Accepter n’est pas se résigner.

Accepter n’est pas se résigner.

Un traité de sagesse à trois voix.

« Ce livre est né de notre amitié. Nous avions le profond désir d’une conversation intime sur les sujets qui nous tiennent à cœur. »

Accepter n’est pas se résigner. Un moine, un philosophe, un psychiatre. Depuis longtemps, ils rêvaient d’écrire un livre ensemble, pour être utiles, pour apporter des réponses aux questions que tout être humain se pose sur la conduite de son existence.

Accepter n’est pas se résigner. Un extrait du livre de Matthieu Ricard « TROIS AMIS EN QUÊTE DE SAGESSE »

J’ai remarqué que l’on confond souvent l’acceptation, ou l’adaptation, avec la résignation. Récemment, lors d’une conversation avec des universitaires Nord-Américains, j’ai expliqué que l’entraînement de l’esprit au moyen de la méditation permettait de modifier notre perception des situations douloureuses et nous aidait à acquérir les facultés nécessaires pour mieux affronter les hauts et les bas de l’existence.

Accepter n’est pas se résigner.

On m’a répondu catégoriquement qu’il était dangereux de préconiser une telle adaptation à la souffrance. Pour eux, cela revenait à dire aux gens qui souffrent qu’ils n’ont qu’à s’habituer à leur condition, aux esclaves, aux femmes battues, à ceux qui croupissent injustement dans des prisons , et aux autres opprimés que ce qu’ils ont de mieux à faire, c’est de méditer pour apprendre à se satisfaire de leur sort, plutôt que de réclamer la justice et la fin de leur oppression.

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Accepter n’est pas se résigner. Un moine, un philosophe, un psychiatre. Depuis longtemps, ils rêvaient d’écrire un livre ensemble, pour être utiles, trois amis en quête de sagesse.

Cette réaction est fondée sur un malentendu. Acquérir la capacité de faire face avec courage et sérénité aux circonstances douloureuses, c’est se doter d’un atout précieux pour moins souffrir, cela ne signifie pas du tout se résigner. on évite simplement d’ajouter la détresse ou l’exaspération aux autres maux dont on souffre déjà. On s’évite de souffrir doublement.

Bien sûr, on ne peut lancer à un patient :  » Je vous conseille d’accepter votre souffrance, et maintenant, je vous laisse vous débrouiller. » on doit lui dire qu’on va mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour mettre fin à sa situation, mais qu’il lui sera très utile, de son côté, d’avoir une attitude différente envers cette situation.

TROIS AMIS EN QUÊTE DE SAGESSE.

MATTHIEU RICARD.