Piquemal et la police de la pensée

par | J Fév, 2016 | Démocratie et dictature, Mon Carré De Sable, MONDE | 0 commentaires

Que s’est-il passé entre le moment où le général Piquemal a été jeté dans les geôles calaisiennes et celui où il a été libéré pour « regretter » ?

 

La police de la pensée orwellienne est à l'oeuvre, ces images risquent malheureusement de devenir "prémonitoires" à des interventions futures dans un "État d'urgence permanent" : 1984 (Nineteen Eighty-Four) est le plus célèbre roman de George Orwell, publié en 2006 1984 est communément considéré comme une référence du roman d'anticipation, de la dystopie, voire de la science-fiction en général. La principale figure du roman, Big Brother, est devenue une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés. En 2005, le magazine Time a d'ailleurs classé 1984 dans sa liste des 100 meilleurs romans et nouvelles de langue anglaise de 1923 à nos jours, liste où se trouve La Ferme des animaux, autre fameux roman d'Orwell1.

La police de la pensée orwellienne est à l’oeuvre, ces images risquent malheureusement de devenir « prémonitoires » à des interventions futures dans un « État d’urgence permanent »

Dans « 1984 » La liberté d’expression n’existe plus. Toutes les pensées sont minutieusement surveillées par la police de la pensée, et d’immenses affiches sont placardées dans les rues, indiquant à tous que « Big Brother vous regarde »

Je réagis  à cet excellent article que celui de Monsieur Blairon, Paru ce jour sur Boulevard Voltaire.

 

Police de la pensée ! Je dis excellent par sa référence explicite à George Orwell et son « 1984 ». Je dois dire que j’ai adoré ce bouquin écrit en 1948, non pas par jubilation de lire un bon livre mais par le souvenir inoubliable qu’il a gravé dans mon esprit. Il y a des livres qui nous laissent une trace indélébile, celui-ci en est l’exemple symbolique pour moi.

Son ambiance d’abord, la description monocorde d’un environnement social terne, gris, glauque ; les immeubles anonymes et froids des villes toutes identiques et sordides peuplées d’« humains » automates aux comportements stéréotys. Partout la présence du regard de Big Brother jusque dans l’intimité des appartements qui deviennent dès lors sous surveillance permanente des caméras interactives(dans un seul sens!), les télécrans.

La police de la pensée orwellienne est aussi la dépositrice et la promotrice du Novlangue

Et puis, il y a le Novlangue, la langue officielle que le Pouvoir totalitaire en place tripatouille continuellement ; officiellement pour la rendre de plus en plus simple, facile et dépouillée de tous les adjectifs et tous les mots inutiles qui complique les échanges humains. Officieusement, la langue d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman, possède une fonction beaucoup plus utilitaire : plus on diminue le nombre de mots d’une langue, plus on diminue le nombre de concepts avec lesquels les gens peuvent réfléchir, plus on réduit les finesses du langage, moins les gens sont capables de réfléchir, et plus ils raisonnent à l’affect. La mauvaise maîtrise de la langue rend ainsi les gens stupides et dépendants. Ils deviennent des sujets aisément manipulables par les médias de masse tels que la télévision.
Pour cadenasser le tout, la police de la pensée omniprésente partout, les caméras de surveillance, les microphones « discrets » et la bienheureuse délation généralisée et chaleureusement favorisée. Les modus operandi n’ont pas manqués à l’époque où Orwell a écrit « 1984 » la Gestapo des nazis, la police deVichy, la Stasi bolchévique et la bien-pensance populaire générale.
Le décor était posé pour que se déroule l’intrigue orwellienne, et même si l’issue était prévisible, les moyens utilisés par l’administration implacable sont horribles ! On sort de ce roman brisé et pessimiste, personnellement, j’ai lu la deuxième moitié du roman d’une seule traite, y consacrant une nuit blanche en prime !
« On parlera encore longtemps de la geste du général Piquemal à Calais, qui n’a pas hésité, malgré son âge et son statut, à défier les autorités pour affirmer son amour de la France : le mot « courage » vient du mot « cœur ».
  
Incontestablement, le général Piquemal est un patriote, désespéré de constater que la patrie – la terre de nos pères – est mise en grand danger par l’afflux migratoire dont les premières implantations massives menacent la survie même d’une ville française : Calais. Les plus anciens d’entre nous se souviennent d’avoir écouté à l’école communale le récit de ce fameux épisode de la guerre de Cent Ans où Calais, assiégée en 1347 par Édouard III, roi d’Angleterre, n’a plus d’autre solution que de subir l’humiliation d’une reddition, six de ses « bourgeois » étant alors obligés, corde au cou, de remettre les clefs de la ville à l’envahisseur anglais. L’Histoire se répète. Cette fois, la situation est inversée, les envahisseurs (qui ne sont pas français) visent l’Angleterre, qui n’en veut pas, bien sûr. Du coup, les Calaisiens sont, pour certains, contraints de quitter leurs terres et leurs maisons sous la pression migratoire, et le « siège » perdure.
 

La police de la pensée a frappé

Mais que s’est-il passé entre le moment où le général Piquemal a été jeté dans les geôles calaisiennes et celui où il a été libéré pour « regretter » ensuite dans les médias sa présence militante à Calais ? On se souvient de l’aventure survenue au maire de Venelles, l’an dernier, qui souhaitait interdire l’islam en France, et qui disparut pendant plusieurs jours avant de réapparaître pour se confondre en excuses et expliquer qu’il souffrait d’un cancer de la langue et, de ce fait (?), avait tenu des propos incohérents qui l’avaient conduit logiquement en hôpital. On se souvient, plus récemment, des paroles de Charlotte Rampling : « C’est du racisme anti-blanc », pour s’élever contre les protestations des acteurs noirs qui se plaignaient de n’avoir reçu aucun « Oscar », et qui fit marche arrière le lendemain. Un militaire, un homme politique, une actrice… Tous les trois n’auraient-ils pas été victimes de manœuvres ou de pressions de la police de la pensée, cette pensée unique, maintenant mondiale, dont la puissance, infiltrée dans tous les rouages de la société, n’a désormais plus de limite ni de garde-fou ?« 
 

Piquemal et la police de la pensée de « 1984 » d’Orwell 

Le Général Piquemal me fait penser furieusement à Winston Smith après qu’il eut été arrêté et remis sur les rails par les bons soins de la Police de la pensée d’Océania...
Mais, il n’y a pas que Piquemal qui m’ait fait sursauter et décider le mois passé de créer mon blog et d’écrire, écrire et écrire encore…
Il y a la réforme de l’ortograf qui me fait penser à Orwell et je suppose à Monsieur Blairon également. La résistance à cette simplification qui semble être un combat d’arrière garde de vieux croulants passéistes est en fait une rébellion instinctive contre ce que nous sentons bien être une atteinte à notre culture et à notre façon d’interpréter notre société et, accessoirement de formuler notre opinion dans un blog, dans un article d’opinion, sur un journal, un magazine ou un quotidien
Où même au comptoir du « Café du commerce » Le Pouvoir n’est pas dupe, il sait où il va.
Il y a également cette dérive policière et ces contrôles accrus doublés, apparemment paradoxalement, par un laxisme surréaliste vis-à-vis des actes de délinquance de plus en plus courants, d’agressions graves à l’intégrité des personnes et principalement des femmes et des enfants européens. On voudrait créer un climat de tensions, de violence et de guerre civile en Europe que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Je vous rappelle, le Pouvoir n’est pas dupe.

Cynique peut être (ou inique seulement ?), mais pas dupe… 

Un petit rappel de l’atmosphère de « 1984 », le fim, à mon sens est très fidèle à l’idée du roman… 

 

La police de la pensée , Dénouement

Au fait, à la fin du roman 1984, Winston Smith va très bien !
Il est repenti, a finalement compris ses erreurs et le risque qu’il a représenté un temps pour Océania, mais il est finalement revenu sur le droit chemin ; on peut parfois le voir siroter son verre de Gin au troquet du coin.
Le système a gagné, le système passe avant tout.

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