Impressions de la légendaire cérémonie des J.O. # 33

Impressions de la légendaire cérémonie des J.O. # 33

Mes impressions de la cérémonie des J.O.

Comme des millions de personnes j’ai assisté en fin de semaine au spectacle retransmis à la télévision publique de la cérémonie d’ouverture des trente-troisièmes Jeux olympique modernes de Paris 2024.

J.O. Paris 2024, cérémonie ouverture : quels souvenirs subsisteront de ces 33° olympiades ?

Je dois avouer que je suis passé par des émotions diverses au fil des tableaux qui nous ont été présentés au cours de cette soirée mémorable de la cérémonie des J.O. à plus d’un titre.
Je ne sais pas encore quels souvenirs sportifs nous retiendrons de cette dernière olympiade, nous le saurons en faisant le bilan final mais il semble que certaines compétitions se révèlent enthousiasmantes. Je tiens toutefois à m’exprimer sur l’impact de la cérémonie des J.O. en elle-même et des impressions durables que cet événement m’a laissé.
Cela fait maintenant une semaine que cette exhibition a eu lieu et un certain nombre de réflexions persistent dans mon esprit.

Présentation de l’article

Dans cet article j’évoquerai d’abord ma position par rapport à la gouvernance du Comité international olympique en général, globalement à son éthique, l’organisation des jeux, comment il gère ses relations avec les pays, ses dirigeants, les athlètes, les bénévoles et le public et avec ses détracteurs éventuellement et plus spécifiquement concernant l’organisation de cette cérémonie des J.O. de Paris 2024.
Dans un second plan, je mentionnerai mes impressions ressenties lors de cette cérémonie des J.O. concernant le contenu des prestations qui, comme dans toutes cérémonies d’ouverture a été riche de symbolismes, de représentations et de suggestions dont le but est de faire la promotion de la philosophie de la nation-hôte des Jeux et dont le but est de livrer un portrait avantageux et fidèle de la communauté nationale.

Certains tableaux m’ont particulièrement interpellé, d’entrée celui des trois enfants évoluant dans les égouts parisiens, menés par un personnage me rappellant Charon « le passeur d’âmes» aidant les morts à traverser le Styx dans sa barque, ce même personnage revenant en fil rouge tout au long de la cérémonie pour transmettre la Flamme jusqu’à la fin.

Je conclurai mon article par des considérations générales sur les valeurs traditionnellement véhiculées par les cérémonie des J.O, Paix, harmonie entre les peuples, inclusion le tout dans un environnement de neutralité ce qui ne veut pas non plus dire de non-implication politique, mais à condition que cette neutralité se rapproche le plus possible de notions universelles, non clivantes et c’est là, à mon avis où, cette cérémonie d’ouverture à péché à plusieurs niveaux.

L’idée de base de faire la promotion du sport et des valeurs olympiques est tout à fait louable, fantastique et indiscutable, malheureusement, d’avoir confié cette noble tâche de piloter la cérémonie des J.O. à un organisme qui cumule les critiques à de nombreux niveaux devient de plus en plus problématique ; il convient ici de relever un premier point :

« Les jeux payent les jeux » = c’est une légende totalement fausse sans aucune exception !

Cette maxime souvent avancée par le CIO et de multiples comités organisateurs n’a jamais été vraie, au contraire, chaque bilan financier des olympiades modernes a toujours été déficitaire et a donc été renfloué par les impôts des contribuables, sans exception aucune !
En effet, que ce soit le Japon, les USA, la Russie, la Chine, Corée du Sud, Angleterre, Brésil, Grèce, Italie, …, tous ont dû éponger les pertes ; en France pour les JO d’hiver d’Albertville, la ville de Grenoble a payé pendant 27 ans ce qui pourtant ne correspondait qu’à 20% du déficit de ces jeux et à donc augmenté les impôts locaux des résidents de 240 % !!!….

Je vois venir les questions : mais qui a donc payé la plus grosse part, les 80 % restants ?
Et bien c’est l’État, donc les Français par leurs impôts qui ont soldé le reliquat.

Organiser les J.O. n’a jamais constitué un bénéfice financier mais plutôt un gouffre comblé par nos impôts. Ceux de Paris 2024 ne feront pas exception à la tradition

Mais certains me rétorqueront que la promotion de la France par cette magnifique vitrine que représente un événement planétaire organisé sur le sol national au moyen d’une cérémonie des J.O. éclatante mérite un tel effort collectif, soit… Mais qu’on n’utilise pas l’argument de la rentabilité économique, c’est faux, ça l’a toujours été malgré les promesses faites à chaque nouvelle tentative d’olympiade, le résultat à toujours été un déficit colossal qui a dû être au final financé par les populations.

De plus, le ruissellement promis par l’organisation n’est jamais à la hauteur ou très difficilement quantifiable avec précision. L’investissement des J.O. Paris 2024 s’avère déjà abyssal avec une estimation provisoire officielle atteignant 9 milliards d’€ et qui va continuer d’augmenter comme à chaque événement.

Sur le site officiel des J.O. de Paris 2024, il nous est annoncé que cet événement se chiffrera à 4,38 milliards d’€ pour le budget du CIO et que cette somme sera assumée en  » quasi-intégralité – 96 % — par des recettes privées et que 4 % restants pour le financement de l’organisation des jeux paralympiques seront assumés par du financement public. » SOURCES = https://olympics.com/fr/paris-2024/comite/nos-responsabilites/financement-des-jeux

Le gros problème de cette estimation de 4,38 M€ c’est que ne sont pas inclus un grand nombre de dépenses, de coûts, par exemple les efforts colossaux qui ont été entrepris par la ville de Paris pour tenter de rendre la Seine potable ne sont pas comptabilisés, la facture s’élevant à 1,4 milliard d’€ pour le résultat que l’on connaît. Des estimations raisonnables avancent la somme de 16 ou 17 milliards d’euros comme bilan final de ces jeux, c’est à dire que les contribuables auront à financer une douzaine de milliards d’€, comme ce fut déjà le cas par le passé, on comprend mieux pourquoi les villes candidates à accueillir les JO deviennent de plus en plus rares : Paris n’a eu aucune concurrente pour cette organisation des Jeux de 2024, ce qui n’a pas empêché d’organiser des réunions somptueuses et des dépenses fastueuses pour ratifier cette attribution…

Être employé du CIO est très lucratif ! 

On ne peut cacher que le CIO et les Comités Organisateurs vivent grand-train : salaires faramineux, primes généreuses, avantages conséquents indécents, parallèlement les athlètes qui font le spectacle ne touchent rien du tout pour leur participation = ce sont les fédérations et les États qui assument les primes que se méritent les athlètes vainqueurs, par exemple les sportifs français gagnent 80.000€ pour une médaille d’or, 40.000 pour l’argent et 20.000 pour le bronze, mais l’essentiel c’est de participer n’est-ce pas ?

De la fierté d’être bénévole aux JO.

« On est fiers d’accueillir les 45 000 volontaires dans la grande équipe de Paris 2024 ! « 

Tony Estanguet, Président de Paris 2024.

https://presse.paris2024.org/actualites/paris-2024-mobilisera-45-000-volontaires-pour-les-jeux-olympiques-et-paralympiques-de-2024-tout-ce-quil-faut-savoir-pour-faire-partie-de-laventure-6df0-e0190.html


Le COJO de Paris a reçu plus de 300.000 demandes de bénévolat pour retenir 45.000 candidats qui se sont consacrés à toutes les tâches de soutien logistique en ne comptant pas leurs heures ni leur énergie pour que ces jeux gardent un souvenir impérissable, il faut leur lever respectueusement nos chapeaux…
La plupart des manifestations ne peuvent pas se passer de cette précieuse participation citoyenne que représentent les bénévoles, tous se sont engagés à signer et à respecter la « CHARTE DU VOLONTARIAT OLYMPIQUE ET PARALYMPIQUE »
(https://medias.paris2024.org/uploads/2021/09/Paris2024-210507-VOL-Projet-de-Charte-du-VOP-VF-4.pdf) qui a été décrété par la Loi du 29 mars 2018, certains bénévoles étant soumis à des horaires « athlétiques » les employant parfois 12 à 14 heures par jour, mais il faut dire que la durée est limitée, malgré tout on ne peut s’empêcher de comparer les traitements opposés de ces bénévoles et des athlètes aux traitements des employés CIO et des vedettes qui sont engagées pour animer les shows.

Pour preuve, il suffit de constater avec quelle désinvolture certains bénévoles ont été évincés abruptement, avec suppressions de leurs accréditations et des quelques privilèges qui leur avaient été promis pour la raison d’une « baisse d’activité » alors que la plupart avaient fait de grandes concessions pour vivre ces moments uniques !


Mes premières réserves concernent donc cette disparité que je constate entre ces dépenses colossales pour faire fonctionner un organisme pléthorique qui au fil des années s’est installé dans un confort douillet en bénéficiant de nombreux privilèges dans le but d’organiser des jeux qui vantent les bienfaits du sport, de la compétition dans le respect de ses adversaires, de la promotion des grandes et belles valeurs morales de l’olympisme, de l’inclusivité, de l’honneur et de la paix universelle entre les humains.
Il y a bien sûr une immensité entre ce qui est la théorie de ce que doit être la pratique, ces jeux de Paris 2024 se sont voulu également représenter l’égalité Homme-Femme, la tolérance entre les êtres et le non-jugement, j’avoue que la vision du discours du Président de Paris 2024 T
ony Estanguet et de cette bénévole qui tendait servilement un parapluie afin qu’il ne mouille pas son joli costard m’a laissé totalement perplexe…
Certains se sont félicités de cette image d’inclusion (?) j’aurais aimé que Monsieur Estanguet demande à la jeune femme de venir le rejoindre sous le parapluie afin qu’elle aussi soit protégée, il me semble que ça, ça serait de l’inclusion… 

Cérémonie des JO : impression-ceremonie-jo-mon-carre-de-sable

Le CIO défenseur de l’égalité sociétale en général et HOMME – FEMME en particulier ?

Cela dit, mon but n’est pas de dérouler inutilement tous les irritants qui sont légions concernant le Comité organisateur des JO, financement occulte, soupçons avérés de trafic d’influence, malversations, exploitation humaine, etc, pour s’en persuader je conseille le visionnage de cette excellente vidéo très édifiante :


Enquête sur le Côté Obscur des JO de Paris | Idriss Aberkane reçoit Romain Molina : 

cérémonie des J.O., des sentiments très partagés sur le message transmis

Certaines scènes de l’ouverture de cette cérémonie des JO de Paris 2024 m’ont particulièrement interpellées, une bonne partie m’ont semblé réussies, très esthétiques, il faut avouer que le cadre de la capitale française est magique et a été exploité de manière fabuleuse, bravo !

Évocations mythologiques, historiques, Assasins creed, apologie du wokisme…


D’autres par contre m’ont dérangé, certaines m’ont même choqué et laissé perplexe.
Tout a commencé par ce tableau des trois jeunes personnes qui évoluent dans les catacombes et égouts parisiens avec la flamme olympique, si je comprends la référence originelle telle n’a pas été ma surprise teintée d’effroi de voir ces jeunes qui, pour traverser le fleuve, sont pris en charge par un énigmatique personnage cagoulé et masqué qui va les prendre en charge sur sa barque.
Cette scène m’a fait immédiatement penser à Charon le « passeur d’âmes » dont le rôle dans la mythologie était de faire traverser le Styx aux morts dans sa barque en échange d’une obole. Visiblement, cette obole fut la flamme olympique puisque nous n’avons plus jamais revu ces enfants qui ont en définitive totalement disparu dans le néant, alors que la flamme a continué son chemin jusqu’au final par les soins de ce mystérieux relayeur masqué …
Tout le monde se pose des questions : que sont devenus ces enfants ?

Des questions lancinantes plombent cette cérémonie des J.O.

Quelle symbolique ce tableau voulait-il transmettre ? Que représentait ce personnage ? : certains y ont vu une référence à « Assassin’s Creed » (traduction française = le credo de l’assassin (!)), un jeu vidéo développé par Ubisoft en 2007 qui met en exergue une histoire passionnante, avec deux organisations secrètes qui se livrent une lutte sanguinaire pour imposer leur vision du bien commun.
Tout cela me laisse un sentiment de malaise persistant.

Viennent ensuite des images d’hommage à des femmes françaises qui se sont illustrées dans notre histoire, jusqu’à Marie Antoinette qui a poussé la chansonnette révolutionnaire avec sa tête sous le bras le tout se terminant dans une explosion rouge-sang sur la façade de la conciergerie, le lieu mythique où la reine a été emprisonnée jusqu’à sa décapitation.

D’ailleurs, la séquence du spectacle se déroulant à la Conciergerie est intitulée «Liberté». Sauf que Patrick Boucheron a inscrit ce mot, sans doute le plus beau de la langue française, en lettres de sang. La nuance est de taille et nous sommes en mesure de rappeler en écho la phrase que Manon Roland prononça au moment de monter, elle aussi, sur l’échafaud : «Liberté ! que de crimes on commet en ton nom !» Phrase célèbre, si profonde, que Patrick Boucheron et ses contempteurs ont travestie aux yeux de milliards de personnes à travers le monde, faisant accroire l’idée que la Révolution se résumait à la Terreur et s’incarnait dans elle.

Par Loris Chavanette

Publié le 29/07/2024 : https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/avec-l-image-de-marie-antoinette-decapitee-la-ceremonie-d-ouverture-des-jo-a-reduit-la-revolution-a-la-terreur-20240729

Exposition de l’idéologie woke dans de nombreux plans de cette cérémonie des J.O. tels que les scènes de défilés qui, certes, pour être avant-gardistes n’en ont pas moins déstabilisé beaucoup de personnes Cette surexposition du wokisme omniprésent ne reflète absolument pas une représentation fidèle de la conscience populaire ni même encore moins des valeurs de la population. Une telle dissonance n’a pas manqué de provoquer un profond émoi de la part des spectateurs et même un sentiment de désaccord parfois violent chez les plus « classiques » d’entre nous. Ceci a entraîné un sentiment de rejet vis-à-vis de ce spectacle par une part importante de la population, exhibition qui a plutôt été ressentie comme une caricature burlesque totalement non représentative de la société française, cette représentation nullement fidèle de nos valeurs reflète plutôt un fantasme irréaliste de certaines élites minoritaires que les concepteurs du spectacle ont souhaité mettre en lumière.

Ça n’a pas été mon cas, mais beaucoup ont été également choqué par la référence explicite au trouple et à la fantaisie de liberté sexuelle (débridée?) évoquée dans ce tableau avec un clin-d’oeil complice à la littérature, au cinéma et au libertinage dont la France n’a pas manqué d’être très souvent la représentation et la porte-parole de cet anti-conformisme en combattant l’hypocrisie un peu bourgeoise et réactionnaire.

Le pastiche de la « Cène », le cœur de la polémique et des critiques acerbes à l’égard de la cérémonie des J.O.

 Par contre, mon sang n’a fait qu’un tour en contemplant le spectacle monstrueux — je n’ai pas d’autre mot – de ce pastiche de la Cène, non seulement pour l’affront qu’ont pu ressentir de fervents croyants et de se sentir ainsi blessés profondément par ces images inutiles et offensantes, mais avant tout, mon sentiment d’horreur s’est exprimé par la présence inattendue de cette jeune fille au milieu de toute cette masse d’adultes et le summum, le geste très clair de cet homme qui a fait le geste très limpide d’égorgement à l’attention de cette enfant m’a totalement révulsé !

J’ai vu beaucoup de vulgarité s’exprimer dans ces spectacles, beaucoup de comportements qui m’ont semblé irrespectueux, blessants, méprisants inutilement…

Mais autant préoccupant, il me reste un profond sentiment de malaise quant aux objectifs poursuivis par ce spectacle qui a su pourtant nous offrir des moments féeriques autant que profondément navrant parfois bien pires.

Que dire également de cette chevauchée qui a duré si longtemps et m’a fait furieusement penser à un des cavaliers de l’Apocalypse, toujours le même énigmatique personnage que l’on a bien voulu nous mentionner qu’il s’agissait de Jeanne D’Arc ou autre, que la Cène n’était pas la Cène mais le festin des dieux grecs, le fait est qu’il y a eu tellement de volte-faces et de revirements dans les explications données concernant les justifications qui n’ont fait au final que s’enfoncer encore plus les communicants pourtant très compétents et fort bien payés. Tout cela a donné un fort relent d’amateurisme à cet événement.

Que penser de l’impact de cette cérémonie des J.O. ?

En conclusion, cette cérémonie des J.O. m’a laissé un profond sentiment de déception, doublé d’une colère sourde concernant les contenus des tableaux qui se sont avérés si déstabilisants pour la population moyenne, qu’ils ont été ressentis comme portant atteinte à leur sensibilité, certains portant même outrage à leur morale et leurs valeurs avec d’autant plus de violence que ces attaques ont été ressenties comme gratuites, jusqu’à Jean Luc Mélanchon, qu’on ne peut nullement taxer de « croyants – friendly » qui a mentionné que ces scènes étaient inutilement blessantes pour l’ensemble des Chrétiens…

La défense des opprimés d’avant-hier se ferait-elle en harcelant des innocents ?

Ce qui m’interpelle le plus, c’est que cette idéologie qui est portée comme un étendard de la défense des opprimés, des minorités visibles et ostracisées, nécessite de mettre un terme à ces injustices en combattant violemment une partie de la population, en l’occurrence les mâles blancs occidentaux de plus de 50 ans qui selon cette doctrine portent la quasi intégrale responsabilité de toute la misère du monde.

Le wokisme dont il est question a émergé à la suite d’événements survenus dans une université américaine qui ont fortement marqué les esprits : Evergreen State College, une université d’arts libéraux située à Olympia dans l’État de Washington. Depuis, cette doctrine a muté inégalement dans le monde, principalement dans les pays occidentaux au point que l’on y associe maintenant la « Cancel culture » ou « culture de l’annulation »
Tout nouvellement, il s’ensuit, dans la foulée de l’effacement un nouveau métier qui est celui de « sensitivity reader »

« Plusieurs appellations sont utilisées dans la presse: des expressions politiquement correctes comme «conseillers culturels», «correcteurs de sensibilité», mais aussi plus radicales comme «censeurs littéraires». Littéralement «lecteurs sensibles», c’est-à-dire qui ressentent vivement certains phénomènes et peuvent en être affectés – selon la définition que donne l’Académie française au terme «sensible» -, comment appeler ces personnes recrutées en fonction de leur appartenance à une communauté ou de leur connaissance des «minorités»? »

Source : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/qu-est-ce-qu-un-sensitivity-reader-en-francais-20230328

Cérémonie des J.O., Last but not least

Enfin et surtout, je déplore que tout ce déballage de revendications jusqu’à la limite de l’outrance, de spectacles choquants et offensants dont certains malsains mettant en scène des enfants qui m’ont personnellement énormément révoltés se soient fait sous la férule du Comité International Olympique dont ce n’est absolument pas le mandat d’évoquer ces aspects, d’autant plus que cela se fasse avec pléthore d’argent public, donc payé avec les impôts de ces même personnes qu’on a décidé d’horrifier dans un spectacle qui aurait dû promouvoir l’esprit des jeux de la paix, de la tolérance et de la bienveillance entre tous les humains sans discrimination et surtout sans devenir un terreau de discorde ni de haine.

Allaitement : de nouvelles découvertes

Allaitement : de nouvelles découvertes

Allaitements excellentes nouvelles !

Il a toujours été évident que lait maternel était l’aliment naturel par excellence pour un bébé jusqu’à ce qu’il puisse progressivement se nourrir d’aliments solides. Il a fallu attendre l’arrivée du lobby des produits laitiers pour que, par l’intermédiaire des médecins, apparaisse l’idée que le lait maternel n’était pas l’aliment idéal pour les bébés. Rappelons-nous tout de même qu’à une époque, les médecins expliquaient aux femmes qui venaient d’accoucher que le lait de vache maternisé était supérieur en qualité au lait maternel !

Aujourd’hui, cela paraît inconcevable.

 

Les bienfaits déjà connus des avantages de l’allaitement maternel :

D’innombrables études montrent désormais les bienfaits incontestables de l’allaitement maternel à la fois pour la santé du bébé, et donc de l’adulte en devenir, mais également pour la maman.

(more…)

La méthode Phil Stutz, un documentaire émouvant

La méthode Phil Stutz, un documentaire émouvant

La méthode Phil Stutz, un documentaire émouvant

Le documentaire Netflix « Stutz » de Jonah Hill sur son thérapeute est une ode à l’amitié et à la bonté, c’est également un exemple d’innovation psychologique dans laquelle le psychiatre devient soudainement le patient qui révèle ses vulnérabilités…

Un article de l’excellent site « Nos Pensées »

Rédigé et vérifié par la Psychologue Valeria Sabater.

Qui est Phil Stutz ?

Quiconque n’a pas vu le documentaire Netflix « Stuzt » manquera l’un des contenus les plus extraordinaires et les plus émouvants de cette plateforme. L’acteur et réalisateur Jonah Hill créa cette production en hommage à son thérapeute, la personne qui lui offrit les outils nécessaires pour gérer son insécurité. C’est un cadeau audiovisuel aussi inspirant que révolutionnaire.

Tout au long de l’histoire, de nombreuses personnalités honorèrent leurs professionnels de la santé mentale, ceux qui changèrent leur vie. Un exemple était la poète américaine moderniste, avec les initiales HD, qui publia Hommage à Freud pour montrer comment le père de la psychanalyse l’aida quand elle était le plus perdue.

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Qui est Jonah Hill ?

Jonah Hill, comédien de renom et double nominé aux Oscars fait plus que rendre hommage à son psychiatre. Les deux nous invitent à une conversation courageuse et honnête sur la santé mentale, la vulnérabilité et les défauts humains. Ce sont deux hommes unis par un lien très chaleureux et émotionnel, dans lequel c’est le thérapeute lui-même qui devient patient, révélant ses labyrinthes intérieurs…

N’importe qui peut prendre une expérience désagréable et la transformer en opportunité.

Phil Stutz n’est pas un psychiatre commun, il jure, il est directif avec ses patients, il plaisante librement et il n’hésite pas à s’ouvrir émotionnellement.

 

En savoir plus sur Phil Stutz

Phil Stutz est le psychiatre américain qui développa l’une des techniques les plus innovantes pour optimiser le potentiel humain. Au cours de sa longue carrière professionnelle, il fut psychologue pénitentiaire pour différentes prisons, telles que Rikers Island. Il fut également l’un des psychologues privés les plus prestigieux de la grande pomme.

Dans les années 80, il s’installe à Los Angeles, devenant pour certains médias le “psychiatre le plus recherché d’Hollywood”. Il aida des milliers d’écrivains, d’artistes, de producteurs et de PDG à faire face à leurs insécurités, leurs traumatismes et leurs problèmes, éveillant leur approche créative et curative.

Nous connaissons par ailleurs Phil Stutz pour son livre La Méthode : les outils qui activeront votre force intérieure pour changer votre vie (2012), écrit en collaboration avec le thérapeute Barry Michels. Dans cet ouvrage, ils proposent une approche thérapeutique innovante reposant sur les outils, les mécanismes et les ressources que nous pouvons tous développer en activant nos “forces supérieures” pour résoudre les problèmes.

Les ‘outils’ transforment les problèmes en possibilités et donnent aux gens un élan et l’idée qu’ils peuvent apporter de grands changements.”

Le documentaire, un hommage qui met les âmes à nu

Dans le documentaire, Jonah Hill nous invite à assister à un voyage perspicace dans l’esprit de son thérapeute Phil Stutz. Au début, on pensait que celui qui mettrait sa vie à nu serait l’acteur lui-même. Nous prenons néanmoins rapidement conscience de sa véritable finalité. “Je fais un film sur toi, pas sur moi.” Jonah ne se concentrera pas seulement sur ses problèmes. Presque toute l’attention se concentre sur son psychiatre, Phil Stutz.

 

Hill utilise des astuces de cinéma pour développer ce qui ressemble à une séance de thérapie. Il utilise le noir et blanc pour créer de l’intimité et même produire de la tendresse, qui surgit presque dès le premier instant des deux protagonistes. C’est lui qui pose le plus de questions pour que son psychiatre nous présente sa méthode, une technique reposant sur les solutions qui utilise la visualisation de cartes.

Pouls faible et esprit prodigieux

Phil Stutz a la maladie de Parkinson. On s’en aperçoit immédiatement lorsqu’il prend une de ses fameuses cartes pour illustrer ses outils. Son geste est fragile et il peut à peine exécuter cette technique qui l’accompagna tout au long de sa vie professionnelle. Cependant, cela ne l’empêche pas de nous transmettre ses techniques et enseigner à chacun d’entre nous.

Selon Stutz, nous pouvons tous changer notre état émotionnel presque immédiatement en prenant des expériences et des pensées désagréables et en les transformant en opportunités. Mais quelque chose comme ça nécessite des stratégies, les mêmes qui améliorèrent la vie de Jonah Hill et de centaines de ses patients.

Les outils de Phil Stutz

Dans le livre La Méthode on apprend que toute crise psychologique ou existentielle est, en effet, une opportunité de croissance personnelle et d’évolution. Pour ce faire, vous devez utiliser les “outils”, qui activent ces forces internes que nous avons tous et que nous devons développer. Stutz les illustre de manière pédagogique dans le documentaire. Ce sont les suivants :

  • La réalité. Nous devons prendre conscience que notre vie sera dominée par trois aspects: la douleur, l’incertitude et le travail constant. Le dernier élément nous permettra de gérer les deux premiers.
  • La force vitale. Il y a trois forces qui définissent qui vous êtes et comment vous pouvez améliorer votre existence. La première est la relation avec votre corps. La seconde est la relation avec les autres, la dernière étant la relation avec vous-même.
  • Partie X. Nous avons tous une zone sombre qui empêche le changement. C’est cette résistance qui, comme un méchant, entrave tout.
  • Le collier de perles. La vie peut se voir comme un collier avec différentes pierres serties. Chaque pierre est une action. Ce sont toutes les tâches, efforts et activités que nous réalisons au quotidien. Certains auront leur point sombre et imparfait, mais nous pouvons toujours rendre la prochaine perle plus parfaite et plus belle.
  • Le royaume de l’illusion. Selon Stutz, nous nous concentrons tous sur l’atteinte de la perfection. Un travail parfait, un partenaire parfait… Cependant, tout cela nous fait souffrir.

Les enseignements de Phil Stutz doivent s’observer dans ses dessins pour être mieux compris. Ensuite, on peut fermer les yeux et s’y plonger pour en saisir le sens.

Un exercice de merveilleuse vulnérabilité

Le documentaire propose une réflexion émouvante sur Jonah Hill, la star, et sur son thérapeute, Stutz, le psychiatre qui lutte contre l’avancée irrésistible de sa maladie. La première laisse entrevoir ses problèmes d’anxiété, d’insécurité, de vide, de honte, son passé en surpoids et la mort de son frère.

Stutz dévoile son âme devant la caméra. Il évoque également la mort de son jeune frère et cette relation complexe avec sa mère qui limita, d’une certaine manière, sa capacité à créer des liens émotionnels. Il n’hésite pas à parler de sa maladie, de la façon dont elle va au-delà de ce tremblement de mains, de ce corps rigide contre lequel il se bat chaque jour.

Jonah et Stutz parlent de santé mentale à travers l’honnêteté, la vulnérabilité et l’amour. Ce ne sont pas seulement des patients et des thérapeutes, ce sont deux amis qui partagent des histoires similaires et qui n’hésitent pas à se dire “je t’aime” en plaisantant.

Pourquoi ces types de productions sont-ils nécessaires ?

Le documentaire de Stutz résonne en nous émotionnellement. Il est innovant, chaleureux, réfléchi et drôle. Ce n’est pas un produit de remplissage sur Netflix. C’est une production nécessaire et courageuse que nous devrions tous découvrir. Il est vrai que nous vivons à une époque où de plus en plus de célébrités parlent de leur santé mentale et que beaucoup voient cela comme quelque chose qui est simplement « à la mode ». Mais ce n’est pas comme ça…

S’il faut parler davantage des problèmes psychologiques, c’est pour éliminer la stigmatisation. Nous avons en effet besoin de témoignages collectifs pour comprendre que tout le monde, à un moment donné, va vivre ces expériences.

Cependant, cette fois, et grâce à Jonah Hill, nous ne voyons pas simplement une autre star nous révéler ses problèmes. De plus, il nous amène un psychiatre capable de partager des outils, tout en révélant ses propres problèmes, tristesses et vulnérabilités. Car même ceux qui ont les connaissances pour nous sortir de nos trous noirs ne sont pas à l’abri de la souffrance de la vie.

Rudolf Steiner et les démons de sang

Rudolf Steiner et les démons de sang

La race humaine est-elle attaquée spirituellement ?
Le philosophe ésotérique et clairvoyant Rudolf Steiner a-t-il mis en garde à ce sujet il y a plus d’un siècle lorsqu’il a déclaré qu’un «vaccin» serait le système de délivrance de la défaite de l’humanité?

Pour beaucoup, la réponse trop autoritaire des gouvernements du monde entier au COVID-19 a mis en évidence une force motrice plus profonde et plus sinistre. Mais ce ne sont pas seulement les gouvernements qui semblaient agir de manière étrange. Au cours des deux dernières années, nous avons vu des personnes d’un large éventail de la société se soumettre docilement à des attaques draconiennes contre leurs libertés, nombre d’entre elles défendant même farouchement l’agression. De la même manière, nous avons vu des politiciens et des partis qui se présentaient autrefois sur des plates-formes de liberté personnelle et d’autonomie économique presque du jour au lendemain se transformer en obsédés du contrôle autoritaires, déterminés à microgérer tous les aspects de nos vies. Comment est-ce arrivé?

Récemment, le terme « psychose de formation de masse » a été sur toutes les lèvres. Il est défini comme un phénomène psychologique par lequel une masse de personnes passe volontairement par un processus de désindividuation et une mentalité de troupeau se forme. En raison de leur nature contagieuse, les formes-pensées affectant ces personnes désindividualisées, catalysées par les boucles de rétroaction positives des programmes d’information, des médias sociaux et de l’interaction entre pairs, se sont propagées comme une traînée de poudre dans la population. Dans le passé, cela s’appelait la psychologie de la foule, ou plus simplement la folie des foules.

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Psychologie : de la science à l’occultisme

Quelqu’un pour qui les événements des deux dernières années n’auraient pas été aussi surprenants était le philosophe ésotérique et mystique autrichien Rudolf Steiner, décédé il y a près d’un siècle. Tout au long de sa vie, Steiner a écrit de nombreux livres et donné des milliers de conférences sur ses théories, contribuant grandement à divers domaines allant de l’architecture à l’éducation et de l’agriculture à l’apiculture. Ses idées et méthodes très uniques – et parfois controversées – ont conduit à la fondation du mouvement spirituel connu sous le nom d’Anthroposophie, qui met l’accent sur l’existence d’un potentiel illimité pour les êtres humains.

Contrairement à certains penseurs ésotériques, Steiner a vu la grande importance de la science matérialiste mais a soutenu qu’il était vital de la voir comme un seul aspect de la réalité qui devrait idéalement être combiné avec ce qu’il appelait la «science spirituelle» – acquise par l’expérience mystique – afin de présenter l’image complète. Après tout, des percées se produisent souvent lorsque les scientifiques reçoivent des informations au-delà du domaine matériel, comme dans le cas célèbre de James Watson, crédité de la découverte de la forme en double hélice de l’ADN qui lui est venue dans un rêve mettant en scène deux serpents entrelacés. De même, Dmitri Mendeleev a créé le tableau périodique après un rêve de « … un tableau où tous les éléments se mettaient en place selon les besoins ». Ces cas montrent que toutes les découvertes scientifiques ne sont pas le résultat d’une déduction logique et d’une expérimentation.

En fait, Steiner, qui avait reçu des idées mystiques depuis son enfance, a perfectionné ses compétences de clairvoyance à un point tel que les informations qu’il recevait de sources non conventionnelles devenaient plus qu’un éclair occasionnel de perspicacité. Sa quête est devenue l’établissement de méthodes pour obtenir une perception extrasensorielle objective – une tâche qu’il considérait comme d’une importance primordiale, car il croyait qu’une bataille épique se livrait dans le domaine spirituel qui aurait des conséquences désastreuses pour l’humanité si elle n’était pas abordée de front.

Esprits des ténèbres

Ses avertissements les plus clairs sur le sort futur de l’humanité sont venus dans une série de conférences prononcées vers la fin de sa vie à Dornach, en Suisse; ces conférences sont reproduites dans le livre La chute des esprits des ténèbres. Bien que les détracteurs de Steiner disent que sa prose peut être plombée, ses conférences sinueuses et ses concepts difficiles à saisir, il est remarquablement clair et direct en ce qui concerne le sort qui attend l’humanité si notre obsession pour le matérialisme scientifique est autorisée à régner librement sans être tirée. remise en équilibre par les forces de contrepoids de la spiritualité.

Ceci est le plus clairement illustré dans les deux dernières conférences de la série – 13 et 14 – qui sont respectivement intitulées The Fallen Spirits’ Influence in the World et Into the Future. Steiner postule qu’une bataille invisible a eu lieu au début du 19ème siècle que certains « esprits des ténèbres » ont perdu. Ces esprits ont été dûment éjectés de leurs royaumes célestes et jetés dans un plan d’existence plus matériel, c’est-à-dire ici. Il est remarquablement précis sur le moment où cela s’est produit : l’automne 1879.

Ces esprits nouvellement arrivés ont rejoint ceux qui étaient déjà là – ceux qui existent aux côtés de l’humanité et l’influencent depuis les temps mythologiques associés à la Chute. Étant donné qu’il faut du temps à ces esprits malins pour se frayer un chemin à travers les sociétés humaines, ce n’est qu’en 1914 que leur influence maligne s’est manifestée dans la société humaine sous la forme de la Première Guerre mondiale – un événement désastreux dont la cause intrigue encore les profanes. Historiens.

 

Ces conférences ont été faites par Rudolf Steiner en pleine guerre (1917) pour le tout petit cercle de celles et ceux qui travaillaient en Suisse à la construction du Goetheanum. Pendant que la civilisation occidentale plonge dans les ténèbres, il décrit ce qui se joue derrière le décor de l’Histoire, dans le monde spirituel qui jouxte la Terre, et annonce très concrètement ce qui, avec le matérialisme, menace notre monde moderne. Un siècle plus tard, ces paroles résonnent de façon frappante avec la situation sociale, sanitaire, culturelle et politique que nous traversons. Elles éclairent en effet les causes profondes de la crise de civilisation dans laquelle l’humanité s’est enfoncée tout au long du 20e siècle, et tracent en même temps un chemin qui pourrait permettre de surmonter ces ténèbres.

Lucifer et Ahriman – les chefs de meute

Les esprits Ahriman et Lucifer ont piraté l’humanité pendant des milliers d’années, dit Steiner, Lucifer étant le « porteur de lumière » déterminé à nous rendre plus spirituels et à nous accorder plus de libre arbitre, et Ahriman faisant le contraire et nous rendant plus matérialistes et plus faciles à contrôler. En termes simplistes, Lucifer est une influence ascendante, tandis qu’Ahriman est une influence descendante.

Pourquoi devraient-ils vouloir faire cela ? Eh bien, nous ne savons tout simplement pas – il est difficile pour notre esprit humain de comprendre ce qui fait vibrer les anges et les démons. Mais chaque fois qu’il y a une de ces batailles périodiques dans le monde des esprits, a déclaré Steiner, cela a tendance à entraîner l’envoi d’un nouveau lot de renforts dans le domaine matériel pour unir leurs forces à celles déjà présentes.

Steiner nous a dit qu’Ahriman – un démon identifié pour la première fois par les Zoroastriens dans l’ancienne Perse – a le dessus en ce moment. Il avait eu un différend personnel avec Ahriman et avait vu son visage en vision – en fait, il en sculptait encore une ressemblance dans du bois au moment de sa mort. L’objectif principal d’Ahriman semble être d’entraîner l’humanité dans un état purement matérialiste dépourvu de toute forme de spiritualité, supprimant même l’impulsion de se connecter avec nos âmes. La méthode d’attaque serait par la science et la technologie, et en prenant possession de l’esprit de personnes puissantes et influentes afin de faire avancer ce programme. Ces personnes contrôlées peuvent être des scientifiques, des politiciens, des chefs religieux ou toute personne influente. Ainsi, les forces démoniaques travailleraient à travers ces personnes, et les personnes elles-mêmes, aveuglées par des défauts trop humains tels que la cupidité ou la soif de pouvoir, n’auraient pas la conscience de base pour reconnaître ce qui se passait.

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Une nouvelle religion pour un nouvel âge

Le contexte de cette prise de pouvoir était la montée de l’athéisme et le culte de la science et du progrès. Maintenant, nous avons une situation dans laquelle une perspective purement matérialiste est présentée comme la seule explication de toute création. L’athéisme est devenu une religion de facto pour certains, tandis que les riches traditions de la spiritualité indigène ont été mises de côté et écrasées sous son talon. Les gens, les animaux et toute vie sont considérés de la même manière froide ; de simples réceptacles de protéines et de code génétique exploitables. La fin de partie de cette pièce est présentée comme un monde sombre et monochrome, dépourvu d’esprit et de lumière, où les humains – leurs esprits et leurs esprits sont brisés – sont rassemblés et surveillés comme des animaux de laboratoire.

Nous pouvons voir comment ce scénario est accéléré. Les PDG des entreprises technologiques sont presque considérés comme des saints ou des bodhisattvas, brandissant la carotte de la vie éternelle sous la forme du téléchargement des « données » contenues dans notre cerveau sur des micropuces. Dans le même temps, les politiciens, les scientifiques d’entreprise, les fonctionnaires et les économistes sont considérés comme des ingénieurs technocratiques chargés d’assurer le bon fonctionnement du mastodonte de l’économie matérielle. Libre arbitre? L’hypothèse implicite est que cela ne sera plus nécessaire une fois que les algorithmes alimentés par l’IA – qui nous connaissent mieux que nous – atteindront la vitesse de fuite. À ce stade, la vie humaine n’aurait aucune valeur intrinsèque, et les coquilles de nous-mêmes seraient occupées par l’armée démoniaque dont Steiner nous a averti qu’elle attendait son heure.

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Certaines personnes disent que Rudolf Steiner a prédit l’apparition d’un vaccin qui serait le système d’administration de la défaite finale de l’humanité. À la lumière des efforts clandestins déployés au cours des deux dernières années pour injecter à presque tout le monde sur la planète un traitement de modification génétique, sa prescience semble remarquable – mais dans quelle mesure est-elle vraie ?

Étonnamment, Steiner était remarquablement clair (selon ses propres critères) sur le processus physique par lequel cette prise de contrôle se produirait. Dans sa conférence finale dans La chute des esprits des ténèbres, il déclare que le monde spirituel où habitent des entités telles que les anges, les démons et les archanges se trouve dans le sang humain. Il voulait dire cela littéralement, en disant :

« Les Archanges et les Anges avaient leur demeure dans le sang, pour ainsi dire. Vraiment, le sang n’est pas seulement quelque chose que les chimistes doivent analyser ; c’est aussi le lieu d’habitation des entités des mondes supérieurs.

À cette fin, il a émis l’hypothèse que le mécanisme d’administration serait sous la forme d’un vaccin injecté directement dans notre corps.

« Aujourd’hui [en 1917] les corps sont vaccinés contre une chose et une autre ; à l’avenir, les enfants seront vaccinés avec une substance qu’il sera certainement possible de produire, ce qui les immunisera pour qu’ils ne développent pas des inclinations insensées liées à la vie spirituelle – « insensées » ici, bien sûr, aux yeux des matérialistes.

Ce « vaccin », poursuit-il, bloquerait toute communication avec le monde des esprits, ce qui signifie qu’aucun message ou impulsion ne pourrait passer des « esprits de lumière » dont le but est toujours d’aider l’humanité à progresser et à accomplir sa mission. Le vaccin bloquerait de façon permanente les impulsions positives qui nous étaient autrefois transmises, et à la place les malheureuses victimes ne pourraient recevoir que les impulsions leur venant de sources perturbatrices, ce que nous pouvons imaginer aujourd’hui pourrait inclure les médias, le système éducatif et même les religions établies. Il dit qu’il y aurait une grande confusion et que les forces ahrimaniques bouleverseraient les pensées des gens. Tout ce qui était autrefois bon et sensé apparaîtra mauvais et fou, tandis que tout ce qui était autrefois considéré comme insensé et mauvais sera présenté comme sensé et bon.

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CI-DESSUS : Le graphique promotionnel représente le robot ressemblant à un calmar qui apparaît dans le film de 2003 The Matrix Revolutions.
En haut : La série à succès de Netflix de 2021, Squid Game, est un thriller de survie sombre et violent qui pose la nature humaine comme intrinsèquement barbare.

Squid Games : du Wetiko à la matrice

Cela semble-t-il invraisemblable, les divagations d’un mystique mort depuis longtemps ? Beaucoup diront sans doute que c’est le cas et qu’il existe des explications plus terrestres et plausibles à l’épidémie psychique qui s’est emparée du monde. Peut-être que Steiner parlait métaphoriquement, après tout, certains pourraient raisonner. Néanmoins, le phénomène auquel Steiner fait allusion présente des similitudes frappantes avec le concept amérindien de wétiko.

L’auteur Paul Levy a beaucoup écrit à ce sujet, le définissant comme « une maladie psychospirituelle contagieuse de l’âme, un parasite de l’esprit qui se manifeste actuellement en masse sur la scène mondiale via une psychose collective aux proportions titanesques ».

En écoutant un récent podcast Legalize Freedom intitulé « COVID-19 : War on Humanity », Emma Farrell, une guérisseuse qui utilise des techniques chamaniques pour accéder aux royaumes intérieurs, a observé qu’elle et d’autres dans le même domaine avaient vu une véritable horde de parasites spirituels. entités attachées aux gens au cours des deux dernières années – comme si une écluse avait été ouverte et qu’ils l’avaient traversée.

Ces entités, dit-elle, sont de toutes formes et tailles, mais il y en a deux très communes et reconnaissables, dont l’une ressemble à un calmar. Ces êtres ressemblant à des calmars, dit-elle, s’attachent à des personnes non protégées et récoltent leur énergie spirituelle en provoquant la division et la discorde entre nous.

Cela m’a semblé aussi intéressant que nous avons vu cet archétype de calmar entrer dans la conscience humaine au cours des dernières années, notamment en devenant apparent à travers la culture populaire. De nombreuses personnes ont rapporté avoir rêvé de créatures ressemblant à des pieuvres ou des calmars, et des artistes tels que Peter Yankowski ont peint des images de ces visions. En effet, les machines méchantes qui contrôlent les humains et récoltent leurs énergies dans les films Matrix ressemblent à des calmars robotiques, tandis que l’une des meilleures séries Netflix de 2021 était Squid Game, un thriller de survie sombre et violent qui pose la nature humaine comme intrinsèquement barbare. De plus, le regain de popularité de H.P. Les histoires surnaturelles d’horreurs des profondeurs de Lovecraft ajoutent une autre couche de tentacules à ce gâteau rugueux.

Et n’oublions pas que Goldman Sachs, l’une des plus grandes banques d’investissement au monde, a été décrite de façon mémorable par le journaliste de Rolling Stone, Matt Taibbi, comme un « grand calmar vampire enroulé autour du visage de l’humanité, enfonçant sans relâche son entonnoir sanguin dans tout ce qui sent l’argent ». ” La description est appropriée; après tout, quel est le but d’une banque d’investissement autre que de transformer chaque aspect du monde sacré en un actif monétisé qui peut être échangé, exploité et mis à profit ?

Le chemin du retour à la raison

Cette manifestation d’un archétype calmar/pieuvre dans la conscience humaine pourrait-elle être ce contre quoi Steiner nous a mis en garde ? Y a-t-il vraiment des entités spirituelles dans notre sang qui pourraient expliquer l’obsession des technocrates milliardaires de nous injecter des substances censées contenir des nanoparticules dont nous savons très peu de choses ? Et comment cela cadre-t-il avec la maladie psychospirituelle du wétiko décrite par Paul Levy et le concept de « psychose de formation de masse » discuté dans les médias alternatifs ?

Peut-être que la vérité réside quelque part dans le lien entre ces concepts, avec la suggestion implicite que nous ne devrions pas nous reposer dans notre enquête approfondie sur la manière dont l’affliction est actuellement si répandue à travers le monde. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons espérer trouver les outils et les armes nécessaires pour lutter contre elle.

Ou peut-être que les démons ahrimaniques contre lesquels Steiner nous a mis en garde, les parasites de l’esprit wétiko dont parle Paul Levy et les entités tentaculaires qui se sont infiltrées dans notre conscience collective via la culture populaire, jouent tous dans la même équipe. Si oui, à quoi ressemble notre équipe ? Et comment gagne-t-on ce jeu ? Peut-être que le combat est nécessaire à ce stade du développement humain, et qu’en battant ces « esprits des ténèbres », nous pouvons passer à un niveau supérieur.

Quoi qu’il en soit, en se référant au vieil adage auquel il a été fait allusion plus tôt… les gens, dit-on, pourraient devenir fous dans la foule, mais le chemin du retour vers la raison se fait une personne à la fois.

Oeuvre originale « Blood Demons » par Michael Cox. Voir son art sur Instagram, www.instagram.com/michaelcoxart.

16 apprentissages de la vie de  Maria Popova

16 apprentissages de la vie de Maria Popova

16 apprentissages de la vie de Maria Popova

16 apprentissages de la vie de 16 ans de The Marginalian

Réflexions sur le maintien de l’âme intacte et vivante et digne d’elle-même.

Une traduction de l’excellent article de MARIA POPOVA paru sur le site « The Marginalian » 

The Marginalian est né le 23 octobre 2006 sous la forme d’un bulletin d’information en texte brut destiné à sept amis, sous le nom dépassé de Brain Pickings. Substack était une décennie et demie au-delà de l’horizon de l’imagination culturelle. L’univers naissant des médias sociaux était rempli de la matière primordiale de MySpace. J’étais une étudiante encore secouée par la désorientation d’atterrir seule en Amérique à la fin de mon adolescence, un monde à part de ma Bulgarie natale, toujours déconcertée par l’étrangeté des draps-housses, du brunch et des « Comment allez-vous? » comme une salutation plutôt qu’une question. Je vivais aussi mon premier épisode de dépression sévère et tissais, sans le savoir, ma propre bouée de sauvetage à partir de ce qui reste le meilleur matériau que je connaisse : l’émerveillement.

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Une fois par semaine, j’envoyais mon livre de curiosité – un bref résumé des choses intéressantes, inspirantes ou tout simplement merveilleuses que j’avais rencontrées sur Internet, à la bibliothèque ou en ville, des exquises gravures sur bois japonaises du XVIe siècle à une fascinante nouvelle étude neuroscientifique pour arrêter les graffitis sur le côté d’un entrepôt.

C’était gentil, au début, quand mes amis n’arrêtaient pas de demander d’ajouter leurs copines ou leurs parents à la liste, qui à leur tour demandaient d’ajouter leurs propres amis, jusqu’à ce que cela dépasse le temps dont je disposais pour une telle administration.

J’ai eu l’idée évidente d’en faire un site Web, afin que quiconque souhaitant lire puisse simplement le visiter sans aucune demande de mon temps. Le seul problème était que je ne savais pas comment créer un site Web. (Les plates-formes de blogs d’alors n’avaient rien à voir avec celles que nous connaissons maintenant, et même les options rudimentaires qui existaient nécessitaient une certaine maîtrise du HTML.) Toutes les procédures étaient éminemment complexes et compliquées, au point qu’il semble presque très aisé de publier de nos jours. En plus de mes cours universitaires complets et des quatre emplois que je travaillais pour les payer, j’ai décidé de suivre un cours du soir et d’apprendre à coder – cela semblait la solution la plus simple pour une autonomie maximale. J’ai calculé que si je remplaçais deux repas par jour par du thon et des flocons d’avoine en conserve – la marque blanche de l’épicerie locale de West Philly – dans quelques semaines, je pourrais payer le cours de codage. Et c’est ce que j’ai fait. Un site Web grossier est né, laid comme un oryctérope nouveau-né.

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Finalement, lorsque les services de livraison de newsletter par e-mail sont devenus disponibles et abordables pour mon budget initial, le site Web a reçu une newsletter, bouclant la boucle. À ce jour, il sort chaque semaine, emportant dans un univers numérique beaucoup plus vaste une sélection dépouillée des écrits que je publie sur le site tout au long de la semaine.

Au cours de ces premières années, alors que j’exerçais mes banals emplois de jour — visa étudiant oblige — pour répondre aux exigences de mon métabolisme, je n’ai pas pensé une seule fois que ce travail d’amour deviendrait à la fois le pouls de ma vie et la seule source de mon gagne-pain. Et pourtant, dans un flou déconcertant de temps et de hasard – le terme anthropocentrique qui pour nous désigne la chance – les sept amis sont devenus en quelque sorte plusieurs millions de lecteurs sans trop d’effort de ma part au-delà de l’habitude quotidienne de me présenter face à la page blanche. (Il n’y a, bien sûr, rien de singulier ou de surprenant à cela – la Terre sculpte des canyons dans la roche avec rien de plus qu’un courant inébranlable. D’une manière ou d’une autre, nous continuons d’oublier que la nature humaine n’est qu’une fractale de la nature elle-même.)

Plusieurs années plus tard, j’ai pensé que ce serait un bon exercice pour réfléchir à ce que j’ai acquis  sur l’expérience de la vie au cours de la composition de « The Marginalian », qui a toujours été une forme de composition de moi-même. À partir de la septième année, j’ai commencé une sorte de journal public de mes apprentissages – ne révisant jamais ceux des années précédentes, ajoutant seulement une compréhension nouvellement glanée à chaque orbite terminée, la façon dont notre moi actuel est toujours une poupée russe contenant et isolant les uns des autres les moi irréversibles que nous avons été.

Et maintenant,  au bout de seize ans, les voici tous, depuis le début.

1. Accordez-vous le luxe inconfortable de changer d’avis. Cultivez cette capacité de « capacité négative ». Nous vivons dans une culture où l’une des plus grandes disgrâces sociales est de ne pas avoir d’opinion, c’est pourquoi nous formons souvent nos «opinions» sur la base d’impressions superficielles ou d’idées empruntées aux autres, sans investir le temps et la réflexion nécessaires pour cultiver une véritable conviction. Nous nous promenons ensuite en affirmant ces opinions données et en nous y accrochant comme points d’ancrage de notre propre réalité. C’est extrêmement désorientant de dire simplement « Je ne sais pas ». Mais c’est infiniment plus gratifiant de comprendre que d’avoir raison, quitte à changer d’avis sur un sujet, une idéologie ou, surtout, sur soi-même.

2. Ne rien faire pour le prestige ou le statut ou l’argent ou l’approbation seule. Comme l’a observé Paul Graham, « le prestige est comme un aimant puissant qui déforme même vos croyances sur ce que vous aimez. Cela vous amène à travailler non pas sur ce que vous aimez, mais sur ce que vous aimeriez aimer. Ces facteurs de motivation extrinsèques sont bons et peuvent affirmer la vie sur le moment, mais ils ne rendent finalement pas excitant le fait de se lever le matin et gratifiant de s’endormir le soir – et, en fait, ils peuvent souvent distraire et détourner l’attention. des choses qui offrent ces récompenses plus profondes.

3. Soyez généreux. Soyez généreux de votre temps et de vos ressources, donnez du crédit et, surtout, de vos paroles. C’est tellement plus facile d’être un critique qu’un célébrant. Rappelez-vous toujours qu’il y a un être humain à l’autre bout de chaque échange et derrière chaque artefact culturel critiqué. Comprendre et être compris, cela fait partie des plus beaux cadeaux de la vie, et chaque interaction est une occasion de les échanger.

4. Construisez des poches d’immobilité dans votre vie. Méditer. Aller se promener. Montez sur votre vélo en allant nulle part en particulier. Il y a un but créatif à la rêverie, même à l’ennui. Les meilleures idées nous viennent lorsque nous cessons d’essayer activement d’inciter la muse à se manifester et que nous laissons les fragments d’expérience flotter autour de notre inconscient afin de cliquer sur de nouvelles combinaisons. Sans cette étape essentielle du traitement inconscient, tout le flux du processus créatif est rompu. Le plus important, dormir. En plus d’être le plus grand aphrodisiaque créatif, le sommeil affecte également chacun de nos instants d’éveil, dicte notre rythme social et même médiatise nos humeurs négatives. Soyez aussi religieux et discipliné dans votre sommeil que dans votre travail. Nous avons tendance à porter notre capacité à nous débrouiller avec peu de sommeil comme une sorte d’insigne d’honneur qui valide notre éthique de travail. Mais ce que c’est vraiment, c’est un profond manque de respect de soi et de priorités. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que votre santé et votre santé mentale, dont tout le reste découle ?

5. Comme l’a conseillé Maya Angelou, quand les gens vous disent qui ils sont, croyez-les. Tout aussi important, cependant, lorsque les gens essaient de vous dire qui vous êtes, ne les croyez pas. Vous êtes le seul gardien de votre propre intégrité, et les suppositions faites par ceux qui comprennent mal qui vous êtes et ce que vous représentez en disent long sur eux et absolument rien sur vous.balancoire-16-apprentissages-de-la-vie-mon-carre-de-sable

6. La présence est un art beaucoup plus complexe et gratifiant que la productivité. Notre culture est une culture qui mesure notre valeur en tant qu’êtres humains par notre efficacité, nos gains, notre capacité à accomplir ceci ou cela. Le culte de la productivité a sa place, mais adorer quotidiennement son autel nous prive de la capacité même de joie et d’émerveillement qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue – car, comme Annie Dillard l’a dit de façon mémorable, « la façon dont nous passons nos journées est, bien sûr, comment nous passons nos vies.

7. « Attendez-vous à ce que quelque chose de valable prenne beaucoup de temps. » Ceci est emprunté à la sage et merveilleuse Debbie Millman, car il est difficile de mieux saisir quelque chose d’aussi fondamental mais si impatiemment négligé dans notre culture de l’immédiateté. Le mythe du succès du jour au lendemain n’est que cela – un mythe – ainsi qu’un rappel que notre définition actuelle du succès doit être sérieusement réajustée. La fleur ne va pas de bourgeon à fleur d’un seul coup et pourtant, en tant que culture, nous sommes désintéressés par l’ennui de la floraison. Mais c’est là que toute la vraie magie se déploie dans la fabrication de son caractère et de son destin.

8. Cherchez ce qui magnifie votre esprit. Patti Smith, en discutant de William Blake et de ses influences créatives, parle d’écrivains et d’artistes qui ont magnifié son esprit – c’est une belle phrase et une belle notion. Qui sont les personnes, les idées et les livres qui magnifient votre esprit ? Trouvez-les, conservez-les et visitez-les souvent. Utilisez-les non seulement comme remède une fois que le malaise spirituel a déjà infecté votre vitalité mais comme vaccin administré alors que vous êtes en bonne santé pour protéger votre rayonnement.

9. N’ayez pas peur d’être un idéaliste. Il y a beaucoup à dire sur notre responsabilité en tant que créateurs et consommateurs de cette interaction dynamique constante que nous appelons la culture – de quel côté de la ligne de fracture entre la restauration et la création devons-nous nous tenir ? L’entreprise commerciale nous conditionne à croire que la route du succès est pavée de la satisfaction des demandes existantes – donnez aux gens des GIF de chat, dit le récit, parce que les GIF de chat sont ce que les gens veulent. Mais E.B. White, l’un de nos derniers grands idéalistes, avait éternellement raison lorsqu’il affirmait il y a un demi-siècle que le rôle de l’écrivain est « d’élever les gens, pas de les abaisser » – un rôle auquel chacun de nous est appelé avec une urgence croissante, quel que soit le rouage que nous soyons dans la machinerie de la société. L’offre crée sa propre demande. Ce n’est qu’en le fournissant de manière cohérente que nous pouvons espérer augmenter la demande de substantif par rapport au superficiel – dans nos vies individuelles et dans le rêve collectif appelé culture.

10. Ne vous contentez pas de résister au cynisme, combattez-le activement. Combattez-le en vous-même, car cette bête disgracieuse sommeille en chacun de nous, et contrez-la chez ceux que vous aimez et avec qui vous vous engagez, en modelant son contraire. Le cynisme se fait souvent passer pour des facultés et des dispositions plus nobles, mais il est catégoriquement inférieur. Contrairement à ce grand doute rilkéen qui étend la vie, c’est une force qui se contracte. Contrairement à la pensée critique, ce pilier de la raison et la contrepartie nécessaire de l’espoir, elle est intrinsèquement non créative, non constructive et spirituellement corrosive. La vie, comme l’univers lui-même, ne tolère aucune stase – en l’absence de croissance, la décomposition usurpe l’ordre. Comme toutes les formes de destruction, le cynisme est infiniment plus facile et plus paresseux que la construction. Il n’y a rien de plus difficile mais de plus gratifiant dans notre société que de vivre avec sincérité et d’agir à partir d’un lieu de foi généreuse, constructive et rationnelle dans l’esprit humain, se penchant continuellement vers la croissance et l’amélioration. Cela reste l’antidote le plus puissant au cynisme. Aujourd’hui, surtout, c’est un acte de courage et de résistance.

11. Une réflexion offerte à l’origine par le biais d’un merveilleux poème sur pi : interrogez vos cartes et modèles de l’univers, à la fois intérieurs et extérieurs, et testez-les continuellement par rapport à l’apport brut de la réalité. Nos cartes sont toujours des cartes, se rapprochant du paysage de la vérité à partir des territoires du connaissable – des modèles de représentation incomplets qui laissent toujours plus à cartographier, plus à sonder, parce que les mêmes forces qui ont fait l’univers ont aussi fait l’instrument de figuration avec lequel nous essayons de le comprendre.

12. Parce que l’année 12 est l’année où j’ai fini d’écrire Figuration (bien qu’elle émane de toute ma vie), et parce que le sentiment, qui apparaît dans le prélude, est le credo directeur auquel le reste du livre est un 576- note de bas de page, je la laisserai telle quelle : Il y a une infinité de sortes de belles vies.

13. Dans tout lien de profondeur et de signification, pardonnez, pardonnez, pardonnez. Et puis pardonner à nouveau. Les relations les plus riches sont des canots de sauvetage, mais ce sont aussi des sous-marins qui descendent dans les endroits les plus sombres et les plus inquiétants, dans les tranchées insondées de l’âme où vivent nos hontes, nos faiblesses et nos vulnérabilités les plus profondes, où nous sommes moins que nous ne le souhaiterions. Le pardon est l’alchimie par laquelle la honte se transforme en honneur et privilège d’être invité dans les ténèbres d’autrui et de les voir témoigner de la vôtre avec la lumière non atténuée de l’amour, de la sympathie, de la compréhension sans jugement. Le pardon est le moteur de la flottabilité qui maintient le sous-marin s’élever encore et encore vers la lumière, afin qu’il puisse redevenir un canot de sauvetage.

14. Choisissez la joie. Choisissez-le comme un enfant choisit la chaussure pour mettre le bon pied, le crayon pour peindre un ciel. Choisissez-le d’abord consciemment, avec effort, pressant contre le poids d’un monde lourd de raisons de chagrin, agité par le besoin d’action. Ressentez le chagrin, agissez, mais continuez à appuyer le poids de la joie contre tout cela, jusqu’à ce qu’il devienne insensé, automatisé, comme la gravité entraînant le courant dans son cours ; jusqu’à ce qu’elle devienne une loi intérieure de la nature. Si Viktor Frankl peut s’exclamer « oui à la vie, malgré tout ! » – et tout ce qu’il a vécu – alors chacun de nous peut le faire au milieu des décombres de nos plans, si insignifiants en comparaison. La joie n’est pas une fonction d’une vie sans friction ni frustration, mais une fonction de concentration – une élévation intérieure par le pivot du choix.

sage-16-apprentissages-de-la-vie-mon-carre-de-sableBien souvent, il s’agit de s’occuper de ce qu’Hermann Hesse appelait, alors que le monde allait devenir « démondé » par sa première guerre mondiale, « les petites joies » ; si souvent, ce sont les fils ténus dont nous tissons la bouée de sauvetage qui nous sauve. 
Délectez-vous de l’homme aux cheveux blanchis au coin de la rue attendant que la lumière change, son chien aux poils blanchis aussi par l’âge et l’expérience à côté de lui, chacun incliné vers l’autre avec la subtilité angulaire d’une dévotion absolue.

Régalez-vous de la petite fille qui passe devant vous sur son petit vélo, cette féroce émissaire du futur, des pompons arc-en-ciel ondulant sur son guidon et une centaine de tresses perlées débordant de son casque doré.

Régalez-vous de l’escargot prenant un après-midi à traverser la crevasse abyssale du trottoir pour paître sur un seul brin d’herbe.

Délectez-vous de la minuscule feuille nouvelle, si timide et si luxuriante sans vergogne, se déployant de la tige tordue du géranium desséché.

Je pense souvent à ce couplet du magnifique poème de Jane Hirshfield « The Weighing » :

Si peu de grains de bonheur

mesuré contre tous les ténèbres

et toujours la balance s’équilibre.

Oui, sauf que nous fournissons à la fois les grains et les écailles. Moi seul peux peser le bleu de mon ciel, toi du tien.enfant-16-apprentissages-de-la-vie-mon-carre-de-sable

15. Dépassez-vous.

16. Non-soi. Rien n’est plus fastidieux que le souci de soi – l’antipode de l’émerveillement.

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