nous sommes devenus plus individualistes et la recherche de la sécurité et du bien collectif (paradoxalement) ont supplanté celui de vivre sans entraves et de favoriser la liberté avant tout.

Bien sûr, le covid est passé par là, beaucoup pensent également que le capitalisme naissant deux siècles auparavant a évolué et a dorénavant engendré une société rude, orientée sur la recherche de profits bien avant celle de la recherche du bonheur qui était chère à nos philosophes du XVIII°

Le consumérisme, l’ultra libéralisme sauvage, l’obsolescence programmée, toutes ces notions amènent à se poser la question : « Quelle sera la place de l’Homme dans la société de demain ?
Toutes les utopie post révolution industrielle sont tombées les unes après les autres, celles qui promettaient cet avenir radieux qui n’a jamais été au rendez-vous mais à qui s’est substitué une imposture néo-esclavagiste tant les individus sont littéralement pieds et poings liés par des obligations financières entre autres.
Que sont devenus les artistes et les rêveurs dans cette société laborieuse, qui produit des richesses comme jamais auparavant mais, sans doute à cause d’une redistribution déséquilibrée de ces richesses, il règne une misère sociale et une pauvreté culturelle qu’avaient anticipé des auteurs comme Orwell ou Huxley
Les enfants du XX°, devenus parents de ceux du XXI° ont-ils failli dans leur tâche d’éducation ? Avons-nous fauté en n’ayant pas soupçonné la société profondément liberticide qui est en train de se mettre en place ?
Où, tout simplement, l’évolution de notre société suit un schéma que nous ne comprenons pas mais que tous ces jeunes appellent de leurs vœux, ou du moins ne sont pas particulièrement opposés à cette vie qui se positionne.

Les paris sont ouverts et l’Histoire s’écrit perpétuellement…

Carl Jung sur la façon de vivre et faire la bonne chose

Carl Jung sur la façon de vivre et faire la bonne chose

« Il n’y a pas de gouffre dont vous ne pouvez pas sortir à condition de faire le bon effort au bon moment.… faites la prochaine chose avec diligence et dévotion. »

Le 15 décembre 1933, Jung a répondu à une femme qui lui avait demandé des conseils sur la façon de vivre, tout simplement. Deux générations après que le jeune Nietzsche a averti que « personne ne peut construire le pont sur lequel vous, et vous seul, devez traverser le fleuve de la vie », Jung a écrit :

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Chère Madame V.,

Vos questions sont sans réponse parce que vous voulez savoir comment il faut vivre. On vit comme on peut. Il n’y a pas de voie unique et définie pour l’individu qui lui soit prescrite ou qui soit la bonne. Si c’est ce que vous voulez, vous feriez mieux de rejoindre l’Église catholique, où ils vous disent ce qui est quoi.

De plus cette voie s’inscrit dans la voie moyenne de l’humanité en général. Mais si vous voulez suivre votre propre voie, c’est la voie que vous vous faites, qui n’est jamais prescrite, que vous ne connaissez pas d’avance, et qui se fait tout simplement d’elle-même lorsque vous mettez un pied devant l’autre.

Si vous faites toujours la prochaine chose qui doit être faite, vous avancerez de la façon la plus sûre sur le chemin prescrit par votre inconscient. Dans ce cas, il n’est naturellement d’aucune aide de spéculer sur la façon dont vous devriez vivre.

Et puis vous savez aussi que vous ne pouvez pas le savoir, mais faites tranquillement la chose suivante et la plus nécessaire. Tant que vous pensez ne pas encore savoir ce que c’est, vous aurez encore trop d’argent à dépenser en spéculations inutiles.

Mais si vous faites avec conviction la prochaine chose à faire et la plus nécessaire, vous ferez toujours quelque chose de significatif et prévu par le destin.

Cordialement,

CG Jung

Deux mois plus tard, dans un autre geste amical et de sagesse, Jung a approfondi la question dans une lettre à un homme en détresse, Jung sentant qu’il avait, tout simplement, mal vécu sa vie.

Jung a écrit :carl-jung-livre2-mon-carre-de-sable

Cher Monsieur N.,

Personne ne peut réparer une vie mal gérée avec quelques mots.

Mais il n’y a pas de gouffre dont vous ne pouvez pas sortir à condition de faire le bon effort au bon moment.

Quand on se retrouve en difficulté, tout comme vous, on n’a plus le droit de s’inquiéter de la stupidité absolue de certains, mais plutôt de s’efforcer à faire les choses avec diligence et dévotion, et ainsi gagner la bienveillance des autres.

Et petit à petit…. avec cet état d’esprit, vous finirez par vous retrouver. Malheureusement c’est par la douleur que l’on apprend, l’expérience, et lorsque les temps sont durs.

Sincèrement,

CG Jung

Un article paru sur le site Esprit Spiritualité métaphysique

LE RÉSEAU SOLARIS

LE RÉSEAU SOLARIS

Une étoile est née !

Je suis très motivé à vous partager une information majeure que j’ai obtenue tout récemment, concernant une initiative extraordinaire appelée SOLARIS !

Il y a trois ou quatre jours une amie nous a parlé d’un mouvement émergent au sein de la population française mais qui a rapidement dépassé le cadre de notre pays depuis – appelé Solaris – qui répond aux préoccupations de plus en plus vives qui animent les populations et qui bénéficie d’un engouement et d’une mobilisation stupéfiants !
Sur la page du site de Solaris France que je vous communique plus bas, vous aurez toutes les adresses en France mais aussi celles des pays où ce réseau se développe également tels que la Suisse, Belgique, Espagne, Amérique du Sud, Québec, …) 

Le réseau SOLARIS répond à un besoin primordial

Ces préoccupations sont convergentes et deviennent extrêmement précises vis-à-vis de certains irritants : la situation économique à l’échelle mondiale qui montre des signes d’essoufflement et de tensions internationales, des indicateurs sérieux soulignant des risques de pénuries diverses, alimentaire, technologique, sanitaire, d’énergie le tout dans un climat social qui se dégrade maintenant dangereusement entraîne une fébrilité générale qui atteint un niveau historique. Les aspects climatiques et géophysiques ne sont pas en reste, tous les indicatifs semblent indiquer un climax imminent.
L’effondrement du système de santé que l’on observe un peu partout n’est qu’un des éléments constitutif de cette dégradation qui s’accélère.

C’est ce constat qui a vu naître cet automne à Renne le Château un concept qui s’est répandu avec une vigueur hallucinante, preuve en est qu’il répondait tout à fait aux besoins d’un grand nombre d’individus : celui de se relier à ses semblables d’une manière beaucoup plus solide que jamais ; il est devenu en effet primordial de se préparer individuellement et de manière très concrète à ces temps qui viennent, mais personne n’ira bien loin seul, c’est devenu évident. La solidarité est donc devenu un facteur incontournable, le contact humain et le retour à une reliance au collectif un aspect évident pour que chacun puisse retrouver sa souveraineté individuelle et ce, même dans la perspective d’une défaillance majeure des services de l’État qui pourrait être totale, option qu’il est dorénavant prudent d’envisager…


Qu’est-ce que le réseau SOLARIS ?

Le réseau SOLARIS France est un «  Internet Humain », un réseau d’entraide et de solidarité qui commence dans notre voisinage direct. Ce n’est pas une association, une compagnie, c’est un rassemblement d’êtres humains mus par le désir d’aider leur prochain, ce système n’est nullement basé sur l’échange commercial, ni sur le troc direct ni même sur l’idée d’un échange de service. Il est basé sur la bienveillance envers chacun et le concept d’entraide bénévole que cette période va nous donner l’occasion de redécouvrir.

Voici une vidéo très complète et intéressante de l’émission webtélé de Eric Montana « A bâtons rompus » avec Frédéric Vidal du collectif SOLARIS : je vous conseille vivement son visionnement qui dit l’essentiel de ce que doit savoir toute personne éveillée… : 

https://vk.com/video430568862_456239785

Comment fonctionne le réseau SOLARIS ?

Chacun adhère à SOLARIS de manière volontaire et bénévole, son fonctionnement est totalement gratuit, il représente le rassemblement d’êtres humains qui chacun agit pour tous et qui ensemble agissent pour un quand cela est nécessaire.

Chaque réseau évolue de manière autonome, au sein d’un maillage physique de toutes les personnes qui s’y joignent spontanément, plus cette arborescence est étroite mieux elle fonctionne, la proximité des ressources d’entraide et de soutien constituant un atout majeur, ainsi personne ne se retrouve seule et chacun peut également aider selon ses compétences. Les réseaux, nommés métaphoriquement « Cellules » fonctionnent organiquement grâce à une bonne circulation de l’information, sans hiérarchie, sans chef, l’autonomie constituant le maître mot, la philosophie qui anime l’esprit du concept SOLARIS.

Ici un lien audio à suivre d’une entrevue qui présente le pourquoi et les comment du réseau SOLARIS

Comment rejoindre le réseau SOLARIS ?

Beaucoup d’informations se trouvent ici sur le site officiel du réseau SOLARIS

Vous y trouverez notamment les coordonnées des Cellules qui fonctionnent en fractales, pour rejoindre un groupe précis vous pouvez contacter par courriel votre réseau local, départemental ou régional, le mouvement s’agrandit tellement vite que chaque jour qui passe voit la naissance de nouvelles cellules, c’est significatif de l’urgence de la demande !
Pour raison d’efficacité et d’autonomie des moyens de communication, le réseau SOLARIS fonctionne beaucoup avec des applications de messagerie sécurisées telles que TELEGRAM ou PROTONMAIL

ci dessous les adresses de SOLARIS :

https://t.me/solaris_france

solaris.france@protonmail.com

Mes propres coordonnées alternatives :

Telegram

Moncarre2sable_Mishka

Protonmail

michel.mougenot@protonmail.com

Alexandra Kollontaï, féministe passionnée

Alexandra Kollontaï, féministe passionnée

Alexandra Kollontaï, la première femme officiellement ambassadrice

Les vives tensions qui ont opposé la Russie devenue bolchevique et le monde occidental dit « libre » se sont cristallisées pendant la période de la guerre froide qui a suivi la fin de la WWII. Cette épisode a été particulièrement caractérisé aux USA par le rejet de la doctrine communiste, des valeurs slaves et par la chasse aux sorcières idéologique pendant la tristement célèbre politique américaine de délation et de persécution du maccarthysme. La peur du communisme totalitaire a littéralement terrorisé les États démocratiques au point de nier tous les points positifs de ce que pouvait comporter ce régime de l’URSS et même de les dissimuler aux yeux de leur population = pour être efficace, la propagande a besoin de n’exposer que des horreurs sous peine de ne pas provoquer suffisamment de rejet, voire même de risquer de créer intérêt ou sympathie a son égard.

C’est, je pense, une des raisons qui ont fait qu’Aleksandra Kollontaï soit tombée dans l’oubli de la postérité alors que son rôle et son impact sur la société ont fait d’elle une précurseuse dans le domaine de la défense du féminisme et de l’avancée de la condition féminine dès le début du XX° siècle.
C’est la raison pour laquelle je dédie cet article à ma fille Camille à qui cette cause du militantisme féministe tient particulièrement à cœur.

Александра Михайловна Коллонтай

Dans le domaine du féminisme la Russie tient deux records. C’est une Russe, Sophie Kovalevski, qui a été la première femme professeur d’université et c’est une Russe encore, Alexandra Kollontaï, qui a pour la première fois gravi les degrés de la carrière diplomatique pour devenir ambassadrice.

Par une curieuse coïncidence c’est à Stockholm que l’une et l’autre exercèrent leurs talents. Sophie Kovalevski fut chargée de la chaire de mathématiques à l’université de la capitale suédoise en 1884. Quant à Alexandra Kollontaï, elle fut appelée à représenter l’U.R.S.S. en Suède en 1930.

alexandra-kollontai-mon-carre-de-sableC’est dans une famille aristocratique de la noblesse terrienne que naquit en 1872 à Saint-Pétersbourg la femme qui devait devenir un des artisans de la révolution russe et collaborer avec Lénine contre le régime autocratique des tsars. Elle était la fille du général Michel Domoutovitch. Comme beaucoup d’autres personnes de son rang elle se passionna de bonne heure pour les idées nouvelles et adhéra au mouvement socialiste.

Son père, qui ne prenait pas au sérieux la rébellion de sa fille contre l’ordre établi, pensa calmer ses ardeurs révolutionnaires en la mariant à seize ans avec son cousin, le colonel Kollontaï. Mais cette union ne fut pas heureuse, Aleksandra se sépare de son mari, milite dans les associations de secours mutuel, oscillant après 1903 entre les bolcheviks, dont elle est proche jusqu’en 1906, et les mencheviks, dont elle fait partie jusqu’en 1915, surveillée par la police impériale pour ses attaques contre la politique tsariste en Finlande, elle est inculpée pour son militantisme en 1908, elle doit prendre le chemin de l’exil. Alexandra quitte alors la Russie pour aller faire ses études de sciences économiques et sociales à Zurich et en Angleterre. À son retour en Russie 9 ans plus tard et la révolution bolchevique ayant installé Joseph Staline au pouvoir, elle collabore aux publications social-démocrates, elle contribue également à organiser les ouvrières russes et participe à l’activité du mouvement international des femmes socialistes.

Ainsi commença pour elle une vie mouvementée, qui la mena aux États-Unis et en Europe. On la vit à Genève, à Lausanne, à Paris. Elle fit des conférences à Bologne en 1911, s’intéressa à la vie pénible des mineurs du Borinage en 1912, se rendit aux États-Unis en 1916. Elle se trouvait en Norvège quand lui parvinrent, en mars 1917, les nouvelles de la révolution russe. Après neuf ans d’exil elle regagna en hâte sa patrie, avec des centaines d’autres Russes qui avaient contribué comme elle à la chute de l’ancien régime.

alexandra-kollontai2-mon-carre-de-sable

alexandra-kollontai6-mon-carre-de-sableC’est La Famille et l’Etat communiste » (1922), « Les Amours des abeilles travailleuses » (1925), le Chemin de l’amour (recueil de nouvelles, 1925), Amour libre (1932), la Femme nouvelle et la Classe ouvrière (1932). Sa fugue en Crimée, en 1918, avec le marin de la Baltique Pavel Dybenko, provoque la protestation de plusieurs dirigeants communistes dont le puritanisme est aussi farouche que la foi révolutionnaire. Le cas est soumis au comité central du parti et, en dépit de la protection de Lénine, Alexandra Kollontaï est condamnée : pendant cinq ans elle doit s’abstenir de toute activité politique. Elle médite alors sur sa vie tumultueuse et elle devient plus sage. En 1923 elle est réhabilitée. Se souvenant qu’elle avait acquis avant la révolution une grande expérience des milieux scandinaves et qu’elle y connaissait le personnel politique, le parti l’envoie comme ministre plénipotentiaire en Norvège. Cette nomination soulève un vif enthousiasme parmi les champions du féminisme international. Puis on l’envoie au Mexique durant un an (1926), où sa présence n’est pas du goût des milieux officiels, et elle retourne en Norvège, où elle demeure de 1927 à 1930.

Ayant commencé sa carrière diplomatique après avoir dépassé la cinquantaine, Alexandra Kollontaï, qui a définitivement discipliné sa nature passionnée et renoncé à l’extrémisme, fait preuve dans ses nouvelles fonctions d’éminentes qualités. Elle a l’avantage de parler couramment plusieurs langues, dont le français, l’allemand et l’anglais, et elle met sa vive intelligence au service de son pays, qui, avec Gueorgui Tchitcherine et Maxime Litvinov aux affaires étrangères, voit grandir rapidement son prestige international.

Elle est enfin nommée ministre en Suède le 30 octobre 1930, dans ce pays nordique où elle avait fait de la prison seize ans plus tôt. Elle est alors âgée de cinquante-huit ans. Rapidement elle sait s’imposer et gagner l’estime du gouvernement suédois. L’éclatement de la seconde guerre mondiale en 1939, et surtout la guerre soviéto-finnoise, mettent Mme Kollontaï à l’épreuve, car Stockholm est à l’un des points névralgiques de l’Europe. Elle est un des principaux artisans de la paix entre l’U.R.S.S. et la Finlande (traité de Moscou du 12 mars 1940). Plusieurs fois les bruits de tentatives de négociations en vue d’une paix séparée entre l’Allemagne et l’U.R.S.S. concentrent l’attention des milieux internationaux sur son activité. En raison de la place importante prise par la Suède durant la guerre, la légation soviétique est élevée au rang d’ambassade en septembre 1943.

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alexandra-kollontai7-mon-carre-de-sableSa vie publique se termine en juillet 1945, après la victoire de l’U.R.S.S. sur l’Allemagne. Elle regagne Moscou, et elle occupe sa retraite à écrire ses Mémoires. En mars 1952 elle meurt, suivant de très peu dans la tombe son ancien « patron », Maxime Litvinov. Elle a atteint l’âge de quatre-vingts ans : vieillesse sereine après une jeunesse orageuse. Après avoir été exposée dans la salle des conférences du ministère des affaires étrangères, sa dépouille a été inhumée au couvent célèbre de Novodievitchi de Moscou, dans le cimetière réservé aux personnalités importantes du régime communiste.

 

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Le célèbre couvent de Novodevichy de Moscou.
Lieu de sépulture d’Aleksandra Kollontaï

D’après un article d’Alain Pierre du site « Monde diplomatique »