la force de l’âme russe : Сильные духом

la force de l’âme russe : Сильные духом

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Сильные духом, la force de l’âme russe

Heureux sont les hommes libres et libres sont les hommes courageux

D’après un article publié sur le site ZAPOÏ le 17 novembre 2024

Savez-vous ce que signifie Сильные духом ? Ce n’est pas une simple tournure de phrase. Cela évoque la force de caractère, une résilience spirituelle et morale typiquement russes. Ce n’est pas un concept. C’est une réalité inscrite dans chaque coup de cloche d’église orthodoxe, chaque murmure d’encens, chaque regard de sainte icône sur la corruption du monde.


Bien sûr, dans notre Wokistan européen, une telle attitude devant la vie vaut un ticket pour la lapidation sociale.
L’Occident a oublié ce que résister signifie et la France, autrefois un phare de civilisation, incarne la vacuité de l’âme aux niveaux les mieux accrédités : la preuve par Jean-Noël Barrot au Mont des Oliviers…

En Russie, front spirituel et front militaire, c’est tout un art de vivre et c’est d’abord affaire d’âme collective.


Voyons.

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Сильные духом, la force de l’âme russe – l’ouest, symbole de l’obscurité spirituelle 

Dans chaque église orthodoxe, les cloches jouent une symphonie de fer et de foi.
L’occident y a droit à une attention particulière :
Ce n’est pas par déférence que les cloches sont orientées vers l’ouest, mais pour proclamer la victoire du Christ sur les ténèbres. L’ouest, symbole de l’obscurité spirituelle, lieu où le soleil se couche, où l’ombre s’étend. Les cloches appellent les âmes damnées et sonnent pour leur dire : « Repentez-vous. Revenez à l’est, à la lumière, à la résurrection. »
Dans chaque église orthodoxe, les autels sont, en conséquence, orientés vers l’est, la lumière, la résurrection, le Christ. C’est bien cette lumière que l’Occident a troquée contre des néons colorés et des slogans creux.

Сильные духом, la force de l’âme russe ou le refus de plier

Les stratèges de Washington feraient bien d’oublier la « solution » d’un gel du conflit ukrainien.
Ce piège à ours inspiré du 38e parallèle coréen, cette cage de barbelés qui achèvera l’Europe, ne parviendra pas à broyer l’âme russe.

Vladimir Poutine n’a pas défié l’Occident pour se satisfaire d’un champ de patates ukrainien. Encore moins d’un champ de bataille figé, d’un permafrost stratégique qui entraînerait une saignée économique et militaire lente et certaine, mais, avant tout, une déroute spirituelle.


À ce propos, lire cet excellent article de Michel Onfray en cliquant le lien ci-contre 

Invasions mongoles, guerres napoléoniennes, révolution bolchévique, Adolf Hitler, effondrement soviétique : la résilience russe ne vient pas de la géographie ou de l’Histoire, mais de cette foi profonde que Staline lui-même a dû reconnaître. Elle ne pliera ni sous le poids de l’histoire, ni sous la pression d’un monde obsédé par le confort.

Les vives tensions qui ont opposé la Russie devenue bolchevique et le monde occidental dit « libre » se sont cristallisées pendant la période de la guerre froide qui a suivi la fin de la WWII. Cet épisode a été particulièrement caractérisé aux USA par le rejet de la doctrine communiste, des valeurs slaves et par la chasse aux sorcières idéologique pendant la tristement célèbre politique américaine de délation et de persécution du maccarthysme. La peur du communisme totalitaire a littéralement terrorisé les États démocratiques au point de nier tous les points positifs de ce que pouvait comporter ce régime de l’URSS et même de les dissimuler aux yeux de leur population = pour être efficace, la propagande a besoin de n’exposer que des horreurs sous peine de ne pas provoquer suffisamment de rejet, voire même de risquer de créer intérêt ou sympathie a son égard.

La Sainte Russie peut accueillir, aimer, compatir ou sauver, mais elle ne sait pas plier. La guerre qu’elle mène aux tempêtes idéologiques de l’Occident est d’abord la défense de ses fondations spirituelles.

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Сильные духом, la force de l’âme russe

La Russie ne gèle jamais vraiment. Dans le froid, elle s’adapte. Dans l’obscurité, elle prie. Et quand le moment arrive, elle avance à nouveau, portée par cette flamme intérieure que rien, ni le gel, ni les pièges de l’Occident, ne peuvent éteindre.

La guerre teste sa foi en même temps qu’elle la purifie.


Сильные духом. Souvenez-vous de ces mots. L’Occident pourrait un jour avoir besoin de les apprendre.

Les mœurs particulières des MOSO, une incroyable ethnie chinoise

Les mœurs particulières des MOSO, une incroyable ethnie chinoise

Les mœurs passionnantes MOSO, cette ethnie chinoise matriarcale très surprenante !

Les Moso – qui forment une des plus petites minorités ethniques de Chine et sont parfois qualifiés de peuple fossile en tant que derniers représentants d’un matriarcat originel – constituent une ethnie du sud-ouest de la Chine dans la province du Yunnan dans un royaume perché sur les contreforts de l’Himalaya. Il y a d’autres exemples d’organisation sociale centrée sur les femmes (tels les Hunzas vivant dans le nord du Pakistan, Juchitán ciudad au Mexique, connue comme « la ville des femmes », la société Khasi en Inde, sans parler des expéditions scientifiques de Malinowski et ses célèbres études sur les Îles Trobriand ; mais celui des Moso est très caractéristiques.

Il y a exactement 100 ans – en 1924 –, l’explorateur américain Joseph Rock, découvrit cette tribu tibétaine, il décrivit ce royaume caché comme étant « le dernier endroit paisible de la planète, le dernier endroit où la guerre n’a jamais existé, où les habitants vivent en harmonie ». Les ethnologues actuels confirment cette affirmation, décrivant une société sans rapport de domination entre les hommes et les femmes, sans querelle de propriété.

Aucun mot n’existe pour désigner la guerre ou le meurtre !

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Qu’est-ce qui rend les Moso si particuliers ?

Cette communauté encore peu connue, estimée entre 30 000 et 60 000 habitants selon les études, préserve à travers les âges des traditions et des rites particuliers. C’est une des rares sociétés basée sur un fonctionnement totalement matriarcal encore en usage dans le monde.

Chez les Moso ; les mères sont les piliers de la société, les hommes sont des individus de second rang. Seule l’ascendance féminine compte, la transmission du nom et des biens ne se fait qu’entre femmes, ce mode de société est répertorié comme étant le mode matrilinéaire.

Nous évoquerons sommairement les différents aspects de la vie sociale moso, familial, l’organisation collective du travail, la spiritualité et pour finir la sexualité originale de cette communauté qui a vu beaucoup de sociologues s’intéresser à leurs comportements amoureux qui sortent des standards que nous connaissons, des études scientifiques leurs ont été consacrées et même des travaux de doctorat…

C’est dire toute l’originalité de la sexualité de ce peuple hors-normes !

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La vie sociale des Moso

La vie familiale la gestion du foyer

Les familles sont constituées de fratries, frères et sœurs de plusieurs générations vivent ensemble et forment une famille. Les amoureux ne vivent pas en couple mais chacun dans sa fratrie d’origine. Les enfants sont rattachés à la fratrie de la mère pour y être élevés par les hommes et les femmes qui la composent (la mère et ses frères et sœurs : oncles et tantes ; la grand-mère et ses frères et sœurs : grands-oncles et grand-tantes).

L’homme élève donc les enfants de sa sœur, avec qui il partage foyer, nom, héritage et ancêtres communs, mais n’élève pas ses enfants biologiques. L’organisation familiale fait qu’un enfant sera proche de son oncle maternel et éprouvera à son égard le même type d’affection qu’il aurait envers son père dans d’autres types de sociétés.

La naissance d’une fille est cruciale car elle permet la continuité de la lignée. Si une famille n’a que des descendants de sexe masculin, les enfants de ces derniers habiteront la maison de leur mère et la lignée s’éteindra. La naissance d’un garçon est aussi importante car il exercera plus tard la paternité des enfants de sa sœur. Le bon fonctionnement d’une famille passe donc par la présence des deux sexes. Le statut de minorité ethnique des Moso permet à chaque femme d’avoir autant d’enfants qu’elle souhaite, indépendamment de la politique de contrôle de la population du gouvernement chinois.

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La vie collective l’organisation commune

Chez les Moso, les hommes et femmes sont considérés comme différents et doivent donc avoir un rôle spécifique dans la société. Le partage des tâches est sexué et réglé avec précision. Les femmes s’occupent des travaux domestiques (cuisine, ménage), de la collecte de bois pour les feux et du tissage. Les hommes sont chargés des travaux plus physiques (labour, charpente, pêche, soins du bétail) et de la politique. Seuls les travaux d’agriculture (principale source d’alimentation des Moso) sont effectués conjointement.

Au sein d’une famille, l’ensemble du travail est planifié par deux chefs, un homme et une femme choisis en fonction de leurs compétences. La dabou (chef féminin) administre les affaires internes et l’économie domestique : gestion des récoltes, des finances, accueil des hôtes. Un de ses frères, choisi pour être le chef masculin, administre les affaires extérieures, ce qui implique les communications avec les familles et peuples voisins, ainsi que la planification du travail des hommes.

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La vie religieuse, la spiritualité

Les Moso vénèrent une pluralité de divinités associées à la nature et à ses forces, mais placent l’amour et la fertilité au-dessus de tout. La divinité la plus importante est Hlidi Gemu, Déesse mère qu’ils associent à la montagne éponyme, qui donne sur le Lac Lugu. Sur la montagne se trouve le ventre de la déesse, une grotte sacrée où une stalagmite géante est vénérée en tant qu’idole. Il y coule une source où viennent boire les femmes qui désirent un enfant. Gemu est également la seule divinité anthropomorphique des Moso, représentée sous les traits d’une femme vêtue de blanc et de rouge, chevauchant un cheval blanc.

Le bouddhisme tibétain est devenu un élément important de la religion Moso, issue d’un apport de populations extérieure, principalement mongole

La sphère religieuse est gérée par trois types de personnes : les « Ammas », les « Dabas » et les lamas. L’Amma est la grand-mère d’une famille, la femme la plus âgée, qui jouit d’un titre honorifique important. Ancienne Dabou, elle est la gardienne de la maison et du culte des ancêtres. Le Daba est un homme, prêtre gardien de l’histoire et des traditions Moso. Il participe surtout aux cérémonies qui marquent la vie de la société : rites de passage à l’âge adulte, cérémonies funéraires. Les lamas, enseignants religieux du bouddhisme tibétain, participent également aux célébrations et aux processions. Selon les croyances Moso, si l’esprit d’un défunt n’est pas guidé par un Daba, il finira par se perdre, et sans les prières d’un lama, il ne pourra pas se réincarner.

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La vie « amoureuse » des Moso peut nous sembler excentrique…

C’est le thème le plus étudié et le plus disséqué par maints spécialistes tant le comportement amoureux des individus nous fascine par l’originalité et les immenses différences avec nos propres comportements dans la société occidentale.

Selon Cai Hua (voir référence du livre en fin d’article), la vie sexuelle des Moso peut prendre quatre formes différentes : la visite furtive, la visite ostensible, la cohabitation et le mariage, la modalité.

Les deux premières formes sont de loin les plus répandues . Une évaluation de 1963 indique que 84 % vivent sous ces modalités, le mariage n’étant pratiqué que par 8,5 % de la population.

Le mariage et la vie conjugale ne sont pas de mise. La sexualité est totalement libre. C’est-à-dire que les relations sexuelles se font selon le désir de chacun. Le nombre d’amants et le changement de partenaires restent libres sans que cela soit ressenti comme de la légèreté sexuelle et tout en observant strictement le tabou de l’inceste, en particulier entre frère et sœur, les liaisons se nouent et se dénouent sans aucune contrainte sociale. Sans mariage ni infidélité, cette société exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse !

Le nourrisson qui naît ne connaît que sa mère et les frères de celle-ci lui servent de pères. Autrefois, les enfants ne connaissaient même pas l’identité de leur père, cela a changé partiellement avec l’arrivée de l’administration chinoise dans les années 50, mettant à mal les spécificités de cette ethnie pendant la révolution culturelle communiste (1966-1976) par une propagande active en faveur du mariage et de la monogamie. Le succès de cette politique fut tout de même limité, de nombreux Moso étant restés fidèles à leur modèle traditionnel ou y retournant par la suite.

Les visites furtives : L’activité basique de tout Moso adulte !

Les activités amoureuses pour les garçons et les filles débutent vers 13 ans, l’âge de leur majorité. La fille est dotée d’un nouveau nom et reçoit la clef de sa « chambre des fleurs » (une chambre individuelle avec accès direct appelée « babahuago ») où elle accueillera ses amoureux en toute liberté. Par discrétion, ceux-ci entrent souvent par la fenêtre, à la tombée de la nuit et repartent avant l’aube. C’est la « visite furtive » ou « le mariage à pied ». Une femme peut recevoir plusieurs visites au cours de la même nuit. Ni l’âge ni le statut social n’entrent en ligne de compte dans le choix des amants.

Les relations demeurent généralement secrètes, à tel point qu’il est parfois difficile de savoir qui fréquente qui. Sans vie de couple, en toute liberté et discrétion, ce système exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse. Malgré les efforts du gouvernement chinois pour diffuser le modèle familial conjugal, de nombreux Moso restent attachés à leurs traditions. Certaines femmes estiment ne vivre avec leur compagnon que des moments d’amour et de sentiments partagés sans que les questions pratiques s’immiscent dans cette relation. Les aspects matériels, les questions de propriété, de l’éducation des enfants, tous les sujets dont débattent nécessairement les couples qui vivent ensemble, n’ont qu’une importance secondaire dans la relation entre amants du peuple Moso. Il n’y a pas de relations arrangées ou forcées, ils se sont choisis et lorsque l’homme se languit d’une compagne, il va la voir.

Les Visites ostensibles, là, ça devient plus sérieux …

Par contre, lors des visites ostensibles, l’amant devient officiel. Il est reçu et accepté par la famille. Néanmoins, le matin, il regagne sa maisonnée où il retrouve sa mère, ses frères et ses sœurs, éventuellement ses oncles et les enfants de ses sœurs. En effet, de ces différentes rencontres naissent des enfants dont les géniteurs (ou du moins, les hommes que nous désignerions ainsi) sont le plus souvent inconnus.

Le seul prérequis de ces institutions relationnelles sexuelles furtives ou ostensibles, aussi appelées « Tisese », est l’agrément mutuel des deux partenaires, chacun pouvant, quand il le veut, mettre fin à la relation. Le « Tisese » n’implique aucune obligation pour l’homme de participer aux travaux des champs de son « amante », aucune exclusivité non plus, ni pour lui, ni pour elle d’ailleurs. Comme je viens de le dire, ni la visite ostensible, ni la cohabitation, ni le mariage ne suppriment radicalement la pratique de la visite furtive. D’après Cai Hua, le possessif n’est d’ailleurs pas de mise puisque la volonté de prendre possession de l’autre (amant ou amante) est très mal considérée. Les humains n’ont pas à se conduire comme des chats ! Quant aux enfants éventuellement nés de ces relations, sauf exception, ils appartiennent à la maisonnée de la mère.

Le mariage chez les Moso

Dans les années 1960, les maoïstes ont tenté d’imposer le mariage à l’ensemble de la population, usant à cet effet de multiples voies de coercition, y compris le non-accès à la nourriture pour les enfants nés hors mariage. Néanmoins, ces campagnes sont restées sans grands effets. Et les liens des mariages réalisés sous cette contrainte se sont défaits, au départ des délégués du gouvernement central. Dans d’autres maisonnées, les enfants nés dans de telles familles ont repris la coutume du « Tisese ». Cela prouve pour Cai Hua que le mariage est une institution venue de l’extérieur, marginale par rapport à la culture des Moso. Ce qui justifie le titre de son livre Une société sans père ni mari. (voir référence du livre en fin d’article).

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Tristement Les Moso doivent faire face à l’érosion culturelle inéluctable depuis la révolution communiste portée par l’Armée rouge en 1979. Ces 20 dernières années, la stabilité de la communauté s’écroule graduellement.

La fin de la culture matriarcale Moso ?

Comme pour beaucoup de communautés isolées de par le monde, l’appât du gain touristique a un coût. En ouvrant leurs portes aux visiteurs, leur culture s’est peu à peu érodée et les membres de la communauté sont attristés de constater la perte de leur culture. selon la photographe Karolin Klüppel, qui a réalisé un reportage sur la culture Moso. Les plus jeunes d’entre eux ont mieux intégré les codes culturels chinois. Beaucoup se marient en dehors de leur communauté, choisissent d’aller vivre en ville pour y travailler. Et avec le peu d’aides du gouvernement, il incombe désormais aux anciennes matriarches d’être les gardiennes seules de la culture moso.

Si la prédominance des femmes dans les environnements de travail reste rare partout dans le monde, le « mariage libre » moso est certainement la caractéristique la plus singulière de leur culture. Résultat d’un féminisme progressif ou d’une forme appuyée de misandrie, selon les points de vues, la tradition exige que les femmes moso ne rendent visitent à leurs partenaires que la nuit. Les partenaires en question sont peu impliqués dans l’éducation des enfants qui restent avec la famille de leur mère jusqu’à leur mort.

« Pour les Moso, seuls l’amour et la passion doivent motiver le choix d’un partenaire. Et si elles ne ressentent plus cette passion elles peuvent mettre fin à la relation. Le frisson des premiers instants est pour elle plus important que le fait de rester ensemble. »

explique Klüppel.

À une époque ou l’indépendance des femmes est un sujet majeur, le fait qu’une des rares cultures matrilinéaires encore existantes soit sur le déclin est d’une ironie douloureuse.

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En guise de conclusion

En résumé, le plus stupéfiant de cet aspect réside selon moi sur quelques faits implacables : comme écrit en introduction, cette société millénaire fonctionne sans rapport de domination entre les hommes et les femmes, sans querelle de propriété, aucun mot n’existe pour désigner la guerre ou le meurtre, le rapport des Moso à la possession et leur tolérance par rapport à l’infidélité de l’autre est pour nous, Européens, aussi assez extraordinaire sans parler de leur rejet de la jalousie conjugale !

Fait crucial à mentionner en point d’orgue ; la violence, l’agression et le viol sont inconnus dans ces sociétés matriarcales ou du moins tout à fait exceptionnelles, ce qui doit nous interpeler sur la violence omniprésente dans nos cultures.

Nous recherchons un modèle social pour la plupart d’entre nous depuis des siècles, au prix de multiples tentatives qui ont toutes été vouées à l’échec quand elles n’étaient pas de véritables catastrophes, alors qu’un exemple tout simple se trouve là sous nos yeux, trop simple peut-être ….

Tout cela nous indique combien notre culture influence non seulement nos comportements mais aussi notre vécu et l’expression de ce vécu. Ces diverses observations nous donnent à penser que la culture modèle aussi certains de nos processus intimes comme la répression, le refoulement et donc aussi les pensées et les sentiments inconscients. Cela étaierait la formule lacanienne surprenante et un peu énigmatique, « l’inconscient, c’est le social ».

Impressions de la légendaire cérémonie des J.O. # 33

Impressions de la légendaire cérémonie des J.O. # 33

Mes impressions de la cérémonie des J.O.

Comme des millions de personnes j’ai assisté en fin de semaine au spectacle retransmis à la télévision publique de la cérémonie d’ouverture des trente-troisièmes Jeux olympique modernes de Paris 2024.

J.O. Paris 2024, cérémonie ouverture : quels souvenirs subsisteront de ces 33° olympiades ?

Je dois avouer que je suis passé par des émotions diverses au fil des tableaux qui nous ont été présentés au cours de cette soirée mémorable de la cérémonie des J.O. à plus d’un titre.
Je ne sais pas encore quels souvenirs sportifs nous retiendrons de cette dernière olympiade, nous le saurons en faisant le bilan final mais il semble que certaines compétitions se révèlent enthousiasmantes. Je tiens toutefois à m’exprimer sur l’impact de la cérémonie des J.O. en elle-même et des impressions durables que cet événement m’a laissé.
Cela fait maintenant une semaine que cette exhibition a eu lieu et un certain nombre de réflexions persistent dans mon esprit.

Présentation de l’article

Dans cet article j’évoquerai d’abord ma position par rapport à la gouvernance du Comité international olympique en général, globalement à son éthique, l’organisation des jeux, comment il gère ses relations avec les pays, ses dirigeants, les athlètes, les bénévoles et le public et avec ses détracteurs éventuellement et plus spécifiquement concernant l’organisation de cette cérémonie des J.O. de Paris 2024.
Dans un second plan, je mentionnerai mes impressions ressenties lors de cette cérémonie des J.O. concernant le contenu des prestations qui, comme dans toutes cérémonies d’ouverture a été riche de symbolismes, de représentations et de suggestions dont le but est de faire la promotion de la philosophie de la nation-hôte des Jeux et dont le but est de livrer un portrait avantageux et fidèle de la communauté nationale.

Certains tableaux m’ont particulièrement interpellé, d’entrée celui des trois enfants évoluant dans les égouts parisiens, menés par un personnage me rappellant Charon « le passeur d’âmes» aidant les morts à traverser le Styx dans sa barque, ce même personnage revenant en fil rouge tout au long de la cérémonie pour transmettre la Flamme jusqu’à la fin.

Je conclurai mon article par des considérations générales sur les valeurs traditionnellement véhiculées par les cérémonie des J.O, Paix, harmonie entre les peuples, inclusion le tout dans un environnement de neutralité ce qui ne veut pas non plus dire de non-implication politique, mais à condition que cette neutralité se rapproche le plus possible de notions universelles, non clivantes et c’est là, à mon avis où, cette cérémonie d’ouverture à péché à plusieurs niveaux.

L’idée de base de faire la promotion du sport et des valeurs olympiques est tout à fait louable, fantastique et indiscutable, malheureusement, d’avoir confié cette noble tâche de piloter la cérémonie des J.O. à un organisme qui cumule les critiques à de nombreux niveaux devient de plus en plus problématique ; il convient ici de relever un premier point :

« Les jeux payent les jeux » = c’est une légende totalement fausse sans aucune exception !

Cette maxime souvent avancée par le CIO et de multiples comités organisateurs n’a jamais été vraie, au contraire, chaque bilan financier des olympiades modernes a toujours été déficitaire et a donc été renfloué par les impôts des contribuables, sans exception aucune !
En effet, que ce soit le Japon, les USA, la Russie, la Chine, Corée du Sud, Angleterre, Brésil, Grèce, Italie, …, tous ont dû éponger les pertes ; en France pour les JO d’hiver d’Albertville, la ville de Grenoble a payé pendant 27 ans ce qui pourtant ne correspondait qu’à 20% du déficit de ces jeux et à donc augmenté les impôts locaux des résidents de 240 % !!!….

Je vois venir les questions : mais qui a donc payé la plus grosse part, les 80 % restants ?
Et bien c’est l’État, donc les Français par leurs impôts qui ont soldé le reliquat.

Organiser les J.O. n’a jamais constitué un bénéfice financier mais plutôt un gouffre comblé par nos impôts. Ceux de Paris 2024 ne feront pas exception à la tradition

Mais certains me rétorqueront que la promotion de la France par cette magnifique vitrine que représente un événement planétaire organisé sur le sol national au moyen d’une cérémonie des J.O. éclatante mérite un tel effort collectif, soit… Mais qu’on n’utilise pas l’argument de la rentabilité économique, c’est faux, ça l’a toujours été malgré les promesses faites à chaque nouvelle tentative d’olympiade, le résultat à toujours été un déficit colossal qui a dû être au final financé par les populations.

De plus, le ruissellement promis par l’organisation n’est jamais à la hauteur ou très difficilement quantifiable avec précision. L’investissement des J.O. Paris 2024 s’avère déjà abyssal avec une estimation provisoire officielle atteignant 9 milliards d’€ et qui va continuer d’augmenter comme à chaque événement.

Sur le site officiel des J.O. de Paris 2024, il nous est annoncé que cet événement se chiffrera à 4,38 milliards d’€ pour le budget du CIO et que cette somme sera assumée en  » quasi-intégralité – 96 % — par des recettes privées et que 4 % restants pour le financement de l’organisation des jeux paralympiques seront assumés par du financement public. » SOURCES = https://olympics.com/fr/paris-2024/comite/nos-responsabilites/financement-des-jeux

Le gros problème de cette estimation de 4,38 M€ c’est que ne sont pas inclus un grand nombre de dépenses, de coûts, par exemple les efforts colossaux qui ont été entrepris par la ville de Paris pour tenter de rendre la Seine potable ne sont pas comptabilisés, la facture s’élevant à 1,4 milliard d’€ pour le résultat que l’on connaît. Des estimations raisonnables avancent la somme de 16 ou 17 milliards d’euros comme bilan final de ces jeux, c’est à dire que les contribuables auront à financer une douzaine de milliards d’€, comme ce fut déjà le cas par le passé, on comprend mieux pourquoi les villes candidates à accueillir les JO deviennent de plus en plus rares : Paris n’a eu aucune concurrente pour cette organisation des Jeux de 2024, ce qui n’a pas empêché d’organiser des réunions somptueuses et des dépenses fastueuses pour ratifier cette attribution…

Être employé du CIO est très lucratif ! 

On ne peut cacher que le CIO et les Comités Organisateurs vivent grand-train : salaires faramineux, primes généreuses, avantages conséquents indécents, parallèlement les athlètes qui font le spectacle ne touchent rien du tout pour leur participation = ce sont les fédérations et les États qui assument les primes que se méritent les athlètes vainqueurs, par exemple les sportifs français gagnent 80.000€ pour une médaille d’or, 40.000 pour l’argent et 20.000 pour le bronze, mais l’essentiel c’est de participer n’est-ce pas ?

De la fierté d’être bénévole aux JO.

« On est fiers d’accueillir les 45 000 volontaires dans la grande équipe de Paris 2024 ! « 

Tony Estanguet, Président de Paris 2024.

https://presse.paris2024.org/actualites/paris-2024-mobilisera-45-000-volontaires-pour-les-jeux-olympiques-et-paralympiques-de-2024-tout-ce-quil-faut-savoir-pour-faire-partie-de-laventure-6df0-e0190.html


Le COJO de Paris a reçu plus de 300.000 demandes de bénévolat pour retenir 45.000 candidats qui se sont consacrés à toutes les tâches de soutien logistique en ne comptant pas leurs heures ni leur énergie pour que ces jeux gardent un souvenir impérissable, il faut leur lever respectueusement nos chapeaux…
La plupart des manifestations ne peuvent pas se passer de cette précieuse participation citoyenne que représentent les bénévoles, tous se sont engagés à signer et à respecter la « CHARTE DU VOLONTARIAT OLYMPIQUE ET PARALYMPIQUE »
(https://medias.paris2024.org/uploads/2021/09/Paris2024-210507-VOL-Projet-de-Charte-du-VOP-VF-4.pdf) qui a été décrété par la Loi du 29 mars 2018, certains bénévoles étant soumis à des horaires « athlétiques » les employant parfois 12 à 14 heures par jour, mais il faut dire que la durée est limitée, malgré tout on ne peut s’empêcher de comparer les traitements opposés de ces bénévoles et des athlètes aux traitements des employés CIO et des vedettes qui sont engagées pour animer les shows.

Pour preuve, il suffit de constater avec quelle désinvolture certains bénévoles ont été évincés abruptement, avec suppressions de leurs accréditations et des quelques privilèges qui leur avaient été promis pour la raison d’une « baisse d’activité » alors que la plupart avaient fait de grandes concessions pour vivre ces moments uniques !


Mes premières réserves concernent donc cette disparité que je constate entre ces dépenses colossales pour faire fonctionner un organisme pléthorique qui au fil des années s’est installé dans un confort douillet en bénéficiant de nombreux privilèges dans le but d’organiser des jeux qui vantent les bienfaits du sport, de la compétition dans le respect de ses adversaires, de la promotion des grandes et belles valeurs morales de l’olympisme, de l’inclusivité, de l’honneur et de la paix universelle entre les humains.
Il y a bien sûr une immensité entre ce qui est la théorie de ce que doit être la pratique, ces jeux de Paris 2024 se sont voulu également représenter l’égalité Homme-Femme, la tolérance entre les êtres et le non-jugement, j’avoue que la vision du discours du Président de Paris 2024 T
ony Estanguet et de cette bénévole qui tendait servilement un parapluie afin qu’il ne mouille pas son joli costard m’a laissé totalement perplexe…
Certains se sont félicités de cette image d’inclusion (?) j’aurais aimé que Monsieur Estanguet demande à la jeune femme de venir le rejoindre sous le parapluie afin qu’elle aussi soit protégée, il me semble que ça, ça serait de l’inclusion… 

Cérémonie des JO : impression-ceremonie-jo-mon-carre-de-sable

Le CIO défenseur de l’égalité sociétale en général et HOMME – FEMME en particulier ?

Cela dit, mon but n’est pas de dérouler inutilement tous les irritants qui sont légions concernant le Comité organisateur des JO, financement occulte, soupçons avérés de trafic d’influence, malversations, exploitation humaine, etc, pour s’en persuader je conseille le visionnage de cette excellente vidéo très édifiante :


Enquête sur le Côté Obscur des JO de Paris | Idriss Aberkane reçoit Romain Molina : 

cérémonie des J.O., des sentiments très partagés sur le message transmis

Certaines scènes de l’ouverture de cette cérémonie des JO de Paris 2024 m’ont particulièrement interpellées, une bonne partie m’ont semblé réussies, très esthétiques, il faut avouer que le cadre de la capitale française est magique et a été exploité de manière fabuleuse, bravo !

Évocations mythologiques, historiques, Assasins creed, apologie du wokisme…


D’autres par contre m’ont dérangé, certaines m’ont même choqué et laissé perplexe.
Tout a commencé par ce tableau des trois jeunes personnes qui évoluent dans les catacombes et égouts parisiens avec la flamme olympique, si je comprends la référence originelle telle n’a pas été ma surprise teintée d’effroi de voir ces jeunes qui, pour traverser le fleuve, sont pris en charge par un énigmatique personnage cagoulé et masqué qui va les prendre en charge sur sa barque.
Cette scène m’a fait immédiatement penser à Charon le « passeur d’âmes » dont le rôle dans la mythologie était de faire traverser le Styx aux morts dans sa barque en échange d’une obole. Visiblement, cette obole fut la flamme olympique puisque nous n’avons plus jamais revu ces enfants qui ont en définitive totalement disparu dans le néant, alors que la flamme a continué son chemin jusqu’au final par les soins de ce mystérieux relayeur masqué …
Tout le monde se pose des questions : que sont devenus ces enfants ?

Des questions lancinantes plombent cette cérémonie des J.O.

Quelle symbolique ce tableau voulait-il transmettre ? Que représentait ce personnage ? : certains y ont vu une référence à « Assassin’s Creed » (traduction française = le credo de l’assassin (!)), un jeu vidéo développé par Ubisoft en 2007 qui met en exergue une histoire passionnante, avec deux organisations secrètes qui se livrent une lutte sanguinaire pour imposer leur vision du bien commun.
Tout cela me laisse un sentiment de malaise persistant.

Viennent ensuite des images d’hommage à des femmes françaises qui se sont illustrées dans notre histoire, jusqu’à Marie Antoinette qui a poussé la chansonnette révolutionnaire avec sa tête sous le bras le tout se terminant dans une explosion rouge-sang sur la façade de la conciergerie, le lieu mythique où la reine a été emprisonnée jusqu’à sa décapitation.

D’ailleurs, la séquence du spectacle se déroulant à la Conciergerie est intitulée «Liberté». Sauf que Patrick Boucheron a inscrit ce mot, sans doute le plus beau de la langue française, en lettres de sang. La nuance est de taille et nous sommes en mesure de rappeler en écho la phrase que Manon Roland prononça au moment de monter, elle aussi, sur l’échafaud : «Liberté ! que de crimes on commet en ton nom !» Phrase célèbre, si profonde, que Patrick Boucheron et ses contempteurs ont travestie aux yeux de milliards de personnes à travers le monde, faisant accroire l’idée que la Révolution se résumait à la Terreur et s’incarnait dans elle.

Par Loris Chavanette

Publié le 29/07/2024 : https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/avec-l-image-de-marie-antoinette-decapitee-la-ceremonie-d-ouverture-des-jo-a-reduit-la-revolution-a-la-terreur-20240729

Exposition de l’idéologie woke dans de nombreux plans de cette cérémonie des J.O. tels que les scènes de défilés qui, certes, pour être avant-gardistes n’en ont pas moins déstabilisé beaucoup de personnes Cette surexposition du wokisme omniprésent ne reflète absolument pas une représentation fidèle de la conscience populaire ni même encore moins des valeurs de la population. Une telle dissonance n’a pas manqué de provoquer un profond émoi de la part des spectateurs et même un sentiment de désaccord parfois violent chez les plus « classiques » d’entre nous. Ceci a entraîné un sentiment de rejet vis-à-vis de ce spectacle par une part importante de la population, exhibition qui a plutôt été ressentie comme une caricature burlesque totalement non représentative de la société française, cette représentation nullement fidèle de nos valeurs reflète plutôt un fantasme irréaliste de certaines élites minoritaires que les concepteurs du spectacle ont souhaité mettre en lumière.

Ça n’a pas été mon cas, mais beaucoup ont été également choqué par la référence explicite au trouple et à la fantaisie de liberté sexuelle (débridée?) évoquée dans ce tableau avec un clin-d’oeil complice à la littérature, au cinéma et au libertinage dont la France n’a pas manqué d’être très souvent la représentation et la porte-parole de cet anti-conformisme en combattant l’hypocrisie un peu bourgeoise et réactionnaire.

Le pastiche de la « Cène », le cœur de la polémique et des critiques acerbes à l’égard de la cérémonie des J.O.

 Par contre, mon sang n’a fait qu’un tour en contemplant le spectacle monstrueux — je n’ai pas d’autre mot – de ce pastiche de la Cène, non seulement pour l’affront qu’ont pu ressentir de fervents croyants et de se sentir ainsi blessés profondément par ces images inutiles et offensantes, mais avant tout, mon sentiment d’horreur s’est exprimé par la présence inattendue de cette jeune fille au milieu de toute cette masse d’adultes et le summum, le geste très clair de cet homme qui a fait le geste très limpide d’égorgement à l’attention de cette enfant m’a totalement révulsé !

J’ai vu beaucoup de vulgarité s’exprimer dans ces spectacles, beaucoup de comportements qui m’ont semblé irrespectueux, blessants, méprisants inutilement…

Mais autant préoccupant, il me reste un profond sentiment de malaise quant aux objectifs poursuivis par ce spectacle qui a su pourtant nous offrir des moments féeriques autant que profondément navrant parfois bien pires.

Que dire également de cette chevauchée qui a duré si longtemps et m’a fait furieusement penser à un des cavaliers de l’Apocalypse, toujours le même énigmatique personnage que l’on a bien voulu nous mentionner qu’il s’agissait de Jeanne D’Arc ou autre, que la Cène n’était pas la Cène mais le festin des dieux grecs, le fait est qu’il y a eu tellement de volte-faces et de revirements dans les explications données concernant les justifications qui n’ont fait au final que s’enfoncer encore plus les communicants pourtant très compétents et fort bien payés. Tout cela a donné un fort relent d’amateurisme à cet événement.

Que penser de l’impact de cette cérémonie des J.O. ?

En conclusion, cette cérémonie des J.O. m’a laissé un profond sentiment de déception, doublé d’une colère sourde concernant les contenus des tableaux qui se sont avérés si déstabilisants pour la population moyenne, qu’ils ont été ressentis comme portant atteinte à leur sensibilité, certains portant même outrage à leur morale et leurs valeurs avec d’autant plus de violence que ces attaques ont été ressenties comme gratuites, jusqu’à Jean Luc Mélanchon, qu’on ne peut nullement taxer de « croyants – friendly » qui a mentionné que ces scènes étaient inutilement blessantes pour l’ensemble des Chrétiens…

La défense des opprimés d’avant-hier se ferait-elle en harcelant des innocents ?

Ce qui m’interpelle le plus, c’est que cette idéologie qui est portée comme un étendard de la défense des opprimés, des minorités visibles et ostracisées, nécessite de mettre un terme à ces injustices en combattant violemment une partie de la population, en l’occurrence les mâles blancs occidentaux de plus de 50 ans qui selon cette doctrine portent la quasi intégrale responsabilité de toute la misère du monde.

Le wokisme dont il est question a émergé à la suite d’événements survenus dans une université américaine qui ont fortement marqué les esprits : Evergreen State College, une université d’arts libéraux située à Olympia dans l’État de Washington. Depuis, cette doctrine a muté inégalement dans le monde, principalement dans les pays occidentaux au point que l’on y associe maintenant la « Cancel culture » ou « culture de l’annulation »
Tout nouvellement, il s’ensuit, dans la foulée de l’effacement un nouveau métier qui est celui de « sensitivity reader »

« Plusieurs appellations sont utilisées dans la presse: des expressions politiquement correctes comme «conseillers culturels», «correcteurs de sensibilité», mais aussi plus radicales comme «censeurs littéraires». Littéralement «lecteurs sensibles», c’est-à-dire qui ressentent vivement certains phénomènes et peuvent en être affectés – selon la définition que donne l’Académie française au terme «sensible» -, comment appeler ces personnes recrutées en fonction de leur appartenance à une communauté ou de leur connaissance des «minorités»? »

Source : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/qu-est-ce-qu-un-sensitivity-reader-en-francais-20230328

Cérémonie des J.O., Last but not least

Enfin et surtout, je déplore que tout ce déballage de revendications jusqu’à la limite de l’outrance, de spectacles choquants et offensants dont certains malsains mettant en scène des enfants qui m’ont personnellement énormément révoltés se soient fait sous la férule du Comité International Olympique dont ce n’est absolument pas le mandat d’évoquer ces aspects, d’autant plus que cela se fasse avec pléthore d’argent public, donc payé avec les impôts de ces même personnes qu’on a décidé d’horrifier dans un spectacle qui aurait dû promouvoir l’esprit des jeux de la paix, de la tolérance et de la bienveillance entre tous les humains sans discrimination et surtout sans devenir un terreau de discorde ni de haine.

16 apprentissages de la vie de  Maria Popova

16 apprentissages de la vie de Maria Popova

16 apprentissages de la vie de Maria Popova

16 apprentissages de la vie de 16 ans de The Marginalian

Réflexions sur le maintien de l’âme intacte et vivante et digne d’elle-même.

Une traduction de l’excellent article de MARIA POPOVA paru sur le site « The Marginalian » 

The Marginalian est né le 23 octobre 2006 sous la forme d’un bulletin d’information en texte brut destiné à sept amis, sous le nom dépassé de Brain Pickings. Substack était une décennie et demie au-delà de l’horizon de l’imagination culturelle. L’univers naissant des médias sociaux était rempli de la matière primordiale de MySpace. J’étais une étudiante encore secouée par la désorientation d’atterrir seule en Amérique à la fin de mon adolescence, un monde à part de ma Bulgarie natale, toujours déconcertée par l’étrangeté des draps-housses, du brunch et des « Comment allez-vous? » comme une salutation plutôt qu’une question. Je vivais aussi mon premier épisode de dépression sévère et tissais, sans le savoir, ma propre bouée de sauvetage à partir de ce qui reste le meilleur matériau que je connaisse : l’émerveillement.

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Une fois par semaine, j’envoyais mon livre de curiosité – un bref résumé des choses intéressantes, inspirantes ou tout simplement merveilleuses que j’avais rencontrées sur Internet, à la bibliothèque ou en ville, des exquises gravures sur bois japonaises du XVIe siècle à une fascinante nouvelle étude neuroscientifique pour arrêter les graffitis sur le côté d’un entrepôt.

C’était gentil, au début, quand mes amis n’arrêtaient pas de demander d’ajouter leurs copines ou leurs parents à la liste, qui à leur tour demandaient d’ajouter leurs propres amis, jusqu’à ce que cela dépasse le temps dont je disposais pour une telle administration.

J’ai eu l’idée évidente d’en faire un site Web, afin que quiconque souhaitant lire puisse simplement le visiter sans aucune demande de mon temps. Le seul problème était que je ne savais pas comment créer un site Web. (Les plates-formes de blogs d’alors n’avaient rien à voir avec celles que nous connaissons maintenant, et même les options rudimentaires qui existaient nécessitaient une certaine maîtrise du HTML.) Toutes les procédures étaient éminemment complexes et compliquées, au point qu’il semble presque très aisé de publier de nos jours. En plus de mes cours universitaires complets et des quatre emplois que je travaillais pour les payer, j’ai décidé de suivre un cours du soir et d’apprendre à coder – cela semblait la solution la plus simple pour une autonomie maximale. J’ai calculé que si je remplaçais deux repas par jour par du thon et des flocons d’avoine en conserve – la marque blanche de l’épicerie locale de West Philly – dans quelques semaines, je pourrais payer le cours de codage. Et c’est ce que j’ai fait. Un site Web grossier est né, laid comme un oryctérope nouveau-né.

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Finalement, lorsque les services de livraison de newsletter par e-mail sont devenus disponibles et abordables pour mon budget initial, le site Web a reçu une newsletter, bouclant la boucle. À ce jour, il sort chaque semaine, emportant dans un univers numérique beaucoup plus vaste une sélection dépouillée des écrits que je publie sur le site tout au long de la semaine.

Au cours de ces premières années, alors que j’exerçais mes banals emplois de jour — visa étudiant oblige — pour répondre aux exigences de mon métabolisme, je n’ai pas pensé une seule fois que ce travail d’amour deviendrait à la fois le pouls de ma vie et la seule source de mon gagne-pain. Et pourtant, dans un flou déconcertant de temps et de hasard – le terme anthropocentrique qui pour nous désigne la chance – les sept amis sont devenus en quelque sorte plusieurs millions de lecteurs sans trop d’effort de ma part au-delà de l’habitude quotidienne de me présenter face à la page blanche. (Il n’y a, bien sûr, rien de singulier ou de surprenant à cela – la Terre sculpte des canyons dans la roche avec rien de plus qu’un courant inébranlable. D’une manière ou d’une autre, nous continuons d’oublier que la nature humaine n’est qu’une fractale de la nature elle-même.)

Plusieurs années plus tard, j’ai pensé que ce serait un bon exercice pour réfléchir à ce que j’ai acquis  sur l’expérience de la vie au cours de la composition de « The Marginalian », qui a toujours été une forme de composition de moi-même. À partir de la septième année, j’ai commencé une sorte de journal public de mes apprentissages – ne révisant jamais ceux des années précédentes, ajoutant seulement une compréhension nouvellement glanée à chaque orbite terminée, la façon dont notre moi actuel est toujours une poupée russe contenant et isolant les uns des autres les moi irréversibles que nous avons été.

Et maintenant,  au bout de seize ans, les voici tous, depuis le début.

1. Accordez-vous le luxe inconfortable de changer d’avis. Cultivez cette capacité de « capacité négative ». Nous vivons dans une culture où l’une des plus grandes disgrâces sociales est de ne pas avoir d’opinion, c’est pourquoi nous formons souvent nos «opinions» sur la base d’impressions superficielles ou d’idées empruntées aux autres, sans investir le temps et la réflexion nécessaires pour cultiver une véritable conviction. Nous nous promenons ensuite en affirmant ces opinions données et en nous y accrochant comme points d’ancrage de notre propre réalité. C’est extrêmement désorientant de dire simplement « Je ne sais pas ». Mais c’est infiniment plus gratifiant de comprendre que d’avoir raison, quitte à changer d’avis sur un sujet, une idéologie ou, surtout, sur soi-même.

2. Ne rien faire pour le prestige ou le statut ou l’argent ou l’approbation seule. Comme l’a observé Paul Graham, « le prestige est comme un aimant puissant qui déforme même vos croyances sur ce que vous aimez. Cela vous amène à travailler non pas sur ce que vous aimez, mais sur ce que vous aimeriez aimer. Ces facteurs de motivation extrinsèques sont bons et peuvent affirmer la vie sur le moment, mais ils ne rendent finalement pas excitant le fait de se lever le matin et gratifiant de s’endormir le soir – et, en fait, ils peuvent souvent distraire et détourner l’attention. des choses qui offrent ces récompenses plus profondes.

3. Soyez généreux. Soyez généreux de votre temps et de vos ressources, donnez du crédit et, surtout, de vos paroles. C’est tellement plus facile d’être un critique qu’un célébrant. Rappelez-vous toujours qu’il y a un être humain à l’autre bout de chaque échange et derrière chaque artefact culturel critiqué. Comprendre et être compris, cela fait partie des plus beaux cadeaux de la vie, et chaque interaction est une occasion de les échanger.

4. Construisez des poches d’immobilité dans votre vie. Méditer. Aller se promener. Montez sur votre vélo en allant nulle part en particulier. Il y a un but créatif à la rêverie, même à l’ennui. Les meilleures idées nous viennent lorsque nous cessons d’essayer activement d’inciter la muse à se manifester et que nous laissons les fragments d’expérience flotter autour de notre inconscient afin de cliquer sur de nouvelles combinaisons. Sans cette étape essentielle du traitement inconscient, tout le flux du processus créatif est rompu. Le plus important, dormir. En plus d’être le plus grand aphrodisiaque créatif, le sommeil affecte également chacun de nos instants d’éveil, dicte notre rythme social et même médiatise nos humeurs négatives. Soyez aussi religieux et discipliné dans votre sommeil que dans votre travail. Nous avons tendance à porter notre capacité à nous débrouiller avec peu de sommeil comme une sorte d’insigne d’honneur qui valide notre éthique de travail. Mais ce que c’est vraiment, c’est un profond manque de respect de soi et de priorités. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que votre santé et votre santé mentale, dont tout le reste découle ?

5. Comme l’a conseillé Maya Angelou, quand les gens vous disent qui ils sont, croyez-les. Tout aussi important, cependant, lorsque les gens essaient de vous dire qui vous êtes, ne les croyez pas. Vous êtes le seul gardien de votre propre intégrité, et les suppositions faites par ceux qui comprennent mal qui vous êtes et ce que vous représentez en disent long sur eux et absolument rien sur vous.balancoire-16-apprentissages-de-la-vie-mon-carre-de-sable

6. La présence est un art beaucoup plus complexe et gratifiant que la productivité. Notre culture est une culture qui mesure notre valeur en tant qu’êtres humains par notre efficacité, nos gains, notre capacité à accomplir ceci ou cela. Le culte de la productivité a sa place, mais adorer quotidiennement son autel nous prive de la capacité même de joie et d’émerveillement qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue – car, comme Annie Dillard l’a dit de façon mémorable, « la façon dont nous passons nos journées est, bien sûr, comment nous passons nos vies.

7. « Attendez-vous à ce que quelque chose de valable prenne beaucoup de temps. » Ceci est emprunté à la sage et merveilleuse Debbie Millman, car il est difficile de mieux saisir quelque chose d’aussi fondamental mais si impatiemment négligé dans notre culture de l’immédiateté. Le mythe du succès du jour au lendemain n’est que cela – un mythe – ainsi qu’un rappel que notre définition actuelle du succès doit être sérieusement réajustée. La fleur ne va pas de bourgeon à fleur d’un seul coup et pourtant, en tant que culture, nous sommes désintéressés par l’ennui de la floraison. Mais c’est là que toute la vraie magie se déploie dans la fabrication de son caractère et de son destin.

8. Cherchez ce qui magnifie votre esprit. Patti Smith, en discutant de William Blake et de ses influences créatives, parle d’écrivains et d’artistes qui ont magnifié son esprit – c’est une belle phrase et une belle notion. Qui sont les personnes, les idées et les livres qui magnifient votre esprit ? Trouvez-les, conservez-les et visitez-les souvent. Utilisez-les non seulement comme remède une fois que le malaise spirituel a déjà infecté votre vitalité mais comme vaccin administré alors que vous êtes en bonne santé pour protéger votre rayonnement.

9. N’ayez pas peur d’être un idéaliste. Il y a beaucoup à dire sur notre responsabilité en tant que créateurs et consommateurs de cette interaction dynamique constante que nous appelons la culture – de quel côté de la ligne de fracture entre la restauration et la création devons-nous nous tenir ? L’entreprise commerciale nous conditionne à croire que la route du succès est pavée de la satisfaction des demandes existantes – donnez aux gens des GIF de chat, dit le récit, parce que les GIF de chat sont ce que les gens veulent. Mais E.B. White, l’un de nos derniers grands idéalistes, avait éternellement raison lorsqu’il affirmait il y a un demi-siècle que le rôle de l’écrivain est « d’élever les gens, pas de les abaisser » – un rôle auquel chacun de nous est appelé avec une urgence croissante, quel que soit le rouage que nous soyons dans la machinerie de la société. L’offre crée sa propre demande. Ce n’est qu’en le fournissant de manière cohérente que nous pouvons espérer augmenter la demande de substantif par rapport au superficiel – dans nos vies individuelles et dans le rêve collectif appelé culture.

10. Ne vous contentez pas de résister au cynisme, combattez-le activement. Combattez-le en vous-même, car cette bête disgracieuse sommeille en chacun de nous, et contrez-la chez ceux que vous aimez et avec qui vous vous engagez, en modelant son contraire. Le cynisme se fait souvent passer pour des facultés et des dispositions plus nobles, mais il est catégoriquement inférieur. Contrairement à ce grand doute rilkéen qui étend la vie, c’est une force qui se contracte. Contrairement à la pensée critique, ce pilier de la raison et la contrepartie nécessaire de l’espoir, elle est intrinsèquement non créative, non constructive et spirituellement corrosive. La vie, comme l’univers lui-même, ne tolère aucune stase – en l’absence de croissance, la décomposition usurpe l’ordre. Comme toutes les formes de destruction, le cynisme est infiniment plus facile et plus paresseux que la construction. Il n’y a rien de plus difficile mais de plus gratifiant dans notre société que de vivre avec sincérité et d’agir à partir d’un lieu de foi généreuse, constructive et rationnelle dans l’esprit humain, se penchant continuellement vers la croissance et l’amélioration. Cela reste l’antidote le plus puissant au cynisme. Aujourd’hui, surtout, c’est un acte de courage et de résistance.

11. Une réflexion offerte à l’origine par le biais d’un merveilleux poème sur pi : interrogez vos cartes et modèles de l’univers, à la fois intérieurs et extérieurs, et testez-les continuellement par rapport à l’apport brut de la réalité. Nos cartes sont toujours des cartes, se rapprochant du paysage de la vérité à partir des territoires du connaissable – des modèles de représentation incomplets qui laissent toujours plus à cartographier, plus à sonder, parce que les mêmes forces qui ont fait l’univers ont aussi fait l’instrument de figuration avec lequel nous essayons de le comprendre.

12. Parce que l’année 12 est l’année où j’ai fini d’écrire Figuration (bien qu’elle émane de toute ma vie), et parce que le sentiment, qui apparaît dans le prélude, est le credo directeur auquel le reste du livre est un 576- note de bas de page, je la laisserai telle quelle : Il y a une infinité de sortes de belles vies.

13. Dans tout lien de profondeur et de signification, pardonnez, pardonnez, pardonnez. Et puis pardonner à nouveau. Les relations les plus riches sont des canots de sauvetage, mais ce sont aussi des sous-marins qui descendent dans les endroits les plus sombres et les plus inquiétants, dans les tranchées insondées de l’âme où vivent nos hontes, nos faiblesses et nos vulnérabilités les plus profondes, où nous sommes moins que nous ne le souhaiterions. Le pardon est l’alchimie par laquelle la honte se transforme en honneur et privilège d’être invité dans les ténèbres d’autrui et de les voir témoigner de la vôtre avec la lumière non atténuée de l’amour, de la sympathie, de la compréhension sans jugement. Le pardon est le moteur de la flottabilité qui maintient le sous-marin s’élever encore et encore vers la lumière, afin qu’il puisse redevenir un canot de sauvetage.

14. Choisissez la joie. Choisissez-le comme un enfant choisit la chaussure pour mettre le bon pied, le crayon pour peindre un ciel. Choisissez-le d’abord consciemment, avec effort, pressant contre le poids d’un monde lourd de raisons de chagrin, agité par le besoin d’action. Ressentez le chagrin, agissez, mais continuez à appuyer le poids de la joie contre tout cela, jusqu’à ce qu’il devienne insensé, automatisé, comme la gravité entraînant le courant dans son cours ; jusqu’à ce qu’elle devienne une loi intérieure de la nature. Si Viktor Frankl peut s’exclamer « oui à la vie, malgré tout ! » – et tout ce qu’il a vécu – alors chacun de nous peut le faire au milieu des décombres de nos plans, si insignifiants en comparaison. La joie n’est pas une fonction d’une vie sans friction ni frustration, mais une fonction de concentration – une élévation intérieure par le pivot du choix.

sage-16-apprentissages-de-la-vie-mon-carre-de-sableBien souvent, il s’agit de s’occuper de ce qu’Hermann Hesse appelait, alors que le monde allait devenir « démondé » par sa première guerre mondiale, « les petites joies » ; si souvent, ce sont les fils ténus dont nous tissons la bouée de sauvetage qui nous sauve. 
Délectez-vous de l’homme aux cheveux blanchis au coin de la rue attendant que la lumière change, son chien aux poils blanchis aussi par l’âge et l’expérience à côté de lui, chacun incliné vers l’autre avec la subtilité angulaire d’une dévotion absolue.

Régalez-vous de la petite fille qui passe devant vous sur son petit vélo, cette féroce émissaire du futur, des pompons arc-en-ciel ondulant sur son guidon et une centaine de tresses perlées débordant de son casque doré.

Régalez-vous de l’escargot prenant un après-midi à traverser la crevasse abyssale du trottoir pour paître sur un seul brin d’herbe.

Délectez-vous de la minuscule feuille nouvelle, si timide et si luxuriante sans vergogne, se déployant de la tige tordue du géranium desséché.

Je pense souvent à ce couplet du magnifique poème de Jane Hirshfield « The Weighing » :

Si peu de grains de bonheur

mesuré contre tous les ténèbres

et toujours la balance s’équilibre.

Oui, sauf que nous fournissons à la fois les grains et les écailles. Moi seul peux peser le bleu de mon ciel, toi du tien.enfant-16-apprentissages-de-la-vie-mon-carre-de-sable

15. Dépassez-vous.

16. Non-soi. Rien n’est plus fastidieux que le souci de soi – l’antipode de l’émerveillement.

4 formes d’amour selon les Grecs

4 formes d’amour selon les Grecs

Quelles sont les différentes formes de l’amour selon les Grecs ?

L’amour est un sentiment abstrait et universel que tout le monde éprouve, mais de différentes manières. L’amour peut être interprété de différentes manières selon le contexte et la relation sentimentale auxquels il se réfère.

Dans les temps anciens, les Grecs cherchaient à trouver différentes manières de comprendre et d’expliquer ce que c’était l’amour et comment les humains le vivaient.

C’est la raison pour laquelle, un grand nombre d’histoires a émergé dans les différents genres littéraires notamment la comédie, la tragédie, la poésie épique et lyrique ; ayant pour thème l’amour dans ses différentes manifestations : la passion, l’attrait, l’obsession, la tendresse, la complicité, l’intérêt et la sensualité.

D’après les Grecs, l’amour est le sentiment responsable d’un grand nombre d’actions humaines, décisions et états d’esprit.

Par conséquent, ils ont proposé quatre types ou classifications d’amour pour expliquer ce sentiment très complexe que l’on éprouve lorsqu’on aime. Il s’agit de: Eros, Storgé, Philia et Ágapé.

4-formes-d-amours-chez-les-grecs-eros-mon-carre-de-sableÉros

Eros représente l’amour passionné et érotique. Dans la mythologie grecque, Eros est le dieu qui symbolise l’amour romantique, la passion et l’impulsivité. Cela peut être le premier pas vers un amour plus profond et plus durable, si on arrive à canaliser son intensité.

Ce type d’amour se caractérise par une attirance physique, sexuelle et instinctive. Il est lié à l’amour éphémère, qui est généré au début de la relation et idéalise le moment en mêlant désir et attirance sexuelle.

L’amour Eros pour être très impulsif et charnel peut conduire à des infidélités.

Storgé4-formes-d-amours-chez-les-grecs-storge-mon-carre-de-sable

Pour les Grecs, l’amour Storgé est un amour fraternel, amical et engagé. C’est un amour qui grandit avec le temps et qui est lié aux relations familiales et amicales, c’est la raison pour laquelle il se caractérise par un amour loyal et même protecteur.

L’amour Storgé a besoin du temps pour que les gens se connaissent, il a aussi besoin d’un grand engagement. L’amour Storgé s’oppose à l’amour Eros, en ce qu’il n’est ni passionné, ni impulsif et peut se produire entre des personnes ou encore entre des personnes et des animaux domestiques.

4-formes-d-amours-chez-les-grecs-philia-mon-carre-de-sablePhilia

L’amour Philia est l’amour existant entre amis, l’amour du prochain qui recherche le bien commun et s’exprime à travers le respect, la solidarité, la coopération, la camaraderie. On dit que c’est l’une des plus belles amours qui existe.

L’amour Philia est un amour qui se caractérise par l’altruisme et se base sur l’amitié qui se réjouit lorsque l’autre est heureux et bien. Cela n’implique ni amour passionné ni attirance corporelle.

Un exemple de Philia sont ces amitiés de longue date, loyales et engagées qui est souvent partagé, sans pourtant qu’il ait un autre type d’amour sinon l’amour fraternel.

Agapé4-formes-d-amours-chez-les-grecs-agape-mon-carre-de-sable

Les Grecs appelaient Agapé l’amour le plus pur et le plus inconditionnel qui existe. Il fait référence à un amour qui nourrit, généreux, conscient de ses devoirs ; un amour spirituel et profond dont la priorité est le bien-être de l’être cher.

L’amour Agapé se caractérise par le fait qu’il est universel, c’est-à-dire qu’il est l’amour que l’on a pour une personne, un animal, une nature, une divinité (dévotion religieuse) et est présent dans toute la société humaine. Il n’est pas passionné, même ceux qui aiment de cette manière sont prêts à se séparer de la relation pour le bien de l’être cher, ils abandonnent si nécessaire.

L’amour agape ne cherche pas son propre plaisir, au contraire, il trouve satisfaction à donner de l’amour. Par conséquent, il est considéré comme un amour sensible, tendre, attentionné et gentil.

Reproduction d’un article du site Définitions 360, merci à cet excellent site !

 

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Carl Jung sur la façon de vivre et faire la bonne chose

Carl Jung sur la façon de vivre et faire la bonne chose

« Il n’y a pas de gouffre dont vous ne pouvez pas sortir à condition de faire le bon effort au bon moment.… faites la prochaine chose avec diligence et dévotion. »

Le 15 décembre 1933, Jung a répondu à une femme qui lui avait demandé des conseils sur la façon de vivre, tout simplement. Deux générations après que le jeune Nietzsche a averti que « personne ne peut construire le pont sur lequel vous, et vous seul, devez traverser le fleuve de la vie », Jung a écrit :

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Chère Madame V.,

Vos questions sont sans réponse parce que vous voulez savoir comment il faut vivre. On vit comme on peut. Il n’y a pas de voie unique et définie pour l’individu qui lui soit prescrite ou qui soit la bonne. Si c’est ce que vous voulez, vous feriez mieux de rejoindre l’Église catholique, où ils vous disent ce qui est quoi.

De plus cette voie s’inscrit dans la voie moyenne de l’humanité en général. Mais si vous voulez suivre votre propre voie, c’est la voie que vous vous faites, qui n’est jamais prescrite, que vous ne connaissez pas d’avance, et qui se fait tout simplement d’elle-même lorsque vous mettez un pied devant l’autre.

Si vous faites toujours la prochaine chose qui doit être faite, vous avancerez de la façon la plus sûre sur le chemin prescrit par votre inconscient. Dans ce cas, il n’est naturellement d’aucune aide de spéculer sur la façon dont vous devriez vivre.

Et puis vous savez aussi que vous ne pouvez pas le savoir, mais faites tranquillement la chose suivante et la plus nécessaire. Tant que vous pensez ne pas encore savoir ce que c’est, vous aurez encore trop d’argent à dépenser en spéculations inutiles.

Mais si vous faites avec conviction la prochaine chose à faire et la plus nécessaire, vous ferez toujours quelque chose de significatif et prévu par le destin.

Cordialement,

CG Jung

Deux mois plus tard, dans un autre geste amical et de sagesse, Jung a approfondi la question dans une lettre à un homme en détresse, Jung sentant qu’il avait, tout simplement, mal vécu sa vie.

Jung a écrit :carl-jung-livre2-mon-carre-de-sable

Cher Monsieur N.,

Personne ne peut réparer une vie mal gérée avec quelques mots.

Mais il n’y a pas de gouffre dont vous ne pouvez pas sortir à condition de faire le bon effort au bon moment.

Quand on se retrouve en difficulté, tout comme vous, on n’a plus le droit de s’inquiéter de la stupidité absolue de certains, mais plutôt de s’efforcer à faire les choses avec diligence et dévotion, et ainsi gagner la bienveillance des autres.

Et petit à petit…. avec cet état d’esprit, vous finirez par vous retrouver. Malheureusement c’est par la douleur que l’on apprend, l’expérience, et lorsque les temps sont durs.

Sincèrement,

CG Jung

Un article paru sur le site Esprit Spiritualité métaphysique

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