Pablo Neruda, l’auteur de ce magnifique poème « Il meurt lentement« , nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes Basoalto, est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, Chili), mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili. Il est considéré comme l’un des quatre grands de la poésie chilienne (avec Gabriela Mistral, Pablo de Rokha et Vicente Huidobro).
Il meurt lentement, Pablo Neruda
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux. Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou ne parle jamais à un inconnu. Il meurt lentement
Le désert d’Atacama représente un univers extrême d’où la vie semble éternellement bannie.
Le soleil, intense disque doré, darde sa despotique brûlure et ne tolère que le monde minéral dans ce domaine où il règne en maître incontesté.
Pour cette raison, le désert à toujours fasciné les hommes, il représente la métaphore, l’épreuve initiatique ultime, terre de contrastes absolus pour tous les chercheurs de vérités en quête de sens, il est le Creuset alchimique symbolique qui abrite jalousement la Pierre philosophale.
Mais, la vie n’a pas dit son dernier mot. Surgissant quand on ne l’espère plus et là où on l’attend le moins, elle exploite une petite goutte d’eau née du contraste entre les nuits glaciales et le retour du soleil voyageur.
Comme par miracle, il se produit une explosion de magnifiques fleurs multicolores, éclats étourdissants au milieu des ocres ternes. En l’espace de quelques heures, se créé, croît et explose une métamorphose d’embryons que l’urgence de vivre transforme en une source abondante, généreuse et joyeuse
dans ce panorama grandiose.
L’artiste aimée a saisi ce contraste rare et plein de sagesse. Ces 53 œuvres nées de son introspection, chrysalide intérieure, exprime l’exubérance presque impudique de cette vie dans un environnement aussi hostile à son expression…
Ces créations sont chacune le témoin que l’espoir, la persévérance et l’amour sont invincibles !
Même dans les cas les plus désespérés, il y a toujours une infime petite source de vie primordiale…
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