
Syndrome de Wendy, signaux qui doivent nous alerter , 10 super astuces pour se prémunir

Vous vous sentez constamment épuisé.e, mettant systématiquement votre propre bien-être de côté pour répondre aux besoins des autres ; cela pourrait être le signe que vous souffrez du syndrome de Wendy
Qu’est-ce que le syndrome de Wendy ?
Parmi vos proches, êtes-vous celui ou celle qui joue le rôle du sauveur ou du soignant ? Ce syndrome décrit un état psychologique où une personne s’investit démesurément dans ces rôles altruistes, souvent au détriment de ses propres besoins.
Syndrome de Wendy, définition
Les origines du syndrome de Wendy peuvent être multiples et complexes, et vous pourriez vous retrouver dans l’une de ces situations :
- Éducation : vous avez grandi dans un environnement où l’on vous a appris à toujours prendre soin de votre entourage.
- Besoin de validation : vous recherchez constamment l’approbation et l’affection des autres, en essayant de vous rendre indispensable à leurs yeux.
- Peur de l’abandon : vous craignez que si vous ne vous occupez pas de vos proches, ils finiront par vous abandonner, alors vous vous efforcez de toujours être présent.e.
- Traumatismes passés : vous avez peut-être vécu des expériences où vous vous sentiez impuissant.e, et vous avez trouvé du sens en aidant ceux qui en ont besoin pour combler ce vide.
Ce terme vous évoque sûrement le classique de Walt Disney, Peter Pan (1953). Bien que l’histoire semble d’abord féerique, le personnage de Wendy Darling, qui a donné son nom au syndrome, se sacrifie pour s’occuper de ceux qui en ont besoin, jusqu’à l’oubli de soi. Ainsi, elle incarne la figure de l’adulte protecteur de Peter Pan et des enfants perdus, leur créant un environnement maternel et sécurisé pour eux. Toutefois, Wendy est face à un dilemme : elle est tiraillée entre ses responsabilités envers ceux qu’elle aime au Pays Imaginaire et l’envie de grandir et de retrouver sa famille et son foyer. C’est un conflit entre son devoir et son désir personnel de croissance. Son parcours résonne avec celui de nombreux individus qui se retrouvent parfois submergés par leur souhait constant de prendre soin d’autrui (il est judicieux de se demander jusqu’à quel point cette attitude est librement assumée ou induite pour répondre au besoin de plaire), aux dépens de leur propre épanouissement.
Dans son ouvrage « Le Syndrome de Peter Pan : Ces hommes qui ont refusé de grandir (1983) », le psychologue Dan Kiley caractérise ces individus comme étant « narcissiques, émotionnellement immatures, socialement irresponsables et dépendants ». Par la suite, s’inspirant de l’histoire de Peter Pan, il développe un autre concept : celui du « syndrome de Wendy ».
Syndrome de Wendy, comment il s’exprime en société, en famille, dans un couple
Dans les relations amoureuses, familiales ou sociales, le syndrome de Wendy prend parfois des tournures bien compliquées. Dans un couple, l’un des partenaires peut se retrouver constamment dans le rôle du sauveur, toujours là pour répondre à chaque attente de l’autre, même en délaissant les siennes. Cette situation peut causer un déséquilibre émotionnel et physique, avec le temps, des frustrations et des rancœurs s’accumulent. De même, en tant que parent, ce syndrome peut se traduire par une surprotection excessive. Un enfant surprotégé risque de manquer d’autonomie et de confiance en lui, ce qui peut complexifier sa capacité à relever les défis de la vie.
Enfin, dans les relations sociales, un ou une Wendy va se comporter de manière à être au maximum indispensable pour ses semblables au point de s’oublier elle-même, ce comportement qui peut sembler amical, empathique peut devenir vite dérangeant si le désir de plaire – de complaire – à autrui n’était pas exprimé plutôt par la crainte maladive du rejet, ou par un besoin pathologique de reconnaissance et non pas par une simple démarche désintéressée.
Pour illustrer ce point qui différencie la manière de donner avec une authentique générosité et avec respect et non par calcul qui peut être plus ou moins conscientisé il me vient à l’esprit cette anecdote racontée par un homme que je trouve extraordinaire, Boucar Diouf, découvert alors que je vivais au Québec =
Son Grand-père lui a confié un sac de riz à aller porter à leur voisin en pleine nuit, à la demande de Boucar qui le questionnait pourquoi ne pas attendre le lendemain pour lui donner en plein jour, la réponse du Grand-père est grandiose ! :
Syndrome de Wendy l’image de la Mère omnipotente
Une femme souffrant du syndrome de Wendy ressent l’absolue nécessité de satisfaire son entourage, surtout ses enfants et son conjoint ou sa conjointe.
Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, il faut se rappeler l’histoire de Peter Pan. Dans le conte de J. M. Barrie, Wendy est le personnage qui se charge de toujours tout faire.
Même si ce n’est qu’une enfant, comme les autres, elle porte toutes les responsabilités sur ses épaules. Elle prend les décisions importantes et va même jusqu’à effectuer les tâches dont Peter ne s’occupe pas lui-même, soit parce qu’il n’en a pas envie, soit parce qu’il n’en est pas capable.
Vous vivez la même chose si vous souffrez du syndrome de Wendy. Vous vous chargez de toutes les tâches et, s’il y a quelque chose que vous ne pouvez pas faire, vous culpabilisez.
Les femmes ont souvent l’impression qu’elles doivent faire plaisir aux membres de leur famille et s’occuper d’eux, comme si c’était un de leurs principaux objectifs dans la vie. Mais il faut savoir trouver un équilibre, au risque de tomber dans le syndrome de Wendy.
Syndrome de Wendy, comportement du partenaire dans un couple
Les comportements induits par les caractéristiques du syndrome de Wendy chez l’un des partenaires peuvent rapidement devenir problématiques pour l’équilibre et l’harmonie du couple. Quand on est dans une relation, il faut constamment faire des concessions et des efforts pour que tout se passe bien. Si c’est facile pour certains couples, le bagage émotionnel et les expériences passées peuvent rendre la chose plus difficile pour d’autres. Il faut dès lors beaucoup communiquer pour comprendre ce que l’autre ressent et pour évoluer harmonieusement ensemble.
À terme, ce comportement peut conduire à un épuisement émotionnel et physique. D’ailleurs, cette nécessité de se dévouer de manière obsessionnelle peut également découler d’une dépendance affective visant à combler un vide intérieur.
Syndrome de Wendy, quels sont les conséquences possibles ?
Vous pensez peut-être qu’il n’y a pas de mal à veiller sur le bien-être de votre conjoint et de vos enfants. Vous avez raison, mais il faut également veiller sur votre propre bien-être. Certains symptômes doivent vous alerter que cela va trop loin tels que :
- Des problèmes de couple. Chacun a son rôle à jouer au sein du couple. Mais si vous arrivez à un point où vous sentez que l’un des deux fait plus que l’autre, prenez le temps d’analyser la situation. Vous devez avoir les mêmes responsabilités au sein de votre couple.
- La dépression ou l’anxiété. Avec le temps, vous commencez à déprimer de ne pas pouvoir en faire plus. La dépression et l’anxiété vous guettent. Vous vous répétez que cela ne suffit pas et que vous avez encore beaucoup à faire.
- La tristesse. Contrairement à ce que vous pensez, tout ce que vous faites pour votre famille ne vous rend pas plus heureuse. Une mère souffrant du syndrome de Wendy se sent triste et vide de voir que ses efforts ne sont pas récompensés.
- De manière générale, quand des relations sociales deviennent problématiques, quand des conflits émergent de manière récurrente avec des partenaires de vie, de travail, dans nos loisirs, il peut être important de nous questionner si nous ne sommes pas à l’origine de ces communications défectueuses ou du moins dans quelle mesure notre responsabilité n’est pas engagée dans ces dysfonctionnements….
Il est vrai que cela demande un recul minimal et une honnêteté intellectuelle pour parfois avoir l’humilité de se remettre en cause, ce qui n’est pas toujours le cas chez bon nombre d’entre nous qui sommes toujours plus aptes à blâmer autrui plutôt que de regarder la poutre dans notre œil !
Le syndrome de Wendy a deux causes principales.
L’influence de la culture de masse. De nombreuses sociétés ou cultures assignent aux femmes un rôle bien spécifique. C’est pour cela que le syndrome de Wendy est particulièrement fréquent dans les sociétés et les communautés les plus machistes.
La peur du rejet. C’est l’origine psychologique du syndrome de Wendy. Si vous vous sentiez rejetée ou abandonnée étant petite ou si vous avez une peur panique de la solitude, vous présentez des facteurs de risques. Vous pensez que c’est en veillant à ce que votre entourage soit toujours satisfait que vous trouverez votre place et que vous serez aimée. Vous avez peur qu’un jour, votre famille s’éloigne de vous.
En tant que mère et en tant que femme, il est important de connaître le syndrome de Wendy. Vous n’avez pas besoin de vous oublier pour être une bonne mère et une bonne épouse.
10 astuces pour surmonter le syndrome de Wendy
- Osez dire non : ça peut sembler difficile, mais dire non est crucial. Commencez par des petits refus et, petit à petit, apprenez à protéger votre espace personnel.
- Fixez des limites claires : déterminez ce qui est acceptable pour vous et faites-le savoir à vos proches. Ils doivent comprendre et respecter vos limites.
- Prenez du temps rien que pour vous : accordez-vous des moments rien qu’à vous, que ce soit pour lire, marcher, ou simplement vous détendre. Vous méritez ces pauses.
- Mettez votre bien-être en priorité : avant de vous occuper d’autrui, assurez-vous de répondre à vos propres besoins. Un peu d’égoïsme sain peut faire des miracles !
- Partagez les tâches : n’essayez pas de tout faire vous-même. Faites confiance aux autres et déléguez quand c’est possible.
- Pratiquez la pleine conscience : chaque jour, prenez quelques minutes pour méditer ou respirer profondément. Cela vous aidera à rester zen et à mieux gérer le stress.
- Trouvez du soutien : parlez de vos difficultés à un ami de confiance ou à un thérapeute. Ils peuvent vous offrir des conseils précieux et un soutien moral.
- Affirmez-vous : exprimez vos opinions et vos attentes sans hésitation. Votre voix compte autant que celle de vos proches.
- Renforcez votre estime de soi : pensez à vos qualités et à vos réussites. Faites une liste de ce que vous aimez chez vous et relisez-la souvent pour booster votre confiance.
- Apprenez à lâcher prise : acceptez que vous ne pouvez pas tout contrôler ni résoudre tous les problèmes de votre entourage. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez changer et laissez le reste suivre son cours.
En suivant ces astuces, vous pouvez créer des relations plus équilibrées et plus saines et protéger votre santé mentale. N’oubliez pas que vous méritez autant d’attention que celle que vous apportez aux autres. Prenez soin de vous, vous le valez bien !
