Pathos, ethos et logos, les bases de l’argumentation et de l’éloquence.
La rhétorique d’Aristote = modèle de communication incontournable et diablement contemporaine !
Nous essayons d’être persuasifs lorsque nous présentons des arguments, qu’ils soient oraux ou écrits. Le public doit comprendre notre point de vue, avant même d’accepter nos arguments. Voilà en quoi consiste la rhétorique, dans laquelle les autres adoptent notre point de vue. Et qui de mieux qu’Aristote pour expliquer la rhétorique ? Les études de l’élève de Platon se sont concentrées sur la rhétorique. Ainsi, la rhétorique d’Aristote se compose de trois catégories : le pathos, l’éthos et le logos.
Le pathos, l’ethos et le logos sont les trois piliers fondamentaux de la rhétorique d’Aristote. Ces trois catégories sont considérées aujourd’hui comme différentes façons de convaincre un auditoire sur un sujet, une croyance ou une conclusion en particulier. Chaque catégorie est différente des autres. Néanmoins, connaître les trois nous aidera à impliquer les publics que nous abordons.
Un article de l’excellent site Nos Pensées.fr
Le pathos d’Aristote
Pathos signifie « souffrance et expérience ». Cela se traduit dans la rhétorique d’Aristote par la capacité du locuteur ou de l’écrivain à évoquer des émotions et des sentiments chez son public. Le pathos est associé à l’émotion. Il appelle à sympathiser avec le public. A stimuler son imagination. Le pathos cherche donc à faire preuve d’empathie avec le public. Les valeurs, les croyances et la compréhension que l’argumentateur utilisent sont impliquées et communiquées au public à travers une histoire.
Rhétorique d’Aristote
Le pathos est très utilisé lorsque les arguments qui vont être exposés sont controversés. Puisque ces arguments manquent habituellement de logique, le succès résidera dans la capacité d’empathie avec le public. Par exemple, dans une argumentation contre l’avortement légal, des mots vifs peuvent être utilisés pour décrire les bébés et l’innocence d’une nouvelle vie, de façon à évoquer la tristesse et l’inquiétude de la part de l’auditoire.
L’ethos d’Aristote
La deuxième catégorie, l’ethos, signifie caractère. Le terme vient du mot ethikos. Cela signifie moral et montrer la personnalité morale. Pour les orateurs et les écrivains, se sont la crédibilité et la similitude avec le public qui constitue l’ethos. L’orateur doit être digne de confiance et respecté en tant qu’expert du thème. Il ne suffit pas de faire un raisonnement logique pour que les arguments soient efficaces. Le contenu doit être présenté de manière fiable pour devenir crédible.
Selon la rhétorique d’Aristote, l’ethos est particulièrement important pour susciter l’intérêt du public. Le ton et le style du message en seront la clé. De plus, le caractère sera influencé par la réputation de l’argumentateur, indépendamment du message. Par exemple, s’adresser à un auditoire en tant qu’égaux, plutôt qu’en tant que personnages passifs, augmente la probabilité que les personnes s’impliquent activement dans l’écoute des arguments.
Les logos d’Aristote
Logos signifie mot, discours ou raison. En matière de persuasion, le logos est le raisonnement logique derrière les déclarations du locuteur. Le logos se réfère à toute tentative d’appel à l’intellect, à des arguments logiques. De sorte que le raisonnement logique possède deux formes : déductive et inductive.
Le raisonnement déductif soutient que « si A est vrai et B est vrai, l’intersection de A et B doit être vraie également ». Par exemple, l’argument logos de « les femmes aiment les oranges » serait « les femmes aiment les fruits » et « les oranges sont des fruits ». Le raisonnement inductif utilise aussi des prémisses. La conclusion n’est toutefois qu’une attente. Elle n’est pas nécessairement vraie du fait de sa nature subjective. Par exemple, les phrases « Pedro aime la comédie » et « ce film est une comédie » peuvent raisonnablement nous amener à conclure que « Pedro aimera ce film ».
Rhétorique d’Aristote
La rhétorique d’Aristote
Le logos était la technique argumentative préférée d’Aristote. Cependant, les arguments quotidiens dépendent davantage du pathos et de l’ethos. La combinaison des trois est utilisée pour obtenir les essais plus convaincants. Cette combinaison constitue le centre de la stratégie dans les équipes de débat. Les personnes qui les dominent ont la capacité de convaincre les autres d’effectuer une certaine action. Ou d’acheter un produit ou un service.
Le pathos semble malgré tout avoir une plus grande influence à l’heure actuelle. Les discours populistes, qui cherchent davantage à émouvoir qu’à fournir des arguments logiques, semblent être plus faciles à développer. La même chose se produit avec les fausses nouvelles ou de fake news. Certains manquent même de logique. Mais le public les accepte étant donné sa grande capacité d’empathie. Être conscient de ces trois stratégies de la rhétorique d’Aristote peut nous aider à mieux comprendre ces messages qui tentent seulement de nous persuader par des sophismes.
0 commentaires