Oniropédie ? Qu’est-ce que c’est que ce barbarisme * ?
dans le dicoweb, un »barbarisme est une faute de langage qui enfreint les règles de la morphologie, non celles de la syntaxe, comme Oniropédie. Il consiste à importer dans une langue donnée, des formes qui sont usuelles dans une langue étrangère. »
Alors oui, Oniropédie, le titre que j’ai décidé de donner à mon article est un peu un barbarisme, mais pas tout à fait.
Je revendique l’utilisation d’oniropédie pour expliquer une expérience particulière qui m’est arrivée cet après midi alors que, n’ayant rien de mieux à faire et me sentant un peu fatigué, j’ai décidé de faire une sieste. En fait, c’est un barbarisme néologique que je réalise.
Lire la suite époustouflante de cette étrange aventure qu’est « Oniropédie » …
Je me suis rapidement endormi, mais en gardant un genre de conscience – un peu comme quand on dort inquiet – les sens en éveil, attentif au moindre bruit… Je me regardais dormir pendant un moment quand j’ai senti que quelque chose clochait ; j’avais très froid, mon corps avait froid, mes os étaient gelés, j’aurais voulu me lever et me couvrir d’un vêtement supplémentaire mais ne le pouvais, ne le voulais même pas, j’étais à la limite presque bien dans cet inconfort douillet.
Mais également, je me sentais horriblement vide, je veux dire, ce corps se sentait vide de lui, vide de cette présence qui normalement l’occupe et se déplace en même temps que lui, cet après midi là, il était vide et seul.
Ce n’est pas une situation agréable, pourquoi ais-je vécu cette expérience ?
Depuis que nous nous sommes relevés, après qu’il (ou je, nous ne savons plus trop bien) soit revenu à l’intérieur, nous ou je nous pose la question ….
Oniropédie, une promenade onirique
La réponse je crois la connaître : mon état d’esprit en m’endormant !
Je me trouve sur la Côte d’Azur, les mimosas et les magnolias sont déjà tout en fleurs, mais j’avais l’ardent désir de me trouver ailleurs, en un lieu bien précis qui se trouve approximativement sur une Latitude de 45°30′31″ Nord et une Longitude de 73°35′16″ Ouest ; très approximativement, mais ça donne tout de même une très bonne idée…
Et dans ces latitudes il faisait très froid aujourd’hui = -30 aux dernières nouvelles !
Quel imbécile inconscient je suis, d’avoir voulu aller me promener en rêve dans ces grandes contrées grises et glacées, quelle idée saugrenue !!!
Mais, surtout un jour de la Saint-Valentin ! Le cœur a ses raisons que la raison ignore, et j’ai beau pester contre cette pratique de fêter cette journée, j’y sacrifie tout de même comme tout le monde.
Oniropédie, le désir de retrouver l’âme-sœur, Anam Cara
Là-bas, je suis allé chercher un peu de bonheur, la joie de retrouver – l’espace d’un fugace instant – des êtres, des regards, des sourires que j’ai bien connus et qui régulièrement me manquent dans ma solitude que – bien sûr – j’ai choisi d’assumer.
Choisir d’assumer par contre ne veut pas dire avoir le cœur léger pour autant, d’ailleurs, il vient de me le prouver en profitant du fait que je sommeillais pour aller se faire la belle…
J’espérais quoi franchement ?
En réalité peu de choses, je l’ai écrit, revoir des silhouettes connues, entendre des rires connus, sentir des parfums connus, vous savez, comme quand on rentre dans un lieu habituel, rempli d’objets familiers, comme quand on revient à la maison après une longue absence par exemple, il y a toujours une odeur particulière spécifique à chaque lieu ! Cette odeur que l’on reconnaît contribue à renforcer notre sentiment d’appartenance au lieu, ou un sentiment d’adoption quand on se sent fortement le bienvenu quelque part, on aime son odeur et les meubles qui s’y trouvent…
Ici, l’odeur de la cheminée est souvent présente, comme dans forcément beaucoup de maisons de la région avec ce climat rude, les bruits aussi sont des repères ou l’absence de bruit, qui est un bruit quand même, un bruit vide comme le corps qui dort loin de là, je suis venu chercher quoi ?
J’aurais beaucoup aimé te serrer contre moi pendant de longues secondes, me remplir des parfums, des odeurs, des sensations et des ressentis, j’aurais aimé sentir deux mains sur mon corps las et, de la même manière poser également mes mains sur ton corps surpris…
Mais j’ai si froid là-bas, je me dois de retourner ; à contrecœur, je rebrousse chemin, mon souffle ne fait pas de buée sur le chemin de neige, mes pas ne crissent pas dans le manteau blanc, mais je sens ton regard qui me suit jusqu’à ce que je disparaisse au bout du chemin glacé…
Ais-je rêvé ? Je n’en sais fichtre rien, je me réveille en sursaut, j’ai froid…
Et toi ? Le sais-tu si ça n’était qu’un rêve promenade Oniropédie ?
Mais, que fait donc ce bout de laine dans mes cheveux ???
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