Peut-être n’ai-je pas vécu en mon propre corps : peut-être ai-je vécu la vie des autres », écrit Pablo Neruda pour présenter ces souvenirs qui s’achèvent quelques jours avant sa mort par un hommage posthume à son ami Salvador Allende. Les portraits d’hommes célèbres – Aragon, Breton, Eluard, García Lorca, Picasso – côtoient les pages admirables consacrées à l’homme de la rue, au paysan anonyme, à la femme d’une nuit. À travers eux se dessine la personnalité de Neruda, homme passionné, attentif, curieux de tout et de tous, le poète qui se révèle être aussi un merveilleux conteur.
Le frondeur enthousiaste
Je sens s’approcher ta tendresse sur mon sol,
elle guette mes yeux, mon regard, et s’enfuit,
je la vois s’arrêter pour m’accompagner jusqu’à l’heure
de mon silence pensif et de mon désir pour toi.
La voici, ta tendresse aux yeux doux dans l’attente.
La voici, c’est ta bouche et les mots jamais dits.
Je sens pousser en moi la mousse de ta peine
qui pousse en tâtonnant dans mon cœur infini.
Pablo Neruda adore parler des fleurs et des rose en général dans ses poèmes
Je viens de terminer le livre de Werber, Les micro humains
En introduction du livre Les micro humains, figure cet article concernant le processus de la métamorphose.
<<La métamorphose d’un être obéit à plusieurs étapes successives.
La première phase est la prise de conscience qui entraîne la volonté de changement.
Dans la seconde phase, la chenille doit se purger du passé. Elle est prise de violentes coliques, diarrhées, de vomissements. C’est une purification nécessaire mais douloureuse.
Enfin nettoyée et allégée, elle s’accroche la tête en bas à une branche et tisse un cocon de soie protecteur. Derrière ce rideau épais et opaque qui va la dissimuler à la lumière et aux regards, elle se prépare.
Le temps venu le voile de soie se déchire. La chenille se révèle sous sa nouvelle forme : une chrysalide.
Immobile, respirant au ralenti, elle ressemble à une momie laquée. Cependant, la chrysalide est très vulnérable. Pour ne pas attirer l’attention elle se fond dans le décor ambiant en prenant la couleur mais aussi l’apparence d’un fruit, d’une feuille ou d’un bourgeon. Durant cette période elle se retrouve complètement aveugle et dépendante d’événements extérieurs sur lesquels elle n’a aucune prise et contre lesquels elle ne peut pas se défendre.
C’est le hasard qui fera que la chrysalide survivra à cette phase indispensable mais très délicate de son évolution.>>
Encyclopédie du Savoir relatif et absolu Edmond Wells, tome VII
Je me suis plongé dans le livre de l’auteur des Fourmis, Les micro humains
L’audace est faite de génie, de pouvoir… Et de magie
Johannes Wolfgang Von Goethe
“Dès l’instant où vous aurez foi en vous-même, vous saurez comment vivre.” Johannes Wolfgang Von Goethe
Johannes Wolfgang Von Goethe
Son Faust – (ses !) est un classique bien évidemment, mais je suis beaucoup plus impressionné par ses travaux réalisés sur les couleurs et la lumière ou même les plantes et le rapprochement très troublant qu’il fait du concept de la métamorphose, un autre sujet qui me fascine pour la métaphore que cela implique !
J’y ai rajouté une référence à un « autre géant » de la culture, germanophone également, en la personne de Rudolph Steiner qui a exploré les travaux de son illustre successeur pendant des années.
Pour ceux qui ont l’opportunité de passer proche de Dornach, je vous conseille d’aller vous imprégner de l’atmosphère du Goetheanum, une prouesse architecturale !!!
J’ai passé moi aussi quelques années à étudier et Goethe et Steiner, mais le moins que je puisse dire est que le panier était percé quelque part ; n’est pas un génie qui veut, mais j’ai ramené quelques bribes de mon périple et surtout cette formidable satisfaction d’avoir eu la sensation que je parvenais à des sommets de jubilation !
Les êtres exceptionnels ont tous ce point commun de susciter en nous d’incroyables ressources – que nul n’osait imaginer posséder – et de nous faire sentir importants.
Pablo Neruda, l’auteur de ce magnifique poème « Il meurt lentement« , nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes Basoalto, est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, Chili), mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili. Il est considéré comme l’un des quatre grands de la poésie chilienne (avec Gabriela Mistral, Pablo de Rokha et Vicente Huidobro).
Il meurt lentement, Pablo Neruda
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux. Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou ne parle jamais à un inconnu. Il meurt lentement
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