PROSTITUTION, LE DÉLIT CONTRE LES HOMMES

par | J Avr, 2016 | Mon Carré De Sable, Psychologie - sociologie - philosophie | 0 commentaires

Le dossier de la prostitution m’intéresse particulièrement.
Dans ma jeunesse, j’ai travaillé dans la restauration sur la Côte d’Azur, j’ai également travaillé pendant quelque temps dans le domaine de la nuit : boîtes de nuit, piano-bar.

Dans cet environnement, j’ai pu côtoyer un certain nombre de prostituées, j’ai rencontré également quotidiennement des personnes qui vivaient dans ce milieu particulier de la nuit.

 Il y a moins de deux semaines, à l’Assemblée nationale les députés ont voté une loi qui pénalisait les clients des prostituées en France en visant directement la prostitution

Le fantasme de la prostitution est souvent très puissamment inscrit chez beaucoup de femmes, Il y a manifestement des problèmes qui perturbent la vie intime de Séverine et Pierre. Ce dernier, médecin, n'a pas d'enfant de sa jolie femme qu'il aime mais qu'il sent souvent si lointaine. Séverine rêve, c'est vrai, mais ses rêves sont de ceux qu'on ne raconte pas. Ils sont alimentés par les récits que lui font Husson, un bellâtre jouisseur et Renée, sa maîtresse, sur certaines "maisons" où de jeunes et belles femmes sont à la disposition d'hommes qui viennent y réaliser leurs rêves. Fascinée, Séverine se rend à la "maison" de Madame Anaïs qui l'engage, sous le nom de Belle de Jour, tous les jours de 14 heures à 17 heures.
Buñuel n’aimait pas le roman écrit en 1930 par l’écrivain français Joseph Kessel. Mais ce qui l’intéresserait, a-t-il dit, était de  » faire quelque chose qui lui plaisait avec quelque chose qui ne lui plaisait pas ».
 « Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. » 
L’évangile selon saint Matthieu
Avant de reproduire le texte écrit par Charles Henri d’Elloy sur le site Boulevard Voltaire, dont je partage totalement la thèse, j’aimerais citer deux expériences que j’ai vécues concernant les prostituées et leurs clients.
Mon premier exemple concerne un client, c’était un physionomiste et un videur dans un casino sur la côte…
Ce genre d’établissement engage des videurs qui ont le physique de l’emploi, lui l’avait ! C’était un colosse de plus de 2 m tout en muscles, mais également un petit peu d’embonpoint qui le faisait paraître encore plus large. Il avait l’air monstrueux, je m’en rappelle encore même si cela fait au moins une trentaine d’années de sa, mais finalement il était doux comme un agneau.
Selon l’expression consacrée, la nature l’avait généreusement doté, d’après ses dires, à ce niveau-là il était également monstrueux au point de ne pouvoir nouer de relations avec aucune femme qui fuyait inexorablement en le voyant nu.
Évidemment, cela le rendait très malheureux et, accessoirement, il n’avait aucune chance de nouer une relation amoureuse à cause de cette particularité physique qui était un handicap.
 

La prostitution est pour certain d’intérêt public

La seule solution qu’il ait pu trouver, était évidemment d’aller rencontrer des prostituées auprès de qui il trouvait satisfaction physique mais, également et surtout, une proximité émotionnelle et une attention affective.
Cent quelques-unes de ses amis prostitués, c’est un homme qui n’aurait jamais eu l’occasion d’assouvir ses besoins physiques, sexuels et affectifs.
Son exemple est toujours resté gravé dans ma mémoire, j’étais pourtant un très jeune adulte, mais, dès ce moment-là, le rôle des prostituées mettait déjà apparu comme d’intérêt public et social.
En faisant le procès des clients des prostituées, c’est la société tout entière qui déclare son immaturité vis-à-vis de certains besoins physiques qui demandent à être exprimés.
Le fait de lier ses besoins témoigne également du fait que notre société nie également toute une partie de l’affect des êtres humains. Dans l’article qui suit, l’auteur met en cause un certain féminisme qui, à mon avis, choisit ses mauvaises cibles.
L’autre exemple dont je voudrais témoigner, concerne toujours une période de ma vie où j’ai travaillé la nuit et où, il m’a été donné de dialoguer extrêmement souvent avec des prostituées.


DES HOMMES ÉGALEMENT SE PROSTITUENT

Je peux vous assurer que toutes les prostituées ne se ressemblent pas, elles sont toutes au contraire totalement différente.
Je ne parle ici que des femmes, mais évidemment, le milieu de la prostitution est composé également d’hommes.
Il y a par contre un trait de caractère que j’ai rencontré chez beaucoup de ces femmes, et là où ma stupéfaction a été la plus grande, c’était au début de mes conversations avec elle, toutes ces femmes étaient extrêmement sensibles, délicates et d’une très grande générosité. L’une d’elles m’a avoué que, souvent après avoir fait une passe, elle pleurait parce que la situation affective morale de son client, révélait un état de détresse chez cette personne qui était insoupçonnable. Encore une fois, le rôle que jouent ces femmes, est d’un intérêt primordial pour nos sociétés.
Le fait que ce plus vieux métier du monde soit maintenant pourchassé, pourfendu et que les clients soient criminalisés est pour ma part, totalement inacceptable et même dangereux pour une partie de la population. Faire disparaître le service de la prostitution à certaines personnes peut en effet s’avérer extrêmement dangereux quand ces individus n’ont pas d’autre alternative pour exprimer leurs pulsions.
Il faut que les personnes qui ont vite fait de s’offusquer et de condamner la prostitution acceptent que le fait de criminaliser et de rendre inaccessible les services sexuels ne réglera pas la situation.
Je pense que chez tout le monde, tenter d’enterrer une pulsion qui devient intolérable finit toujours par ressortir et s’exprimer d’une manière ou d’une autre.
La solution logique me paraît donc être plutôt que d’interdire, d’encadrer cette solution afin d’offrir aux prostituées un environnement sûr, de leur garantir une sécurité ainsi qu’une surveillance sanitaire, ce qui se fait déjà très bien en hollande et dans les pays du Nord de l’Europe.
Ces mesures de criminalisation de la clientèle de la prostitution, ne réglera nullement le problème, au contraire, il ne faut pas être malin pour se douter que la sollicitation va se déplacer dans l’anonymat ce qui à terme va accroître la criminalité et réinstaurer le proxénétisme, tout le contraire de ce que prétend défendre cette loi !

Un article sur le site Boulevard Voltaire

Le six avril dernier, une révolution s’est déroulée à la Chambre… pardon, à l’Assemblée nationale. Une « révolution dans les consciences », comme diraient de façon sentencieuse les nouveaux pharisiens puritains du bien-penser. Désormais, le client de prostituée encourt une punition inscrite dans le Code pénal !
 
Les contempteurs de la prostitution dénoncent, à juste titre, les conditions d’exercice de celle-ci. Il est intolérable que la prostitution soit l’objet de trafic d’êtres humains et de mauvais traitements. Cela est recevable pour toute activité ! La loi prévoit déjà tout un arsenal pour lutter contre le proxénétisme et l’esclavagisme. La France a la fâcheuse tendance à inventer de nouvelles lois avant d’appliquer les anciennes.
Mais la nouvelle loi n’a pas réellement pour but de mettre fin aux sordides trafics de filles. La prostitution est insupportable pour une partie des féministes qui y voit, non pas une façon de « disposer librement de son corps », mais la domination masculine sur la femme. Cette conception de la prostitution relève d’idées préconçues orientées. Elle oublie déjà qu’il y a des prostitués hommes, minoritaires sans doute. Elle omet surtout qu’il y a une autre prostitution que celle relevant de la misère sordide. Il n’est pas convenable, en ces temps de puritanisme pharisien, d’affirmer qu’il y a une prostitution heureuse, dite « haut de gamme », qui ne fait pas le trottoir des villes mais plutôt les salons de palaces. L’escort-girl, version contemporaine numérisée de la courtisane, n’est ni paumée ni battue, a fait des études, cumule un emploi respectable et son commerce interlope la nuit. Cette belle de jour existe, n’en déplaise aux moralisatrices bégueules, et c’est elle qui mène la danse. La demi-mondaine choisit ses clients et n’a de compte à rendre qu’à elle-même. Elle n’est pas plus dépendante financièrement que ne le sont des millions d’autres femmes de leur mari. Que pensent les féministes abolitionnistes des femmes riches qui s’offrent les services d’un gigolo ? Pourquoi s’en prennent-elles uniquement aux clients hommes ? Depuis cette nouvelle infraction, le client doit battre sa coulpe, culpabiliser et se soumettre à la toute-puissante doxa féministe.
Pourtant, les études montrent que le client de prostituée n’est ni un pervers ni un étrangleur de femme. C’est le plus souvent un homme en manque affectif, esseulé, à la recherche d’un succédané d’amour. Pourquoi vouloir en faire un délinquant ? Bien des femmes aiment les hommes puissants, riches et aspirent à être dominées, au moins dans les apparences, et les hommes seront toujours faibles envers la chair, c’est ainsi. Et alors ? Dans la sphère de l’intimité des relations humaines, mieux vaut laisser tomber la loi et s’en remettre au sens moral.

Rappelons-nous l’évangile selon saint Matthieu : « Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. »

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