L’impact prépondérant de l’activité humaine sur son environnement
Nous vivons dans une société qui se trouve à un moment charnière de l’évolution, sans aucun doute à l’aube d’un épisode critique dans la progression d’une civilisation ; de son développement et de ses choix stratégiques multiples, la détermination du sort de toute l’humanité est intimement intriquée et dépendante et sa survie même est dorénavant engagée tant ces impacts décisionnels seront prégnants sur la destinée de non seulement l’ensemble des civilisations humaines, mais également de toutes les espèces, faune flore et même sur l’impact planétaire dans son ensemble.
Méconnaissance des impacts révolutionnaires dans la destinée humaine
Un grand nombre de personnes pensent que les révolutions n’ont conduit à rien dans le processus de notre évolution, à mon humble avis c’est loin d’être la réalité : il faudrait pour cela avoir une définition claire de ce qu’est une révolution est de quels sont ses résultats dans le temps – et dans l’Histoire – pour en déterminer les bienfaits et par extension affirmer qui sont des bénéfices ou des inconvénients ceux qui ont permis de décider si telle révolution a été un fiasco ou une victoire…
Bien évidemment, on peut se douter que le résultat de cette investigation est aléatoire et sujet à controverse.
Faire une exploration pragmatique et neutre des mouvement révolutionnaires
Il ne faut bien sûr pas faire l’erreur fréquente de figer un épisode précis dans le temps et dans l’histoire pour en émettre un jugement partiel (et surtout a posteriori), en plus que d’avoir une vision trop partielle du déroulement des événements, des forces en présence et de la chronologie de l’ensemble dans son contexte historique.
Des exemples concrets :
Sujet assimilé : La révolution néolithique
Sans doute une des première révolution des civilisations humaines documentée. C’est la période qui a entraîné le passage du nomadisme et de l’itinérance des tribus de chasseurs cueilleurs vers une organisation sédentaire notamment avec la découverte de l’agriculture et de la domestication: ce changement de paradigme a entraîné un bouleversement de la société en imposant des spécialisations tels que des cultivateurs, des soldats, des bâtisseurs, etc.
Ces bouleversements sont communément acceptés comme représentant un bond civilisationnel de l’humanité, ce qui fait que cette révolution n’a pratiquement aucun détracteur tellement ses effets font partie intégrante de notre façon de fonctionner et est encore la manière basique de vivre à notre époque.
sujet typique de discorde : la Révolution française
La révolution française est un exemple de ce relativisme qui permet autant aux défenseurs de ses acquis de mettre en valeur par exemple la disparition de la Royauté absolue au profit d’une monarchie « affaiblie » chapeautée par une Assemblée constitutionnelle, de la suppression des avantages indécents de la classe constituée par la noblesse. Les détracteurs avanceront par contre que ce bouleversement aura permis à terme d’instaurer une nouvelle société dans laquelle la bourgeoisie finira par prendre l’ascendant et remplacer les nobles ayant été écartés de force : la nature ayant horreur du vide.
Selon la période de référence choisie, on assiste à un jugement différent selon qu’il est choisi l’époque de la Terreur, de Napoléon, de la restauration, du Premier empire, de la Commune, …
À mon sens, un élément déclencheur important a été la confrontation entre les Girondins et les Jacobins, à notre époque encore (et sans doute plus que jamais) c’est la conception centralisée de l’organisation de l’État qui est le modèle incontournable de fonctionnement de nos institutions.
En résumé, on peut toutefois en conclure que cette révolution a permis d’édicter la fameuse Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen que beaucoup de démocraties nous ont emprunté par la suite, il est également important de mentionner que ce XVIII° siècle est un véritable creuset de révolutions, en tout cas d’un mouvement de réformes sociétales qui ont profondément bouleversé nos sociétés.
À ce titre, « l’atmosphère révolutionnaire » a constitué un ferment – un chélateur – prépondérant pour l’évolution des mentalités des sociétés humaines.
Il est évident que la révolution française reflète le noyau idéologique de ce qui constitue l’inconscient collectif de la citoyenneté française, mais il existe d’autres révolutions qui ont affecté d’autres franges de notre humanité.
Sujet assumé La révolution industrielle
C’est une révolution sociale qui a vu des bouleversements majeurs dans l’organisation du travail en instaurant l’automatisation des moyens de fabrication et de production, la généralisation du statut de salarié et à terme l’apparition de stratégies d’automatisation comme le taylorisme et le développement de théories sociologiques réactionnaires pilotées par Marx et Engels…
Un des élément déclencheur a été l’invention de l’imprimerie qui a « délivré » l’homme de l’artisanat : en automatisant un processus de fabrication, on permettait de reproduire un artefact en série.
Les conditions de vies souvent sordides des travailleurs à la fin du XIX° décrite en Angleterre ou dans les roman de Zola on fait douter un grand nombre de penseurs qu’encore une fois cette révolution n’a pas délivré les trésors qu’elle avait suggéré à son origine qui était de libérer les hommes du fardeau du travail harassant, l’ère des lendemains qui chantent étaient vantés partout dans les pays en voie d’industrialisation, avec les excès qu’on a connus.
Sujet vécu comme une épopée, ou une fatalité : La révolution technologique
Je fais partie d’une génération qui est née avant l’arrivée d’Internet, des téléphones intelligents, celle des disques vinyles et des cassettes audios…
J’ai vu naître les balbutiements de l’informatique avec les premiers jeux de ping-pong électronique, les premiers Pac Man, son envol hallucinant et toute l ‘émergence des technologies ces dernières années !
L’Intelligence artificielle arrive elle aussi à des frontières hallucinantes, les ordinateurs battent maintenant les maîtres aux échecs, au jeu de go ; dernièrement deux ordinateurs ont communiqué entre eux dans une langue que les ingénieurs n’ont pas pu décrypter …
Les progrès fulgurants réalisés dans tous ces domaines devraient nous faire jubiler si cela n’éveillait toutefois une certaine crainte diffuse dans l’esprit de certains, des réserves souvent avancées par des philosophes soutenant que les découvertes en médecine, informatique, technologie , …, devraient être supervisées par des penseurs, des conseils de sages, un peu sur le même mode de fonctionnement des civilisations primitives tels que les guerriers consultaient les anciens avant de prendre des décisions.
Je pense que les révolutions ont toutes apporté leurs lots d’évolutions qui répondaient toutes à un irritant au moment ou elles se sont exprimées. Une fois le problème réglé temporairement, les changements de paradigme ont entraîné de nouveaux changements jugés nécessaires. Les comportements humains et les divers intérêts individuels font toujours en sorte que des pressions immenses s’appliquent sur tous les paliers de fonctionnement des sociétés et ce avec plus de rapidité que nos sociétés se complexifient.
Nous en sommes arrivé à un point ou notre organisation et son administration est devenue si complexe que plus aucun citoyen n’est capable d’en maîtriser toutes les arcanes ; ce qui entraîne une vaste distanciation sociale qui s’illustre souvent par une implication totalement désintéressée, d’autant plus que l’individualisme est de plus en plus omniprésent chez les individus.
Dès lors, il est probable que la déliquescence des valeurs républicaines à laquelle nous assistons actuellement ne correspond qu’à un début et il est fort à parier que cela pourrait s’accentuer.
Les risques de révolution s’éloignent inexorablement à moins que des événements exceptionnels et se développant internationalement avec suffisamment de colère et d’indignation ne viennent créer un mouvement dont les conséquences risquent de s’avérer extrêmement graves
Les impacts des révolutions ne doivent pas – ne peuvent pas – être négligées, les différences de lecture de leurs impacts sont directement reliées à notre façon de considérer leurs réalisations et donc, d’une manière en grande partie subjective.
Les grandes révolutions bolivariennes (ou idéologiques telles que les russes et chinoises par exemple) sont interprétées parfois à l’opposé selon la sensibilité politique de celui qui les examine, nous sommes donc en présence d’une situation où l’objectivité, à un moment donné reste à la porte de toute narration.
Quelle sera la prochaine révolution de l’humanité ?
« Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas. »
André MALRAUX (1901-1976), La Légende du siècle (1972)
Il sera à nous de décider de ce que nous souhaitons pour nos enfants, mais il apparaît déjà que la tâche sera lourde.
Nous devons faire face à une démobilisation générale de la population, aggravé par un individualisme latent et également par une stratégie générale de communication qui se mondialise de plus en plus
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