Les aéroports font penser … à toi avant tout !
Il est souvent stupéfiant de constater qu’en quelques heures on peut se retrouver soudain sur un autre continent, un environnement totalement différent, une autre culture.
Les aéroports me font penser aux Adieux et aux Au revoir…
Les aéroports font penser à l’amour
L’avion approche de la piste d’atterrissage, j’ai quitté l’Allemagne un peu plus d’une heure auparavant, juste le temps de subir quelques perturbations et déjà il fait une belle arabesque en virant d’abord fortement sur l’aile gauche, je peux apercevoir la baie de Cannes, un autre virage sur l’aile droite et l’avion s’aligne sur les pistes parallèles à la Promenade des Anglais – je pense un instant au 14 juillet dernier – l’avion descend doucement les roues touchent le tarmac, me voilà arrivé au bout d’un voyage qui aura duré une dizaine d’heures et qui m’aura fait passer de l’hiver québécois à la Côte d’Azur….
Les aéroports font penser à toi !
Celui de Nice, celui de Montréal, l’aéroport Pierre Trudeau, le père !
Les souvenirs que j’ai d’eux sont mitigés, plutôt désagréables pour Trudeau, mais parfois des petites éclaircies, les jus verts y sont bons ; pour celui de Nice c’est un peu l’inverse avec plus de meilleurs souvenirs que de mauvais ; en fait, ça dépend beaucoup de la manière que l’on se quitte : se dire au revoir – ou encore plus important, se dire adieu – avec élégance est un gage de quiétude et de bienveillance.
Sinon de considération
On dirait que les aéroports sont des entités vivantes qui servent à encadrer les dernières paroles, les dernières promesses comme un témoin muet mais ce mutisme est lourd de sens, laissant plus de force aux derniers mots proférés ou murmurés, même dans le brouhaha alentours….
On y voit beaucoup de pleurs chez ceux qui se quittent, parfois aussi chez ceux qui se retrouvent, mais ce sont alors des pleurs de joie la plupart du temps.
Les aéroports font penser aux adieux ratés
Quoi de plus triste que de se quitter fâchés sur un terminal – qui porte alors bien son nom – l’aéroport n’a alors rien à écouter pas une ultime confidence ou un dernier « Bon voyage !» ou « Bon retour dans le Sud! » annoncé de vive-voix …
Que ce soit en septembre ou en janvier, les adieux ratés sont certes toujours récupérables par la suite, avec le temps tel que le chante Ferré…
Adieux encore plus ratés ceux qui se sont effectués avant le décor du terminal et des boutiques de luxe, du duty free, de la ronde des avions, du brouhaha des passagers fébriles et de l’odeur de kérosène ; mais on le sait bien : là où il y a du kérosène il n’y a pas de plaisir !
L’Amoureux se souviendra longtemps de cet adieu ou la déesse l’a sorti de son Sanctuaire comme un malpropre, comme un opportun suspect, il a repris la route en se transformant en Ermite ce jour là, à moins que ce ne fut en Fou, mais il semble que c’était leur destinée…

Les aéroports font penser à l’amour mais aussi à notre Destinée, la Clé dans le Tarot de Belline qui, elle aussi, est capagle de faire des milliers de km par dessus l’océan dans un sens où dans l’autre mais peu importe qui en a la garde la porte qu’elle ouvre met deux personnes face à face !
Les aéroports font penser aux promesses
Toutefois, les aéroports ne sont pas que ces lieux tristes ou désagréables, ils sont aussi une métaphore du mouvement vers un ailleurs mais aussi vers un autrement et ou une autre chose. En quittant Montréal je me suis dit que rien ne sera désormais plus comme avant, j’ai eu la sensation de tourner une page géante, vieille de plusieurs années, il me semble maintenant que c’est une partition de musique, lors de mon séjour j’ai eu la sensation que les femmes que j’aime et moi ne comprenions pas du tout les mêmes mots, il me semblait souvent parler une langue différente…
Cela m’a laissé perplexe, toutefois, j’ai tout de même eu la sensation de percevoir un écho qui m’a fait énormément plaisir, quand je retournerai au Québec, je me suis promis de faire chanter à nouveau cet écho, je crois que les deux partitions sont harmonieuses.
Je ne garantis pas de créer du Mozart comme le dit Jacques Salomé, mais je sais, je sens intuitivement qu’il n’y aurait pas de couacs !
C’est une question d’engagement et surtout d’honnêteté, le respect de l’autre passe par un effort de clarté et de transparence, j’ai toujours essayé de faire preuve de ces qualités ma recherche évolue maintenant vers le repli dans le sens où je vais rechercher avant tout le bonheur et la joie au fond de moi, ceci atteint (si jamais!) je me pencherai à nouveau vers les autres pour leur offrir mon trop-plein
Et non l’inverse
Les aéroports font penser à toi, tout de même un peu !
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