Saint Valentin, la fête des amoureux ?

par | J Fév, 2016 | INDIVIDU, Mon Carré De Sable, Psychologie - sociologie - philosophie | 0 commentaires

Arrosez une dernière fois vos roses rouges, préparez vos boites de chocolat ; la fièvre de la Saint Valentin est en pleine ébullition !

Malheur aux oublieux, aux négligents ou à ceux qui aiment les risques inconsidérés, la moindre erreur sera finale à la Saint Valentin, Il ne restera que vos larmes fatales pour pleurer !

Le 14 février, la Saint Valentin, (a.d. XVI Kalendas Martias) ne correspond à aucune fête dans la religion romaine et n'a pas d'origine antique. Les Lupercales, fêtes faunesques, se déroulant le 15 février ne peuvent être assimilées à une fête des amoureux contrairement à ce qu'écrivent certains. L'origine réelle de cette fête est attestée au XIVe siècle dans la Grande-Bretagne encore catholique où le jour de la Saint-Valentin du 14 février était fêté comme une fête des amoureux car l'on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s'apparier. Restée vivace dans le monde anglo-saxon, comme Halloween, cette fête s'est ensuite répandue à travers le continent à une époque récente.

Le 14 février, la Saint Valentin, la fête des amoureux

La fête de la Saint Valentin est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux », d’un cœur ou un Cupidon ailé.
 Nous voilà la veille de cette fameuse Saint Valentin, demain, tous les amoureux, en tout cas tous ceux qui ont à démontrer leur flamme vivace – soit pour se le prouver à eux-même soit pour l’exprimer significativement à l’objet de leur combustion interne, dans les deux cas il s’agit d’une déclaration de bonnes intentions – s’en donneront à cœur-joie d’aller courir chercher des roses rouges ou du chocolat, ou les deux pour ceux qui sont vraiment très amoureux…

Saint Valentin qu’est-ce que c’est ?

Observé sous l’aspect bassement économique et marketing, la Saint Valentin, le « marché de l’amour » est lucratif puisqu’il s’appuie sur un levier psychologique touchant notre inconscient profond, l’amour, et que nos réactions psychologiques sont pratiquement hors du contrôle de notre volonté ou, dans le meilleur des cas, notre raison peut s’en trouver légèrement altérée.

La Saint Valentin, à l’origine, c’était quoi ?

Si à l’origine fêter la Saint Valentin était de faire un cadeau à l’être cher, [j’en profite pour souligner l’importance de la ponctuation : dans ce cas, je n’ai pas mis de virgule entre « être » et « cher », ce qui indique que l’adjectif « cher » qualifie « l’être » et non le cadeau, bien que ce puisse également être le cas] ou simplement souligner symboliquement l’occasion en témoignant d’une petite attention particulière ce jour précis, les génies du marketing qui sont toujours prêts à transformer un sentiment noble et généreux en une source profitable de retombées monétaires on flairé le bon coup : la Saint Valentin ne devait pas seulement honorer les couples dûment constitués mais également toutes les relations basées sur l’amitié (certaines amitiés sont tout aussi intenses que les liens amoureux je ne le nie nullement), la camaraderie, la proximité, bref, un fourre-tout selon moi (et excusez-moi par avance le terme choisi). Le résultat escompté est bien présent : dans mes années d’enseignant au Québec, je voyais la valse des élèves courant en tous sens pour acheter des roses et des chocolats, aller en offrir à tous ceux qu’ils connaissaient et souhaiter leur fêtes à tous ceux qu’ils rencontraient. Les restaurants de la Province faisaient leur meilleure journée de l’année ce jour de la Saint Valentin en sortant un menu « special » avec un descriptif parfois plus ou moins original, mais toujours cher pour ce qu’il avait à offrir en qualité gastronomique s’entend bien. Ce jour-là généralement, les pianos des restaurant jouent tous à guichets fermés.

Saint Valentin, un événement commercial comme le reste ?

Les statistiques sont intéressantes dans le cas de la Saint Valentin et viennent confirmer que la machine commerciale fonctionne à plein et rentabilise au maximum le concept quitte à jouer sur les capacités de culpabilité des êtres humains, d’autant plus faciles à atteindre quand il sont amoureux comme je l’ai mentionné plus haut. Une étude est révélatrice, il a été prouvé que les hommes qui avaient une maîtresse achetaient des cadeaux pour leur femme, mais également pour la maîtresse et ce qui est notable, c’est que le cadeau pour la maîtresse avait une valeur supérieure à celui de la légitime !
Est-ce que la maîtresse touche une prime de risque en plus, je l’ignore…
J’ai vu d’autre part, une excellente publicité française, un regroupement de fleuristes réunis en réseau, qui avait trouvé un slogan génial, ils offraient le deuxième bouquet à moitié prix !!!
Ces Français, aucun respect des conventions ni des bonnes mœurs !

La gentillesse à la Saint Valentin ne paye pas toujours

En parlant de roses et de maîtresse, ça me fait penser à cette blague : Un homme qui, toutes les semaines venait acheter un bouquet de roses rouges et les faisait livrer à sa maîtresse, vint un jour chez son fleuriste habituel, c’était le jour de la Saint Valentin, il commande à nouveau son bouquet de roses mais lui dit cette fois-ci . »je voudrais 33 roses rouges, c’est un jour spécial dit-il en faisant un clin d’œil à la fleuriste ! – Le patron fleuriste, une fois le client parti dit à son employée — c’est notre meilleur client, mettez-lui 10 roses de plus ! le lendemain il reçoit un appel de rupture de sa maîtresse, il ne la revit plus jamais, sans savoir pour quelle raison.
La maitresse, elle, le savait, sur la carte de visite accompagnant le bouquet de roses il avait écrit : « Joyeux anniversaire ma chérie, je t’offre une rose pour chaque année de ta vie… »

Saint Valentin, seulement une récupération

Tout ça pour dire que je déplore cette récupération mesquine d’une fête qui à l’origine était la raison de faire un petit cadeau à son amoureux, mais par la magie de la planète business est devenue une pompe à pognon en jouant sur la crédulité des gens et le suivisme du plus grand nombre.
Mais si l’on y réfléchit bien, qu’est-ce qui provoque cette ferveur, cette fièvre le 14 février et qui retombe comme un soufflé coquin surprise aux effluves de Grand Marnier entouré de sa farandoles de petits fruits rouge passion dans sa délicate petite sauce éducation anglaise accompagné de son verre de bulles que l’on a consommé au restaurant la veille… Le 15 février, la plupart du monde se regarde à nouveau comme des chiens de faïence ; mais l’amour selon moi devrait être une fête de tous les instants et pas seulement quand le décide le calendrier, on a déjà suffisamment de rendez-vous grégoriens planifiés tout le reste de l’année me semble-t-il…

 Mais, Saint Valentin c’est quoi pour moi ?

J’ai rencontré ma Valentine très jeune, en février, pas le 14, le 22 – pas fou ! J’ai attendu 8 jours en laissant seulement une veilleuse…
En fait, dans ces années-là, il n’y avait pas toute cette mode, ça remonte tout de même à 40 ans.
Je ne pense pas avoir fêté une fois la Saint Valentin, ou peut être par dérision car j’ai toujours trouvé ça un peu niais de « virer fou » ce jour là est de redevenir un petit con les autres jours, mais c’est ma façon de penser, je l’écris mais je ne tente pas d’en convertir les autres, il y a des spécialistes pour ça
Malheureusement
40 ans plus tard, mon histoire vient de se terminer avec ma Valentine, ce n’est pas parce qu’elle vient de s’apercevoir que je n’avais jamais souligné le 14 février – ou que je m’étais épargné celui de 1975, mais parce que ni elle ni moi n’avons su faire des 364 autres journées de l’année une fête des amoureux de tous les instants, sans fleurs, ni chocolat, ni dessert au Grand Marnier…
Pour moi, Saint Valentin c’est quand quelqu’un pense à vous, un regard, un sourire, un câlin doux ! 🙂
Quelqu’un qui vous apporte un réconfort et qui prend réellement du plaisir à partager, qui est complice et tendre est un Valentin ou une Valentine
Bon 14 février à tous les Valentins, du bonheur, de l’argent et des roses à ceux qui veulent !

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