Rachel Carson, Touchants adieux à Dorothy

par | J Jan, 2017 | INDIVIDU, La femme libre, Les Arts et Cultures, Mon Carré De Sable, Oniropédie | 0 commentaires

Rachel Carson, Touchants adieux à sa plus chère amie et tant-aimée Dorothy Freeman.

Rachel Carson, des touchants adieux à sa chère amie et bien-aimée Dorothy Freeman, alors qu’elle est condamnée par la maladie….

Des papillons à Beethoven, une ode aux dimensions incontestables du cœur.


D’après une traduction d’un excellent article de Maria Popova, sur son excellent site brainpickings.com

Rachel Carson, née à Pittsburgh le 27 mai 1907 et morte le 14 avril 1964 à Silver Spring, est une zoologiste et biologiste américaine. Carson commença sa carrière comme biologiste au U.S. Bureau of Fisheries (Bureau des pêches) puis se consacra progressivement à l'écriture à plein temps dans les années 1950.

Rachel Carson, née à Pittsburgh le 27 mai 1907 et morte le 14 avril 1964 à Silver Spring, est une zoologiste et biologiste américaine.
Carson commença sa carrière comme biologiste au U.S. Bureau of Fisheries (Bureau des pêches) puis se consacra progressivement à l’écriture à plein temps dans les années 1950.

Rachel Carson Dorothy Freeman, relation platonique ???

Comme si classer les relations platoniques n’était pas une tâche assez complexe en soi – qui exige une taxinomie des types d’amitiés – que se passe t-il lorsque le platonique et le romantique commencent à devenir flous et se superposer ?

Dans sa lettre d’amour exquise à Simone de Beauvoir, Sartre parlait de «tourner brusquement de l’amitié à l’amour».

Rachel Carson : Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1908 dans le 6e arrondissement de Paris, ville où elle est morte le 14 avril 1986 (à 78 ans), est une philosophe, romancière, épistolière, mémorialiste et essayiste française.

Rachel Carson : Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1908 dans le 6e arrondissement de Paris, ville où elle est morte le 14 avril 1986 (à 78 ans), est une philosophe, romancière, épistolière, mémorialiste et essayiste française.

Et si l’amitié et l’amour n’étaient pas des points opposés entre lesquels pivoter mais des repères qui se recouvrent à des degrés divers ? Sous l’idéal romantique de l’amour, nous nous attendons à ce que chaque grand roman contienne aussi, en plus de la passion érotique, une amitié robuste !

Mais nous pensons à l’inverse: une amitié platonique aux couleurs émotionnelles de l’amour romantique, jamais de forme physique, mais toujours d’une intensité artificiellement atténuée par l’étiquette d’amitié simple. Peut-être n’avons-nous pas besoin d’étiqueter ces univers affectifs kaléidoscopiques après tout… Peut-être devons nous résister à cette envie de classer et de contenir ces sentiments et surtout, c’est la seule façon de rendre justice à leur richesse iridescente de sentiments et de sensations.

Rachel Carson (27 mai 1907 – 14 avril 1964)

Rachel Carson (27 mai 1907 – 14 avril 1964), qui a contribué plus que toute autre personne à réveiller le monde moderne, est un témoignage encourageant de cette possibilité tirée de la vie de cette biologiste marine épanouissante, conservatrice, naturaliste et dotée d’une merveilleuse conscience environnementale – son livre de 1962 « Silent Spring », publié dix-huit mois avant que sa vie ne soit tragiquement abrégée par un cancer foudroyant, a conduit à la création de l’Agence américaine de protection de l’environnement et a déclenché le mouvement de durabilité comme nous le connaissons aujourd’hui.

Rachel Carson, son parcours

Rachel Carson accueille sous son intelligence ardente et son affection protectrice pour le monde naturel, un monde intérieur très riche et profondément passionné, animé par la même intensité d’amour intelligent.

Rachel Carson ; La féminité dévoilée dans les rêves : "Une exploration de l'inconscient féminin" Un livre de Sylvie Trinquier

« La féminité dévoilée dans les rêves » Un livre de Sylvie Trinquier, un hommage à Rachel Carson et…. Mélusine !!!

À la fin de 1952, juste avant que Rachel Carson déménage à Southport Island dans le Maine avec sa mère, une femme au foyer locale appelée Dorothy Freeman lui a écrit une lettre chaleureuse l’accueillant et lui souhaitant la bienvenue dans l’ étroite communauté insulaire. (Rachel Carson était déjà un auteur célèbre – son livre de 1951 « La mer autour de nous » avait brisé des records en restant dans les listes best-seller pendant dix-huit mois.) Leur correspondance s’est épanouie dans une rapide amitié très chaleureuse avant même leur première rencontre en personne.

Rachel Carson et Dorothy Freeman, naissance d’une romance

Le 30 décembre 1953, Carson rendit visite aux  Freeman et resta dormir une nuit. « La réalité peut facilement échapper aux espoirs et aux attentes, surtout si ces attentes ont été élevées », a-t-elle écrit à Freeman dès qu’elle est rentrée chez elle. «Ma chère, il n’y a pas une seule chose à votre sujet que je changerais si je pouvais!» Elle a inclus un vers de Keats :

«Toute forme de beauté est une joie éternelle;

sa beauté augmente constamment

Et, jamais, elle ne passera au néant

Mais soufflera comme une brise tranquille pour nous,

et nous plongera dans un sommeil plein de doux rêves. »

Rachel Carson ajouta: « Je suis certaine, ma chère, que ce sera pour toujours une joie, une amabilité croissante avec les années entre nous et que dans les intervalles où nous serons séparées, nous ne pourrons pas avoir tout le bonheur de ce mercredi, mais il y aura, dans chacun de nos cœurs, une petite oasis de paix et de «doux rêves» dirigés à l’endroit de l’autre. »

Rachel Carson et Dorothy, naissance d’une longue complicité

Dorothy Freeman était mariée et dévouée à sa famille, mais elle a rapidement pris une place centrale dans la vie de Rachel Carson, cette situation était sans précédent. Bien que leur rapport était surtout épistolaire, il a grandi rempli d’une tendresse si intense et a été articulé dans un langage tellement romantique que le label «amitié» ne parvient absolument pas à le contenir – Rachel Carson s’est continuellement adressée à Dorothy Freeman avec des mots tendres comme «chérie», souvent comme «ma bien-aimée ». Le sentiment de proximité d’une lettre écrite en février 1954 – «Chérie – toujours et toujours – je t’aime tellement» – était typique de leur tendresse mutuelle. Dans une autre lettre de planification de leur première visite depuis cette réunion initiale, Rachel Carson exhale:

« Mais, oh chérie, je désire si terriblement être avec toi que cen est douloureux ! »

Rachel Carson et Dorothy, une relation limpide

Et pourtant leur relation n’est jamais demeurée un secret. Dorothy Freeman a partagé les lettres échangées avec Rachel a son mari, ce à quoi, Rachel Carson a répondu avec une joie sincère :

«Oh, ma chérie, le fait de dire à ton mari les sentiments que nous partageons, peut-être est-ce la dernière petite touche de la perfection dans tout cet épisode … Cela signifie tellement pour moi de savoir que iu as un tel mari compréhensif, aimant et merveilleux … Je veux qu’il sache tout ce que tu signifie pour moi. »

Rachel Carson, la phase de latence

Pendant les douze ans restants de la vie de Rachel Carson, c’est l’amour et le dévouement quotidien de Dorothy Freeman qui ont écarté la solitude douloureuse de la scientifique et ses luttes contre la dépression, ont fomenté son imagination créatrice et intellectuelle et nourri son esprit visionnaire en donnant forme à certaines des plus influentes idées du XXe siècle par le biais de son écriture. Au début de février 1954, elle articulait l’importance primordiale, la centralité que représentait Dorothy Freeman dans son monde dans une lettre incroyablement belle, trouvée dans « Always, Rachel: Les lettres de Rachel Carson et Dorothy Freeman,  1952-1964 » (bibliothèque publique) :

Rachel Carson ; ses états d’âme

« Je suppose que personne ne sait vraiment comment un écrivain créateur travaille (et elle ou lui encore moins que tout le monde, peut-être!) Ou quelle sorte de nourriture son esprit doit avoir. Tout ce dont je suis sûre, c’est cela : Qu’il est tout à fait nécessaire pour moi de savoir qu’il y a quelqu’un qui est profondément dévoué à moi en tant que personne, et qui a aussi la capacité et la profondeur de comprendre et de partager, par procuration, le fardeau parfois écrasant de l’effort créatif, reconnaissant le chagrin passager, La grande fatigue de l’esprit et du corps, le désespoir noir occasionnel qu’il peut avoir – quelqu’un qui me chérit et qui admire ce que j’essaie de créer … Les quelques-uns qui comprenaient le problème du créateur n’étaient pas des personnes auxquelles je me sentais émotionnellement proche; Ceux qui ont aimé la partie non-écrivain de moi n’ont pas, par quelque paradoxe étrange, compris du tout l’écrivain que je suis ! Et puis, ma chérie, tu es entrée dans ma vie! … Je savais quand je t’ai vue que je voulais voir beaucoup plus de toi – je t’aimais avant ton départ de Southport – et très tôt dans notre correspondance l’automne dernier, j’ai commencé à sentir cette capacité à entrer pleinement dans les parties intellectuelles et créatives de ma vie ainsi que d’être une amie très chère. Et jour après jour tout ce que je sentais en toi a été accompli, mais encore plus formidablement que je n’aurais jamais pu rêver …Je me sens tellement merveilleusement joyeuse chaque fois que je m’arrête pour penser comment, dans un temps aussi sombre et quand je l’attendais le moins, quelque chose de si joli et richement satisfaisant est entré dans ma vie, toi ma chérie»


Cette lettre était destinée à répondre à une lettre écrite quelques jours plus tôt, dans laquelle Dorothy Freeman avait envisagé leur relation et demandé à Rachel
Carson dans un étonnement transcendant : «Ne vous émerveillez-vous jamais vous-même, de vous trouver dans une telle expérience émotionnelle aussi puissante qu’elle nous envahit ?»

Rachel Carson, déclaration !

Une semaine plus tard, Carson a revu la question et a offert une réponse encore plus directe:

« Je me suis demandé depuis … si j’ai oublié de préciser que – outre toute la satisfaction intellectuelle que j’ai peut-être longuement évoquée – c’est vraiment pour moi, comme pour vous, une expérience émotionnelle irrésistible. Si je ne l’ai pas fait, je crois que je peux maintenant avoir confiance que votre cœur le sait. Je pensais aujourd’hui, avec quelle profondeur de gratitude – j’espère que vous le savez – combien je me suis sentie merveilleusement soutenue et que je suis bercée de l’assurance de votre dévouement et de votre constante préoccupation, de jour et de nuit. Sans elle, je ne sais vraiment pas ce que je ferais maintenant, quand il y a un bon nombre de jours autrement sombres. »

Peut-être le plus bel aspect de leur relation était-il sa profonde mutualité et l’énorme générosité d’esprit avec laquelle chacune voyait l’autre. Avec un œil reconnaissant pour l’immense influence que Dorothy Freeman contribue à sa vie, Rachel Carson se demande de qelle manière elle contribue elle même à cette relation avec Dorothy Freeman à son tour, et est-ce suffisant ??? :

« Puisque l’une des choses sur vous qui m’a impressionné depuis le début était la belle qualité de votre vie de famille, je savais … que ce n’était pas le manque d’amour. Personne ne pourrait être avec toi et Stan (Le mari de Dorothy) même un peu de temps sans se rendre compte combien tu peux être dévouée et sympathique. Et je me demande si le fait même que tu ais expérimenté ce don de l’amour autour de toi, et que tu as toi même donné tant d’amour, ne t’a pas rendue plus réceptive à la dévotion offerte par cette nouvelle venue que j’étais dans ta vie. Tu as écrit si merveilleusement, il y a quelques semaines, comment la capacité de donner l’amour grandit avec l’exercice, et peut-être plus nous avons d’amour, plus nous sommes capables d’absorber et en ce sens personne n’en a jamais assez, personne n’en donne jamais assez. Et je sais dans les faits que nous sommes à un degré incroyable deux Âmes-sœurs et que pour de nombreuses raisons, nous avons besoin de tout ce que nous entendons au cœur de notre amour l’une de l’autre. Mais plus je pense à tout ce que nous avons dit toutes les deux, plus je sens qu’il y a quelque chose entre nous qui peut-être toujours restera insaisissable et intangible – et que le tout est quelque chose de plus que la somme des diverses « raisons. » Henry Beston [un des auteurs et héros préférés de Rachel Carson, dont elle avait récemment parlé dans son livre Under the Sea-Wind] – Il est dit dans la revue que je vous envoie aujourd’hui: «le soleil – est toujours plus qu’une gigantesque masse d’ions, c’est une splendeur et un mystère , Une force et une divinité, c’est la vie et le symbole de la vie. ». Notre analyse a été belle, réconfortante et satisfaisante, mais probablement elle ne sera jamais complète – n’entraînera jamais tous « splendeur et mystère ». »

Cette «splendeur et ce mystère» continuèrent à croître et à se développer entre elles, devenant de plus en plus riches avec le temps. Deux ans plus tard, Rachel Carson écrit à Freeman:

« Ma chérie,

Pour votre anniversaire, c’est pour vous dire – comme si vous ne saviez pas – combien amoureusement et tendrement je vous aime. Vous êtes venue occuper une place dans ma vie que personne d’autre ne pouvait remplir, et il est étrange maintenant de contempler toutes les années vides où vous n’étiez pas là. Mais peut-être ne devrions-nous pas regretter ces années – peut-être au lieu de cela, nous devrions nous livrer à merveille et gratitude qu’une amitié si satisfaisante et si pleine de joie et de beauté pourrait venir à chacun de nous dans les années moyennes;peut-être là où on en a le plus besoin!

[…]
Chéri, tu sais combien c’est merveilleux de t’avoir? J’espère que tu le comprends ?.
Je t’aime.

Rachel »

Au printemps 1960, au moment où elle terminait le projet des deux chapitres de « Silent Spring » traitant des effets cancérogènes des produits chimiques, Rachel Carson a été diagnostiquée avec un cancer du sein. En décembre, malgré la chirurgie, il avait métastasé. Elle a continué à travailler sans relâche sur le livre et d’autres projets malgré la maladie de plus en plus débilitante.

En septembre 1963, peu de temps après que son témoignage devant le Comité consultatif scientifique du président John F. Kennedy devint un instrument dans les premières politiques réglementaires sur les pesticides, Rachel Carson écrivit une superbe lettre à Dorothy Freeman Elle contenait une contemplation de sa propre mortalité si profonde, si poignante, si tendre et transcendante qu’elle ne pouvait être articulée qu’à celle qui connaissait le plus intimement son cœur.

Elle écrit:

« Chère,
Il s’agit d’un post-scriptum à notre matinée à Newagen, quelque chose que je pense que je peux écrire mieux que de dire. Pour moi, c’était l’une des plus belles heures d’été, et tous les détails resteront dans ma mémoire: ce ciel bleu de septembre, les bruits du vent dans les épicéas et le surf sur les rochers, les goélands occupés à se nourrir, Avec une grâce délibérée, les vues éloignées de Griffiths Head et Todd Point, ce jour-là
si clairement gravé, bien qu’une fois à moitié vu dans le brouillard tourbillonnant. Mais surtout, je me souviendrai des monarques, de ce mouvement sans précipitation vers l’ouest d’une petite forme ailée l’une  après l’autre, tirées chacune par une force invisible. Nous avons parlé un peu de leur migration, de leur histoire de vie. Est-ce qu’ils sont revenus? Nous ne pensions pas; Pour la plupart, au moins, c’était le dernier voyage de leur vie.

Mais il m’est venu à l’esprit cet après-midi, en me rappelant, que ce fut un spectacle heureux, que nous n’avions ressenti aucune tristesse quand nous parlions du fait qu’il n’y aurait pas de retour. Et à juste titre – car quand tout être vivant est arrivé à la fin de son cycle de vie, nous acceptons cette fin comme naturelle.

Pour le monarque, ce cycle est mesuré dans une période connue de mois. Pour nous-mêmes, la mesure est autre chose, sa durée, nous ne pouvons pas le savoir, mais la pensée est la même : quand ce cycle immatériel a suivi son cours, il est naturel et non malheureux qu’une vie arrive à sa fin.

C’est ce que ces morceaux de vie brillamments flottants m’ont appris ce matin. J’ai trouvé un bonheur profond en lui – alors j’espère, puisse-tu espérer toi aussi. Merci pour ce matin. »

Rachel

Dans une autre lettre écrite trois mois avant sa mort, mais remise à titre posthume, Rachel revisite le sujet de sa mortalité du point de vue de sa relation avec Dorothy, le grand don de sa vie:

« Darling [Dorothy],

[…]
Quand je pense aux nombreux adieux qui ont marqué la décennie (presque) de notre amitié, je me rends compte qu’ils ont été presque inarticulés. Je me souviens surtout du grand bourdonnement de pensées qui, d’une façon ou d’une autre, n’a
pas été mis en mots – les silences lourds de choses non dites. Mais alors, nous savions ou espérions, il y avait toujours une autre chance – et toujours les lettres pour combler les lacunes. »

Avec une conscience lucide et presque choquante sereine de sa mortalité imminente, Carson ajoute :

« J’ai eu une vie riche, pleine de récompenses et de satisfactions qui sont venues et si elle doit finir maintenant, je peux sentir que j’ai réalisé la plupart de ce que je voulais faire. Cela n’aurait pas été vrai il y a deux ans, quand j’ai réalisé que mon temps était compté, et je suis très reconnaissante d’avoir eu ce temps supplémentaire. Mes regrets, ma chérie, sont pour ta tristesse, pour avoir quitté Roger [le fils orphelin de onze ans de la nièce de Rachel, de qui elle se souciait], je voulais le voir atteindre sa puberté, pour ce cher Jeffie [le chat de Rachel] dont la vie est liée à la mienne.

Mais assez de cela. Ce que je veux écrire, c’est le bonheur, l’amusement et la joie que nous avons partagés – car ce sont les choses dont je veux que tu te souviennes – je veux vivre dans tes souvenirs de bonheur. J’écrirai plus de ces choses. Mais ce soir, je suis fatiguée et je dois éteindre la lumière. En attendant, il y a ce mot – et mon amour qui vivra toujours. »

Rachel

Dans sa lettre finale, écrite pendant que Dorothy était en route pour venir au lit de mort de Rachel, mais seulement délivrée deux semaines après la mort de Rachel, elle écrit:

« Ma chérie,

Tu commences ton chemin vers moi ce matin, mais j’ai un sentiment étrange que je ne serai peut être plus ici quand tu arriveras – donc c’est juste une petite note supplémentaire d’adieu, si cela arrivait. J’ai eu beaucoup de douleurs dans les derniers jours, et je suis fatiguée jusque dans tous mes os, ce soir, il y a quelque chose d’étrange dans ma vision, ce qui ne veut rien dire. Mais bien sûr, j’ai pensé, et si je ne pouvais plus écrire ? – ne plus voir suffisamment pour écrire demain?

Alors, je te fais un mot avant que j’éteigne la lumière.

[…]
Chérie, sache combien il serait plus facile pour moi que
mon cœur me lâche tout d’un coup, mais je serai triste de quitter mes enfants. Quant à moi, cependant, c’est tout à fait correct, je suis tranquille avec moi-même.

Il n’y a pas longtemps, je me suis assise à la fin de mon étude, j’ai joué un morceau de Beethoven, et j’ai obtenu un sentiment de paix réelle et même de bonheur.

N’oublie jamais, chère amie, combien j’ai profondément aimé toutes ces années. »


Rachel

« Toujours, Rachel » est une lecture douloureusement transcendante dans son intégralité. Complétez cette partie particulièrement poignante avec Oliver Sacks

sur la mesure de la vie et la dignité de la mort, puis revoir Rachel Carson sur pourquoi il est plus important de sentir que de savoir.

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