Quelques couples-trouples et autres personnes libertines célèbres
CARL GUSTAV JUNG, EMMA JUNG ET TONI WOLF
En 1901, C.G. Jung se marie avec Emma Rauschenbach, issue d’une riche famille de fabricants de montre célèbre (IWC), C.G Jung n’eut dès lors plus de problèmes financiers. Il dira d’Emma, « Dès que je l’ai vue, j’ai su que c’est avec elle que je me marierais ». Ils auront cinq enfants, Emma meurt en 1955, quelques années avant lui. Leur relation a été troublée par des infidélités de Jung dont l’une, connue de tous ses proches, avec son ancienne analyste elle-même devenue analyste, Toni Wolf, avec laquelle il entretiendra aussi une relation intellectuelle fertile, leur relation était un fait acquis et Jung partageait son temps entre Toni et Emma.
C’est en 1911 Jung commence sa relation adultérine avec Toni Wolff, qui le fascine notamment parce qu’elle est férue de mythologie. Jung entretient alors une relation triangulaire avec elle et sa femme. Pour Deirdre Bair, «Toni Wolff devint la première d’une longue série de femmes qui gravitèrent autour de Jung parce qu’il leur permettait de mettre leurs intérêts et leurs capacités intellectuelles au service de la psychologie analytique » . Des rencontres avec Toni Wolff naissent les concepts d’« anima », d’« animus » et de « persona » également. À l’issue de cette confrontation avec l’inconscient, Jung en ressort grandi et affirmé, soucieux dès lors de rendre sa théorie accessible au monde. En 1953, Toni Wolff décède, ce qui cause un grand choc à Jung. Par ailleurs sa femme Emma Jung, atteinte d’un cancer meurt en novembre 1955.
JEAN PAUL SARTRE ET SIMONE DE BEAUVOIR
Le «pacte de poly-fidélité» signé par Beauvoir et Sartre reste, aujourd’hui encore, traversé par des zones d’ombre, mais il en reste que ce fut le coup de départ de l’existence avérée de la Polyfidélité.
On a connu diverses sortes d’amour au fil de l’histoire : l’amour romain, l’amour médiéval, l’amour de la Renaissance, l’amour bourgeois du XIXe siècle… Et puis il y a eu l’« amour Sartre et Beauvoir ». Michel Contat a dit un jour : « La légende de ce couple a changé nos mœurs. » C’est exact. Même si leur vraie vie n’a que partiellement correspondu à leur légende, Jean-Paul Sartre et Simone Beauvoir ont été les Héloïse et Abélard laïcs des temps modernes ! Quand Sartre rencontre Beauvoir, elle a 21 ans, et lui 23. Leur pacte, ils le passent environ un an après, en 1929. Ils s’aiment, ils se plaisent, ils ne peuvent pas se quitter. C’est une relation sexuelle, personnelle, sentimentale, intellectuelle… Et voilà qu’un soir, en plein été, dans le décor très symbolique des jardins du Louvre, assis sur un banc, Sartre propose à celle qu’il appelle déjà Le Castor, un pacte, renouvelable tous les deux ans, dont le principe est le suivant : notre amour est un amour nécessaire, mais il convient que nous vivions aussi, à côté, des amours contingents. Les amours contingents sont une façon de connaître le monde, car on connaît bien le monde, quand on est un homme, avec les femmes, et quand on est une femme, avec les hommes. Une condition : ne pas se mentir, ne rien se dissimuler. Sartre propose. Beauvoir accepte. Il n’est pas certain qu’elle le fasse de très bon cœur, mais Sartre est le premier homme de sa vie et son intelligence la fascine. C’est d’une logique implacable. Il y a un aspect « fondation de dynastie » : ça se passe devant le palais des rois de France, un chat noir s’est (symboliquement ?) coincé derrière leur banc et ils proclament : « Nous allons réinventer le couple ! »
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LES PARENTS DE STÉPHANE HESSEL
L’histoire des parents de Stéphane Hessel,
Stéphane Hessel est un diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain et militant politique français. Né allemand, Stéphane Hessel arrive en France à l’âge de 8 ans. Naturalisé français en 1937, normalien, il rejoint les Forces françaises libres, en 1941, à Londres. Résistant, il est arrêté et déporté à Buchenwald, qu’il parvient à quitter vivant grâce à une substitution d’identité avec un prisonnier mort du typhus, puis s’évade lors de son transfert du camp de Dora à celui de Bergen-Belsen. Il est l’auteur entre autre du petit essai « Indignez-vous », qu’il a publié à quatre-vingts ans passés ! Ses parents, Franz Hessel et Helen Grund sont les personnages qui ont inspiré Henri-Pierre Roché dans l’écriture de son livre « Jules et Jim » racontant l’histoire d’un trio amoureux largement auto biographique puisque les héros de son roman sont formé par Henri-Pierre (« Jim »), Helen (« Kathe ») et Franz (« Jules ») selon l’histoire réelle qu’il a partagée avec ce couple, avant que naisse le petit Stéphane (qui était le fils de Franz). Quant à François Truffaut, il en a fait une adaptation cinématographique qui a eu une beau succès. Cela dit, le trio amoureux constitué par Henri-Pierre, Helen et Franz ne s’est pas terminé par une mort violente, comme dans le film et le roman, mais le ménage à trois a pris fin progressivement, Roché finissant par se marier avec sa principale maîtresse puis par épouser une autre de ses maîtresses en seconde noce.
Dans le roman de Roché, le trio est loin d’être clos. Si dans le film de Truffaut apparaît Albert, le compositeur de la chanson et amant occasionnel de Kathe, dans le livre, c’est toute une galaxie d’amants et maîtresses qui gravitent autour de Jim et Kathe (Jules étant d’emblée posé comme un personnage idéaliste et moins sexué). Une joute s’installe entre les amants, et chaque « écart » appelle une riposte, les amants deviennent pour Kathe des pions, des armes dans sa lutte pour garder la tête haute. Elle combat avec les même armes que les hommes. On est bien loin de l’idéal polyamoureux affiché aujourd’hui, où les mot « infidélité » ou « tromperie » n’ont théoriquement plus lieu d’être. Un simple soupçon d’infidélité suffit à Kathe pour « rétablir l’équilibre ».
PATRICK SÉBASTIEN
Homme de spectacle et de télévision. Il se raconte dans « Vitriol Menthe », « roman vrai » dans lequel il évoque ses soirées en club.
Patrick Sébastien : « Je trouve que cette époque est lourde. On est en train de se refiler les interdits qu’on avait réussi à lever dans les années 1970. Et puis que la société s’amuse avec l’adultère, qui est une vraie trahison, et condamne l’échangisme, qui est un partage, il y a là une morale, une hypocrisie, qui me dérange. Mais je ne fais pas l’apologie de l’échangisme. Je n’ai pas amené de gonzesse dans ces lieux. J’y suis allé en célibataire. En libertin ». Question : Vous ne vous êtes pas dit que vous alliez écorner votre image ? « Plus important que mon image, il y a ma vie. Je me suis aperçu dès le départ qu’il fallait que je sois moi-même. Le but, c’est d’avoir des sensations et du plaisir. J’ai été libertin parce que j’ai été vivant ». Propos recueillis par Pierre Vavasseur, Le Parisien.
À SUIVRE …
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