Technique d’ancrage : un des secrets de la réussite fulgurante de la Programmation Neuro-Linguistique
Il y a quelques années je me suis intéressé à certaines techniques de PNL (Programmation Neuro-Linguistique) en tant que technique de développement personnel.
La Technique d’ancrage
Ma démarche n’est pas de faire un cours magistral sur la PNL bien évidemment mais de partager un peu l’expérience que m’a procuré la PNL ; d’une part parce que je ne suis pas compétent pour le faire et d’autre part parce qu’il me semble que l’aspect « mise en pratique » est très intéressant : en effet, certaines pratiques sont étonnantes d’efficacité tout en étant extrêmement facile à mettre en application, c’est une des explications principales au fait que la PNL a rencontré ce succès si important en relativement très peu de temps d’existence !
La technique d’ancrage en est un des meilleurs exemples
Ainsi, pas besoin de savoir ce qu’est la PNL, pas besoin de savoir ce qui se cache derrière les mots Programmation Neuro-Linguistique, pour appliquer une technique d’ancrage.
Technique d’ancrage, qu’est-ce que c’est ?
Tout le monde a entendu parler du chien de Pavlov, ce physiologiste russe qui découvrit ce que l’on appelle aujourd’hui le réflexe conditionné ou « réflexe de Pavlov » en procédant à cette expérience devenue célèbre : au même moment qu’il présentait à un chien affamé une belle portion de viande, il faisait en même temps retentir une sonnette. Au bout de deux semaines, la sonnette qui résonnait entretenait automatiquement le réflexe de salivation chez le chien sans même lui présenter la viande ! Pavlov a ainsi découvert le principe d’ancrage qui consiste à déclencher un comportement bien précis au moyen d’un stimulus clairement identifié par action réflexe !
La PNL n’a fait qu’adapter cette particularité au comportement humain, nous fonctionnons exactement de la même façon que le chien de Pavlov.
Des ancrages, on en a tous inscrits en nous : une odeur ne vous a-t-elle jamais replonger dans une expérience passée ? (les madeleines de Proust). Une musique ne vous a-t-elle jamais fait penser à un événement précis ?
Tout cela constitue une technique d’ancrage.
Vous l’aurez compris, un ancrage est la mise en place d’une association entre une expérience vécue (et donc un état émotionnel) – comme la faim pour le chien – et un stimulus unique – la sonnette dans ce même exemple – .
Alors… Comment poser un ancrage ?
Cinq principales étapes très simples à appliquer
1ère étape : Choisir un état désiré
Il s’agit bien évidemment de déterminer l’état émotionnel que l’on souhaite voir apparaître lors de l’apparition du stimulus. Il peut s’agir par exemple d’un état de forte motivation, d’une sensation de plénitude, d’un état de sérénité, de non-stress, d’un état de détachement, etc. Bref, définir un état désiré…
2ème étape : Choisir une expérience passée où cet état émotionnel a existé
Choisissez dans votre passé un événement vécu où l’état émotionnel que vous souhaitez ancrer a été fortement présent. Si l’on ne peut raccrocher l’état émotionnel désiré à une expérience vécue, il s’agit là d’une autre technique dite de « double dissociation » qu’il est possible d’effectuer. Elle fera l’objet d’un autre article. Cette technique est par exemple utilisée pour traiter les phobies.
3ème étape : Choisir un stimulus unique qui permettra d’ancrer l’état désiré
Un stimulus unique est un stimulus qui ne risque pas d’être ambigu parce qu’utiliser dans d’autres circonstances que l’ancrage particulier que vous souhaitez poser. Claquer des doigts est un geste que l’on peut effectuer dans d’autres circonstances, il n’est pas forcément judicieux de le choisir. En revanche, pincer la deuxième phalange de l’annulaire peut être un stimulus unique pertinent.
Le choix du stimulus peut également être fait en fonction de votre dominance sensorielle – un stimulus visuel (couleur, dessin, etc.) sera plus efficace chez une personne à dominante visuelle, un stimulus kinesthésique sur une personne à dominante kinesthésique, etc. – même si cela est plus compliqué en théorie et qu’il ne s’agit pas d’une condition notable.
4ème étape : Ressentir l’état désiré en visualisant l’expérience passée et poser l’ancrage
En suivant le déroulement d’une visualisation (détente, visualisation, ressenti de tous les sens) installez, ressentez, vivez l’état désiré. L’intensité de l’état émotionnel va aller en croissant. Au cours de la montée de l’intensité, appliqué le stimulus choisi. Appliquez le temps que l’intensité émotionnelle croît. N’appliquez pas le stimulus lors de la décroissance de l’intensité émotionnelle, vous risqueriez d’ancrer cette chute…
5ème étape : Répéter et valider l’ancrage
Répétez la quatrième étape trois fois, puis chaque jours jusqu’à temps que le stimulus seul provoque l’état désiré.
L’efficacité d’un ancrage réside :
1- Dans l’intensité de la visualisation et du ressenti dans la quatrième étape. Pour reprendre l’exemple du chien de Pavlov, l’ancrage est d’autant plus efficace que le chien est affamé lors des premières expériences où le son de la sonnette doit être associée à la faim.
2– Comme pour beaucoup de chose, la répétition est la clé. Le chien de Pavlov n’a pas été conditionné en une fois…
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